Le livret A est un produit d’épargne dont les conditions d’accès et le taux d’intérêt (actuellement égal à 2,4 %) sont définis par les autorités publiques.
Selon Ouest-France, près de 82,2 % de la population française en possédait un en 2023. Cette statistique traduit l’engouement que suscite toujours ce support d’investissement. S’il séduit autant, c’est parce qu’il offre un placement sécurisé et défiscalisé.
Quand le plafond de versement est atteint (22 950 € pour particuliers et 76 500 € pour associations), il n’est plus possible d’y déposer de l’argent. Les épargnants recherchent alors d’autres solutions d’épargne pour continuer à faire fructifier leur capital.
Nous vous proposons cinq alternatives à tester en fonction de vos objectifs d’investissements quand votre livret A est plein.
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Choisissez un compte à terme (CAT) pour faire un placement sur plusieurs années
Le compte à terme est peu réglementé et la plupart des règles qui encadrent son fonctionnement reposent sur une entente contractuelle entre l’épargnant et l’établissement financier.
Il s’adresse aux personnes qui souhaitent faire un placement sur le long terme.
Comment fonctionne un compte à terme ?
L’ouverture d’un CAT se fait en général auprès d’une banque agréée. Vous effectuez au moment de la souscription un versement unique dont le montant minimum dépend de l’institution banquière choisie.
La durée de l’investissement est souvent comprise entre un mois et cinq ans, mais elle peut aller au-delà selon la politique du prestataire.
Elle est précisée au moment de la signature du contrat pour éviter tout désagrément. Les fonds déposés sur un CAT sont bloqués pendant cette période et toute clôture anticipée entraîne des pénalités.
Leur montant doit également être inclus dans le contrat de souscription soumis par votre établissement financier.
Combien peut rapporter un CAT ?
Les meilleurs comptes à terme proposent des taux de rémunération compris entre 2 % et 3 %. Ceux-ci sont définis à l’ouverture du CAT et peuvent être stables ou progressifs en fonction du produit adopté.
Le compte à terme à taux fixe
Le taux de rémunération est constant pendant la durée de vie du compte. Quand il s’agit d’un contrat à durée déterminée, la banque vous verse à l’échéance les intérêts en plus de votre capital.
Si l’accord est renouvelable, elle le conduit de manière tacite jusqu’à l’épuisement du nombre de renouvellements prévu.
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Exemple :
Supposons que Sébastien dépose 10 000 € sur un compte à terme d’une durée de 2 ans avec un taux de rémunération fixe de 3 % par an.
- Compte à terme d’une durée déterminée
À l’issue des 2 ans, la banque lui verse :
- Intérêts annuels : 10 000 € × 3 % = 300 €
- Total des intérêts sur 2 ans : 300 € × 2 = 600 €
Montant total récupéré à l’échéance : 10 600 €
- Compte à terme renouvelable (durée initiale 1 an, renouvelable 2 fois)
Si le compte est renouvelé tacitement chaque année avec le même taux de 3 %, voici l’évolution.
1re année :
- Intérêts : 10 000 € × 3 % = 300 €
- Capital après renouvellement : 10 300 €
2e année (sur 10 300 €) :
- Intérêts : 10 300 € × 3 % = 309 €
- Capital après renouvellement : 10 609 €
3e année (sur 10 609 €) :
- Intérêts : 10 609 € × 3 % = 318,27 €
- Capital final après 3 ans : 10 927,27 €
Avec la capitalisation des intérêts, Sébastien perçoit au bout de 3 ans 10 927,27 €, soit 927,27 € d’intérêts au total.
Le compte à terme à taux variable
Le taux d’intérêt qui s’applique au montant des fonds épargnés n’est pas constant.
La banque dans laquelle vous ouvrez votre compte doit vous informer sur les indices de références, la périodicité des révisions (mensuelle, trimestrielle ou annuelle).
Elle a également l’obligation de préciser dans votre contrat les limites éventuelles des écarts du taux.
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Exemple :
Emmanuel dépose 10 000 € sur un CAT d’une durée de 3 ans dont le taux d’intérêt est révisable chaque année. La variation possible est de ± 0,5 % nominale/an.
- Hypothèse d’évolution des taux
1re année : taux initial de 2,5 %
2e année : taux révisé à 2,8 % (+ 0 (+0,3 %)
3e année : taux révisé à 2,3 % (- (-0,5 %)
- Calcul des intérêts générés
1re année :
Intérêts : 10 000 € × 2,5 % = 250 €
Capital après 1 an : 10 250 €
2e année (avec le nouveau taux de 2,8 %) :
Intérêts : 10 250 € × 2,8 % = 287 €
Capital après 2 ans : 10 537 €
3e année (avec le nouveau taux de 2,3 %) :
Intérêts : 10 537 € × 2,3 % = 242,35 €
Capital final après 3 ans : 10 779,35 €
- Comparaison avec un taux fixe
Si le taux était par exemple resté constant à 2,5 %, Emmanuel aurait perçu 10 768,90 €. Dans cette illustration, la variation du taux lui a permis d’enregistrer des gains considérables au cours de la seconde année.
Le compte à terme à taux progressif
Le taux de rémunération augmente au fil des mois ou des années. Vous percevrez à l’échéance des intérêts qui peuvent être considérables si le capital de départ était conséquent.
Les variations possibles du taux sont aussi précisées dans le contrat au moment de la souscription.
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Exemple :
- Hypothèses de départ
Capital déposé : 10 000 €
Durée du compte : 3 ans
Taux progressif :
1re année (2 %)
2e année (2,5 %)
3e année (3 %)
- Calcul des intérêts générés pendant la durée du contrat
1re année (taux de 2 %) :
Intérêts : 10 000 € × 2 % = 200 €
Capital après 1 an : 10 200 €
2e année (taux de 2,5 %) :
Intérêts : 10 200 € × 2,5 % = 255 €
Capital après 2 ans : 10 455 €
3e année (taux de 3 %) :
Intérêts : 10 455 € × 3 % = 313,65 €
Capital final après 3 ans : 10 768,65 €
- Comparaison avec un taux fixe
Si le taux était resté fixe à 2,5 %, le capital final aurait été de 10 768,90 €. Avec un taux progressif, l’épargnant bénéficie d’une meilleure valorisation à la fin du contrat.
Pourquoi placer son épargne sur un compte à terme ?
Les sommes déposées au moment de l’ouverture d’un CAT ne peuvent être perdues et sont en plus protégées par le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR).
Même en cas de défaillance, vous récupérez donc votre capital investi dans la limite de 100 000 € par établissement.
Une rentabilité et un seuil de dépôt attractifs
Un compte à terme propose un taux de rémunération plus intéressant qu’un livret bancaire imposable. Il reste cependant inférieur à celui d’un livret A, sauf en période d’inflation où ils sont proches.
Les CAT ont en général des plafonds de versements élevés, voire illimités. Les frais d’ouverture, de gestion et de clôture des comptes à terme sont inexistants.
Bon à savoir !
La fermeture anticipée d’un compte à terme implique des pénalités dont le montant varie selon les banques.
Une gestion simplifiée et une flexibilité adaptée à vos besoins
La gestion d’un compte à terme fixe, variable ou progressif ne nécessite pas de compétences financières avancées.
La procédure pour en ouvrir un est simple et la plupart des institutions de crédit offrent désormais la possibilité de le faire en ligne.
Grâce à une application, vous êtes en mesure de réaliser diverses opérations comme consulter l’évolution de votre épargne ou gérer vos renouvellements à distance.
Le CAT est par ailleurs flexible puisque vous avez la capacité de choisir la durée de votre placement et la somme à déposer.
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Comment sont imposées les plus-values d’un compte à terme ?
Selon les articles 124 à 125-00 A du Code général des impôts, les intérêts d’un CAT sont classés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers. Ils sont par conséquent soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) à un taux fixe de 30 %.
Celui-ci se compose de 12,8 % pour l’impôt sur le revenu (IR) et de 17,2 % au titre des prélèvements sociaux. La banque prélève ces taxes à la source avant de reverser le montant restant à l’épargnant.
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Exemple :
- Hypothèses de départ
Capital initial : 20 000 €
Durée du compte : 2 ans
Taux fixe : 3 % par an
Intérêts générés :
1re année : 20 000 € × 3 % = 600 €
2e année : 20 000 € × 3 % = 600 €
Total des intérêts après 2 ans : 1 200 €
- Application de la flat tax (30 %)
Impôt sur le revenu (12,8 %) : 1 200 € × 12,8 % = 153,60 €
Prélèvements sociaux (17,2 %) : 1 200 € × 17,2 % = 206,40 €
Total des taxes prélevées : 360 €
- Rendement net après imposition
Intérêts nets après prélèvements fiscaux : 1 200 € – 360 € = 840 €
Montant total récupéré à l’échéance : 20 840 €
Attention : la banque prélève en général une commission sur les intérêts et elle doit être prise en compte pour évaluer la rentabilité réelle du placement.
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Achetez des titres dans une SCPI quand votre livret A est plein
Une SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) est une entreprise non présente sur le marché boursier qui investit l’épargne collectée auprès d’investisseurs dans l’acquisition et la gestion d’un patrimoine immobilier. Elle s’occupe :
- de la recherche des locataires,
- de la réalisation des états des lieux,
- du paiement des charges associées à son activité…
L’achat des parts dans une structure de ce type ne peut être une bonne idée quand son livret A est plein si les mesures adéquates sont prises.
Pourquoi acheter des participations dans une SCPI ?
L’investissement en SCPI est accessible à tous, car il est possible de recourir à un crédit pour avoir son ticket d’entrée.
Le plafond de versement est inexistant ici et l’adoption de cette solution d’épargne n’entraîne pas des formalités administratives complexes ni le règlement des litiges potentiels.
Acheter de parts dans une SCPI permet de mutualiser les risques et de se libérer d’une gestion de trésorerie épuisante.
Cette option vous donne l’occasion de vendre une partie de vos actifs et d’en conserver une autre pour continuer à recevoir des revenus associés.
Quels sont les inconvénients associés à un placement dans une SCPI ?
À l’inverse du compte à terme et des livrets réglementés par le gouvernement, investir en SCPI vous expose à une perte totale de son capital.
La valeur du parc immobilier dépend des fluctuations du marché et de l’occupation des logements. La revente de parts n’est pas garantie dans une société de gestion immobilière.
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Combien rapporte un placement dans une SCPI ?
À l’opposé d’un investissement locatif où le rendement prend la forme d’un loyer, toute personne qui achète des parts reçoit des dividendes.
Ces sommes peuvent être versées tous les mois, trimestres ou ans selon les termes du contrat.
Le rendement que propose une société de gestion immobilière est compris entre 4 et 6 %. Cette rentabilité dépend des facteurs comme du montant des loyers, taux d’occupation des logements….
Elle est également fonction du pourcentage de titres obtenus.
Dans quels types de SCPI investir quand son livret A est plein ?
Le choix du type de société dépend des objectifs de placement de l’investisseur. Une évaluation de ses besoins est requise pour prendre la bonne décision. En cas de doute, consultez un professionnel et évitez des pertes de temps.
Investissez dans une SCPI fiscale pour bénéficier d’une diminution de taxes
Une société de gestion immobilière fiscale offre une réduction de votre charge fiscale en fonction du capital investi. Elle propose cependant une rentabilité plus petite que celle d’une SCPI de rendement.
Les structures présentes dans cette catégorie relèvent des dispositifs Pinel, Dernormandie, Malraux… Elles conviennent aux personnes qui ont un revenu imposable élevé.
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Préférez une SCPI de plus-value pour réaliser un placement sur la durée
Une telle société de gestion immobilière achète des biens décotés et se charge de les remettre sur pied avant de les revendre à des prix élevés.
Elle ne distribue donc pas des dividendes de façon régulière à ses associés, mais des versements exceptionnels après la cession des propriétés.
Cette solution d’épargne convient aux personnes à la recherche d’un investissement sur le long terme et qui ont une excellente tolérance au risque.
Privilégiez une SCPI de rendement pour faire fructifier vos économies
Investir dans une société civile de placement immobilier permet de se constituer un patrimoine professionnel. Celui-ci se compose de bureaux, d’entrepôts, de locaux commerciaux ou d’activité.
Choisir cette solution d’épargne quand votre livret A est plein représente une occasion favorable pour se créer une seconde source de revenus avec très peu de moyens financiers.
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Comment investir dans une SCPI ?
Différentes stratégies existent pour effectuer un placement dans une société de gestion immobilière.
Le choix de la méthode la plus adaptée dépend de vos objectifs d’investissement et du capital de départ. Voici les avantages et les limites de chaque procédé.
Méthode d’investissement | Avantages | Inconvénients |
Investissement au comptant | Pas de contrainte de remboursement Économie d’intérêts Négociation renforcée Revenus immédiats | Capital immobilisé Manque de levier financier Gestion complexe de la trésorerie |
Investissement à crédit | Effet de levier financier Déduction des intérêts fiscaux Optimisation fiscale | Risque de refus bancaire Contraintes de remboursement Revenus différés |
Investissement en démembrement | Transmission patrimoniale Évasion de l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) Décote sur le prix d’acquisition | Aucun revenu pendant 5 à 15 ans Complexité juridique |
Investissement en assurance vie | Fiscalité avantageuse Décote sur les parts Transmission optimisée | Frais de gestion élevée Liquidité limitée |
Investissement via SCI à l’IS | Fiscalité réduite Dividendes moins taxés | Complexité administrative Coûts de création |
Version programmée | Investissement modulable Ticket d’entrée faible Épargne progressive | Revenus différés Flexibilité limitée |
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Quelle fiscalité est appliquée aux placements en SCPI ?
Les règles d’imposition des sommes investies dans une société civile de placement immobilier quand son livret A est plein dépendent des gains et de leurs origines géographiques.
Faire attention à ces détails permet d’éviter des erreurs coûteuses et des problèmes avec le service des impôts.
Le régime de droit commun
Les dividendes qui proviennent d’une SCPI sont classés dans la catégorie des revenus fonciers. Ils sont soumis au barème progressif de l’IR auxquels vous devez ajouter des prélèvements sociaux.
Ce régime de taxation est aussi utilisé pour le traitement des salaires et des pensions de retraites.
Exemple :
Sébastien investit 50 000 € dans une SCPI qui propose un rendement annuel brut de 5 %. Il perçoit un an après 2 500 € de revenus fonciers et sa tranche marginale d’imposition (TMI) est de 30 %. Il puisqu’il a un revenu global imposable de 27 000 € (hors SCPI).
- Calcul de l’impôt
1 797 € × 11 % = 197,67 €
703 € × 30 % = 210,90 €
Total des taxes : 197,67 € + 210,90 € = 408,57 €, soit 409 €
- Calcul des prélèvements sociaux (17,2 %) :
2 500 € × 17,2 % = 430 €
Total fiscalité appliquée : 409 € + 430 € = 839 €
Revenu net après fiscalité : 2 500 € – 839 € = 1 661 €
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Le régime du micro-foncier
Il s’applique aux épargnants qui ont un revenu inférieur à 15 000 € avant la déduction des charges foncières et des intérêts des crédits. Avec ce mécanisme, l’investisseur profite d’une exonération de 30 % sur les sommes reçues.
Bon à savoir !
Le régime micro-foncier n’est possible que si les profits proviennent des revenus locatifs « classiques » à travers la location d’un logement nu en direct.
L’imposition des revenus de sources étrangères
Cas de figure | Mécanisme fiscal | Impact sur l’imposition française | Exemples de pays | Avantages | Inconvénients |
Crédit d’impôt | Les revenus déjà taxés à l’étranger génèrent un crédit d’impôt en France équivalent à l’impôt français correspondant | Exonération partielle Taux effectif réduit Prélèvements sociaux non applicables | Allemagne, Espagne | Économie fiscale directe Simplification administrative | Complexité des conventions bilatérales Dépendance des taux locaux |
Taux effectif | Les revenus exonérés en France sont intégrés au calcul du taux marginal d’imposition global | Aucune imposition directe Taux moyen d’imposition accumulé sur les autres revenus | Portugal, Belgique, Pays-Bas | Exonération totale Gain net pour les revenus conséquents | Complexité de déclaration |
Bon à savoir !
Les revenus fonciers de source étrangère sont exemptés de prélèvements sociaux.
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L’imposition des plus-values immobilières
Les plus-values immobilières sont taxées à un taux forfaitaire de 19 % auquel s’ajoutent les 17,2 % des prélèvements sociaux.
La SCPI peut à partir de la sixième année de détention du bien profiter d’une exonération de 6 % jusqu’à la 22e année et 4 % au-delà.
Les actifs sont exemptés d’impôt sur la plus-value après la 22e année. Pour les prélèvements sociaux, la société bénéficie d’un abattement de 1,65 % entre la 6e et la 21e puis 9 % dès la 22e année de détention.
Bon à savoir !
Une taxe supplémentaire est due si la société enregistre une plus-value supérieure à 50 000 €. Le taux varie entre 2 % et 6 % selon la valeur des bénéfices réalisés.
Comment choisir sa société civile de placement immobilier ?
Si vous souhaitez acheter des parts dans une SCPI quand votre livret A est plein, privilégiez une structure avec une capitalisation minimale de 300 millions d’euros.
La firme doit aussi vous proposer un taux d’occupation d’au moins 90 %. Investissez dans une grosse société qui simplifie le processus de revente des parts de ses associés.
Pour réduire votre risque de perte de capital, préférez une entreprise avec plusieurs années d’expérience, car elle a plus de liquidité.
Choisissez par ailleurs un prestataire dont l’actif se compose de bureaux, commerces, résidences… Avant de vous engager, vérifiez que votre SCPI possède des biens dans une zone géographique attractive.
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À quels autres livrets bancaires réglementés penser quand son livret A est plein ?
Le livret A n’est pas le seul produit d’épargne dont les conditions d’accès et les plafonds sont fixés par le gouvernement.
S’il est plein, vous êtes en mesure de déposer votre argent sur des supports comme le LDDS, le LEP, le CEL… Chacune de ces solutions présente de nombreux avantages et quelques limites.
Le livret de développement durable et solidaire (LDDS) pour encourager l’économie nationale
Le LDDS a remplacé de manière officielle le compte pour le développement (Codevi) en 2007.
Il s’adresse à ceux qui souhaitent soutenir des investissements écologiques, participer à l’achat de dispositifs de régulation de la température… Toute personne physique majeure domiciliée en France peut ouvrir ce livret.
Pourquoi déposer ses économies sur un LDDS ?
Le livret de développement durable et solidaire permet de faire des retraits gratuits. Les intérêts générés sont exonérés et le capital investi garanti par le FGDR. La fermeture d’un LDDS est sans frais et la procédure associée à cette opération rapide et simple.
Les dons effectués à travers ce produit d’épargne à une association de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) favorisent l’obtention d’une réduction d’impôts.
Celle-ci est en principe de 66 % dans la limite de 20 % du revenu imposable. Elle peut atteindre 75 % si le don est réalisé à une coopérative qui s’occupe des personnes en difficulté et ne dépasse pas 1000 €.
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Quelles sont les limites de ce produit ?
Le livret de développement durable et solidaire a un plafond de versement plus petit que celui du livret A.
Il est de 12 000 € et ne convient pas aux personnes fortunées à la recherche d’une solution d’épargne supplémentaire quand leur livret A est plein.
Le taux de rémunération du LDDS est de 2,4 % et vous n’avez pas la possibilité de posséder deux livrets.
Quelles sont les conditions de retraits et de versements ?
La somme minimale pour retirer de l’argent dans un LDDS dans un bureau de poste et par virement est de 10 €.
Le montant maximum est fixé à 11 990 € avec ces deux options en une seule fois ou sur une semaine. Il est plutôt de 500 € avec une carte bancaire tous les sept jours.
La loi n’exige pas de réaliser un versement à l’ouverture de son livret de développement durable et solidaire. Les établissements financiers encouragent cependant leurs clients à créditer leur compte avec au moins 10 €.
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Le plan épargne logement (PEL) pour réaliser un projet immobilier
Le plan épargne logement est un produit qui vous donne l’occasion d’avoir un crédit pour financer un projet immobilier.
Il peut être ouvert par toute personne physique sans condition d’âge, de nationalité ou de résidence. Il a une durée comprise entre quatre et dix ans.
Quels sont les avantages d’un PEL ?
Le plafond de versement d’un PEL est de 61 200 € et peut dépasser cette limite avec la capitalisation des intérêts. L’ouverture d’un plan épargne logement est gratuite et son adoption n’implique pas de frais de gestion.
Le transfert de ce compte est possible dès 50 €. Les intérêts associés à un prêt immobilier obtenu dans ce cadre sont calculés selon un taux fixe égal au taux de rémunération du plan en vigueur et défini à la souscription.
Quels sont les inconvénients de ce produit ?
Le taux d’intérêt du PEL est plus bas que pour celui du livret A. Il est désormais fixé à 1,75 % et peut encore baisser au cours des prochains mois.
À l’inverse du LDDS, le versement initial est de 225 € et de 540 € l’année. Tout retrait effectué sur ce compte avant l’échéance entraîne sa fermeture.
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Quelle fiscalité s’applique à un PEL ?
Les intérêts d’un PEL sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) à un taux de 30 % dès la première année si le plan a été ouvert après le 1er janvier 2018.
Avant cette date, les profits sont uniquement assujettis aux prélèvements sociaux (17,2 %) pendant les douze premières années et à la flat tax au-delà.
Les prélèvements sociaux ont lieu chaque année sur les bénéfices. En cas de retrait ou de clôture, le montant total des plus-values est imposable selon le régime fiscal applicable à la date d’ouverture du plan.
Exemple :
Nous vous proposons un cas pratique pour vous aider à mieux comprendre la fiscalité d’un PEL selon sa date d’ouverture.
Cas 1 : PEL ouvert avant le 1er janvier 2018
Données :
- Date d’ouverture : 1er juillet 2015
- Intérêts générés en 2024 : 1 000 €
Fiscalité applicable :
- Les intérêts restent exonérés d’impôt sur le revenu pendant 12 ans (jusqu’en 2027).
- Seuls les prélèvements sociaux de 17,2 % s’appliquent chaque année.
Calcul des prélèvements sociaux : 1 000 € × 17,2 % = 172 €
À partir de 2027, la fiscalité changera : les intérêts seront soumis au PFU de 30 % (soit 17,2 % de prélèvements sociaux + 12,8 % d’impôt sur le revenu).
Cas 2 : PEL ouvert après le 1er janvier 2018
Données :
- Date d’ouverture : 1er juillet 2019
- Intérêts générés en 2024 : 1 000 €
Fiscalité applicable :
- Dès la première année, les intérêts sont soumis au PFU de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux).
Calcul du PFU : 1 000 € × 30 % = 300 €
Intérêts nets perçus après fiscalité : 1 000 € – 300 € = 700 €
- Conclusion
Ouvrir un PEL après 2018 est moins avantageux sur le plan fiscal, car l’imposition est immédiate et plus élevée.
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Le livret d’épargne populaire (LEP) pour les foyers à revenus modestes
Le livret d’épargne populaire s’adresse à ceux qui ont des revenus moyens et qui souhaitent sécuriser leurs économies.
Il est proposé par la plupart des banques traditionnelles françaises comme le Crédit Agricole, la Caisse d’Epargne… Les bénéfices d’un LEP sont exonérés d’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux.
Quelles conditions remplir pour ouvrir un LEP quand son livret A est plein ?
L’ouverture d’un livret d’épargne populaire est réservée à toute personne fiscalement domiciliée en France. Elle est également soumise à des conditions de revenus selon que vous êtes en métropole ou en outre-mer.
La banque contactée examine le revenu fiscal de référence N-1 ou N-2 pour prendre sa décision.
Tableau des plafonds des revenus selon la situation familiale du souscripteur en métropole
Nombre de parts de quotient familial | Plafond de revenus |
1 | 22 419 € |
1,25 | 25 413 € |
1,5 | 28 406 € |
1,75 | 31 400 € |
2 | 34 393 € |
2,25 | 37 387 € |
2,5 | 40 380 € |
2,75 | 43 374 € |
3 | 46 367 € |
3,25 | 49 361 € |
3,5 | 52 354 € |
3,75 | 55 348 € |
4 | 58 341 € |
4,25 | 61 335 € |
4,5 | 64 328 € |
4,75 | 67 322 € |
5 | 70 315 € |
5,25 | 73 309 € |
5,5 | 76 302 € |
5,75 | 79 296 € |
6 | 82 289 € |
Quart de part supplémentaire | 2 994 € |
Demi-part supplémentaire | 5 987 € |
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Tableau des plafonds des revenus selon la situation familiale du souscripteur en outre-mer
Nombre de parts de quotient familial | Guadeloupe, Martinique ou Réunion | Guyane | Mayotte |
1 | 26 531 € | 27 737 € | 41 570 € |
1,25 | 29 699 € | 31 555 € | 47 289 € |
1,5 | 32 867 € | 35 371 € | 53 008 € |
1,75 | 36 035 € | 39 189 € | 58 727 € |
2 | 38 854 € | 41 358 € | 61 976 € |
2,25 | 42 022 € | 45 176 € | 67 695 € |
2,5 | 44 841 € | 47 345 € | 70 944 € |
2,75 | 48 009 € | 51 163 € | 76 663 € |
3 | 50 828 € | 53 332 € | 79 912 € |
3,25 | 53 996 € | 57 150 € | 85 631 € |
3,5 | 56 815 € | 59 319 € | 88 880 € |
3,75 | 59 983 € | 63 137 € | 94 599 € |
4 | 62 802 € | 65 306 € | 97 848 € |
4,25 | 65 970 € | 69 124 € | 103 567 € |
4,5 | 68 789 € | 71 293 € | 106 816 € |
4,75 | 71 957 € | 75 111 € | 112 535 € |
5 | 74 776 € | 77 280 € | 115 784 € |
5,25 | 77 944 € | 81 098 € | 121 503 € |
5,5 | 80 763 € | 83 267 € | 124 752 € |
5,75 | 83 931 € | 87 085 € | 130 471 € |
6 | 86 750 € | 89 254 € | 133 720 € |
Quart de part supplémentaire | 3 168 € | 3 818 € | 5 719 € |
Demi-part supplémentaire | 5 987 € | 5 987 € | 8 968 € |
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Quelles sont les autres particularités du livret d’épargne populaire ?
Le taux de rémunération du LEP est plus élevé que celui des produits d’épargne précédents puisque le gouvernement l’a fixé à 3,5 %.
Lors de l’ouverture, le souscripteur doit effectuer un dépôt minimal de 30 € et les versements libres suivants doivent être au moins de 10 €.
Ces opérations peuvent être réalisées en espèces au guichet où la souscription a été faite, depuis le compte bancaire du titulaire du livret ou par chèque.
Le plafond de versement d’un LEP demeure cependant plus faible que celui du livret A, car il est de 10 000 €. Ce compte peut aussi faire l’objet d’une saisie administrative à tiers détenteur.
Le transfert du LEP s’effectue d’une banque agréée vers une autre sans la perte des intérêts générés. La loi ne fixe pas sa durée de détention.
Il reste donc ouvert tant que son détenteur remplit les conditions de revenus exigées. Sa clôture est capable d’intervenir à tout moment sans frais et pour diverses raisons (décès, inactivité).
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Pensez à l’assurance-vie quand votre livret A est plein
Selon France Assureurs, l’encours de l’assurance-vie s’élevait à 1 989 milliards d’euros à la fin de 2024. Ce chiffre traduit l’engouement que suscite toujours ce produit idéal pour effectuer un placement sur de nombreuses années quand le livret A est plein.
Pourquoi épargner avec l’assurance-vie ?
Cette solution d’épargne est flexible, car elle vous permet de choisir le mode de versement qui correspond à votre situation personnelle. Les cotisations se font sans aucune contrainte et vous n’êtes pas obligé de geler votre épargne jusqu’à votre décès. Le souscripteur peut clôturer son contrat de son vivant et récupérer son capital selon les termes de son accord.
À l’inverse des livrets réglementés comme le LDDS, il n’existe pas en principe de plafond de dépôts pour l’assurance-vie. Les sommes épargnées permettent aussi à l’assuré de mettre à l’abri du besoin ses proches ou son conjoint marié ou pacsé. Les bénéficiaires désignés peuvent traverser cette période de deuil avec plus de sérénité.
Selon l’article L132-12 du Code des assurances, les capitaux versés aux bénéficiaires ne sont pas inclus dans l’actif successoral du souscripteur. Les fonds ne sont pas soumis aux droits de succession sauf en cas d’atteinte de la réserve héréditaire. Le montant des exonérations dépend souvent des facteurs tels que l’âge du souscripteur au moment des cotisations et de la durée de détention du contrat.
Récapitulatif des exonérations de l’assurance-vie
Type d’abattement | Conditions | Montant de l’exonération |
Abattement sur rachats | Détention > 8 ans | 4 600 € (seul) 9 200 € (couple) |
Exonération en cas de succession (versements avant 70 ans) | Par bénéficiaire | 152 500 € |
Abattement en cas de succession (versements après 70 ans) | Global pour tous les bénéficiaires | 30 500 € |
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Quelle fiscalité s’applique à l’assurance-vie ?
Si vous épargnez avec l’assurance-vie, seuls les gains générés sont taxés au moment du rachat total ou partiel. Cette opération vous donne la possibilité de bénéficier d’exonérations si elle intervient après huit ans. Le tableau suivant vous permet de savoir comment le service des impôts calcule les taxes à verser si vous faites un retrait sur votre compte.
Âge du contrat d’assurance-vie | Options d’imposition pour les gains générés par des versements effectués avant le 27 septembre 2017 | Options d’imposition pour les gains générés par des versements effectués à partir du 27 septembre 2017 |
Inférieur à 4 ans | Barème de l’impôt sur le revenu + Prélèvement forfaitaire libératoire à 35 % | Barème de l’impôt sur le revenu + Prélèvement forfaitaire libératoire à 12,80 % |
Entre 4 et 8 ans | Barème de l’impôt sur le revenu + Prélèvement forfaitaire libératoire à 15 % | Barème de l’impôt sur le revenu + Prélèvement forfaitaire libératoire à 12,80 % |
Supérieur 8 ans | Barème de l’impôt sur le revenu + Prélèvement forfaitaire libératoire à 7,5 % après abattement de 4 600 € (seul) ou 9 200 € (couple) | Barème de l’impôt sur le revenu + Prélèvement forfaitaire libératoire à 7,5 % pour versements ≤ 150 000 €, 12,8 % pour versements > 150 000 € avec abattement annuel de 4 600 € (seul) ou 9 200 € (couple) |
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Etude de cas 1 : retrait avant 8 ans (âge du souscripteur : 65 ans)
Montant du rachat : 50 000 €
Part des gains dans le rachat : 10 000 €
Date des versements initiaux : Avant le 27 septembre 2017
- Calcul de l’imposition
Le contrat a moins de 8 ans, il n’y a pas d’abattement applicable.
L’imposition des gains peut être choisie entre :
Barème de l’impôt sur le revenu (si cela est plus favorable)
Prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 15 %
Fiscalité : 10 000 € × 15 % = 1 500 €
Prélèvements sociaux (17,2 %) : 10 000 € × 17,2 % = 1 720 €
Total de l’impôt et des prélèvements : 3 220 €
Etude de cas 2 : retrait après 8 ans (âge du souscripteur : 72 ans)
Montant du rachat : 100 000 €
Part des gains dans le rachat : 20 000 €
Date des versements initiaux : Après le 27 septembre 2017
Montant total investi : 200 000 € (donc > 150 000 €)
- Calcul de l’imposition
Le contrat a plus de 8 ans, un abattement de 4 600 € (seul) est appliqué sur les gains.
L’imposition dépend du seuil de 150 000 € de versements :
Gains jusqu’à 150 000 € : 7,5 % après abattement
Gains au-delà : 12,8 %
Part imposable après abattement : 20 000 € – 4 600 € = 15 400 €
- Application des taux
150 000 € atteint donc tout est taxé à 12,8 %
15 400 € × 12,8 % = 1 971 €
Prélèvements sociaux (17,2 %) : 20 000 € × 17,2 % = 3 440 €
Total de l’impôt et des prélèvements : 5 411 €
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Quel support d’investissement choisir ?
Chaque épargnant peut choisir entre des fonds en euros et des unités de compte pour faire fructifier le capital déposé sur son assurance-vie quand son livret A est plein. La détermination du bon support dépend des facteurs comme des objectifs financiers, de la tolérance au risque, de la rentabilité souhaitée…
Déposez votre épargne sur des fonds en euros
Si vous êtes un investisseur prudent, optez pour des fonds en euros classiques afin de sécuriser votre argent. Les sommes sont à 80 % placées sur des titres sûrs tels que les emprunts de l’État et les 20 % sur l’immobilier et les actions. Les fonds en euros traditionnels proposent cependant un rendement inférieur ou égal à celui du livret A. Grâce à l’effet cliquet, les intérêts générés et le capital investi sont garantis.
Les fonds en euros dynamiques s’adressent aux épargnants qui ont une bonne tolérance au risque et qui veulent bénéficier d’une rentabilité supérieure à celle des fonds en euros classiques. Les sommes sont placées dans la pierre-papier à hauteur de 20 % et à 8,5 % dans les actions. Le capital déposé est également ici sécurisé.
Les investisseurs peuvent choisir de mettre 50 % de leur épargne sur des fonds en euros immobiliers. Ils seront ainsi en mesure de dynamiser leur assurance-vie, mais profiteront d’un rendement annuel moyen qui peut être inférieur (1,82 % en 2021) ou supérieur (2,5 % en 2024) à celui du livret A et du LDDS.
Bon à savoir !
L’effet cliquet est un mécanisme financier qui garantit que les intérêts générés par un placement. Il protège l’épargnant des pertes potentielles.
Choisissez les unités de comptes quand votre livret A est plein
Ce support d’investissement regroupe diverses classes d’actifs (sécurisés, dynamiques ou risqués). À l’inverse des fonds en euros classiques, les unités de comptes sont des placements multi-supports. Ils promettent une rentabilité élevée, mais présentent un risque de perte de capital conséquent. Avec eux, vous pouvez investir dans les :
- actions,
- obligations,
- produits immobiliers…
Ils conviennent aux investisseurs qui ont une tolérance élevée au risque. Si vous aimez prendre des risques mesurés, placez plutôt votre épargne sur des fonds en euro-croissance. Ceux-ci permettent d’obtenir un rendement supérieur, mais de maintenir un niveau de garanti sur le capital investi. Ils ont été lancés en 2014 et représentaient un encours de 11,1 milliards d’euros en décembre 2024 (chiffre de France Assureurs).
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Récapitulatif des différences entre les supports d’investissement
Support d’investissement | Profil d’investisseur | Rentabilité | Atouts | Inconvénients |
Fonds en euros traditionnels | Prudents, recherche de sécurité | Modérée (environ 2 %) | Capital garanti, intérêts acquis grâce à l’effet cliquet | Rendement faible Pas protégé contre l’inflation |
Fonds en euros dynamiques | Prudents avec une tolérance modérée au risque | Un peu supérieur au livret A (en moyenne 2,76 %) | Capital garanti Diversification avec plus d’actions et immobilier | Volatilité plus élevée que les fonds classiques |
Fonds en euros immobiliers | Investisseurs à la recherche d’une meilleure performance | Supérieure aux supports de placement précédents | Capital garanti Diversification avec l’immobilier | Plus-values en partie menacées |
Fonds euro-croissance | Investisseurs prudents qui recherchent une croissance modérée | Supérieure aux fonds classiques | Capital investi en partie garanti Rendement un peu libéré | Risque modéré Moins de garantie que les fonds classiques |
Unités de compte | Audacieux Tolérance élevée au risque | Élevée par rapport aux autres supports d’investissement | Possibilité de rendements élevés Diversification des actifs | Risque de perte en capital Volatilité des marchés |
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Investissez dans des ETF quand le plafond de votre livret A est atteint
Les ETF (Exchange Traded Funds) sont peu onéreux que vous pouvez acheter ou vendre comme des actions. Ils suivent les performances des matières premières ou obligations et constituent une excellente solution pour faire fructifier son argent quand son livret A est plein.
Chaque ETF légal possède un International Securties Identification Numbers (ISIN) attribué par l’Agence Française de Codification.
Quel ETF choisir pour faire fructifier son argent ?
Les trackers répliquent les performances des indices boursiers comme le CAC 40.
Ils s’adressent aux investisseurs dynamiques qui souhaitent faire des placements à court ou moyen terme et qui prétendent à une rentabilité élevée. Pour faire fructifier son argent, chaque épargnant peut choisir selon ses objectifs d’investissement des ETFs :
- inversés,
- d’actions,
- sur devises,
- avec effet de levier,
- sur des cryptomonnaies,
- sectoriels ou industriels,
- sur des matières premières.
Chaque tracker se différencie des autres par la nature des indices boursiers qu’il réplique.
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Récapitulatif des principales différences entre trackers
Type de trackers | Profil d’investisseur | Fonctionnement | Avantages | Inconvénients |
ETFs inversés | Audacieux, tolérance élevée au risque | Profitent de la baisse des valeurs boursières à travers la vente à découvert | Offrent la possibilité de profiter des baisses de marché | Risque élevé Nécessite une bonne compréhension des marchés |
ETFs sur devises | Investisseurs qui cherchent à spéculer sur les taux de change | Suivent la progression des devises étrangères et nationales | Protection contre l’inflation et la volatilité des marchés | Risque lié aux fluctuations des taux de change |
ETFs avec effet de levier | Investisseurs audacieux qui souhaitent amplifier leurs rendements | Utilisent des produits dérivés pour multiplier les gains | Potentiel de rendements élevés | Amplifie les pertes Risque élevé |
ETFs sur matières premières | Investisseurs qui veulent diversifier leur portefeuille avec des actifs physiques | Investissent dans des matières premières comme l’or ou le pétrole | Diversification du portefeuille Protection contre l’inflation | Volatilité des prix des matières premières |
ETFs obligataires | Épargnants qui veulent avoir des revenus réguliers | Investissent dans des obligations pour générer des revenus fixes | Revenus réguliers Faible risque | Sensibles aux variations des taux d’intérêt |
ETFs d’actions | Investisseurs qui veulent diversifier leur portefeuille | Répliquent des indices boursiers pour suivre des secteurs ou industries spécifiques | Diversification Exposition à différents secteurs | Risque lié à la volatilité des marchés |
ETFs sectoriels ou industriels | Investisseurs ciblant des secteurs spécifiques | Se concentrent sur un secteur ou une industrie particulière | Permettent de profiter de la croissance d’un secteur | Risque de concentration dans un seul secteur |
ETFs sur cryptomonnaies | Investisseurs avec une tolérance élevée au risque | Investissent dans des cryptomonnaies | Potentiel de rendements élevés Diversification | Risque très élevé Volatilité extrême |
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Pourquoi investir dans les fonds négociés en bourse ?
L’investissement dans les ETFs est accessible à tous puisque chaque épargnant peut acheter des trackers avec très peu de ressources.
Il favorise la répartition des risques associés à ses divers placements et la limitation des pertes financières. Cette solution d’épargne vous offre la possibilité de bénéficier d’un bon rapport coût-efficacité.
Placer de l’argent dans des trackers quand son livret A est plein permet de ne pas manquer de liquidité. L’achat et la vente des produits sont possibles tout au long de la journée.
L’investisseur peut également céder un fonds à un prix avantageux à tout moment.
Quelles sont les limites d’un placement dans les ETF ?
Les fonds négociés en bourse sont très risqués et les sociétés émettrices ne proposent aucune stratégie pour éviter la chute d’un indice.
La gestion active des trackers entraîne aussi des frais associés qui peuvent être plus conséquents et réduire votre rentabilité. Le choix de ce placement peut par ailleurs limiter la diversification de votre portefeuille.
Comment investir dans des trackers ?
Pour faire fructifier votre argent avec un ETF quand votre livret A est plein, commencez par bien choisir votre enveloppe financière. Si vous souhaitez bénéficier d’un abattement annuel considérable sur les intérêts que génèrent vos fonds négociés en bourse (FNB), optez pour l’assurance-vie.
Le compte épargne en actions (PEA) est parfait pour ceux qui veulent maximiser leur rentabilité à court et moyen terme. Le nombre de trackers à acheter avec PEA est toutefois limité. Adoptez un compte titres pour plus de flexibilité et pour y loger différents modèles d’ETFs.
Après cette étape, choisissez votre plateforme pour investir dans ce secteur. Le courtier doit être peu onéreux, fiable et posséder un riche catalogue de trackers afin de répondre à vos attentes. Selon les performances des ETF et vos objectifs de placement, sélectionnez les meilleurs FNB pour constituer votre panier.
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Quelle fiscalité est appliquée à un placement en ETF ?
Le régime d’imposition des plus-values générées avec un placement dans les trackers dépend de l’enveloppe fiscale choisie. Voici un tableau qui donne un aperçu de la taxation appliquée dans le cadre de l’assurance-vie, le PEA et le compte titres.
Enveloppe fiscale | Plus-values | Exonérations | Dividendes |
Compte titres ordinaire | Imposition au PFU de 30 % (12,8 % IR + 17,2 % PS) | Aucune exonération | Imposition au PFU de 30 % (12,8 % IR + 17,2 % PS) |
Assurance-vie | Non imposés tant qu’il n’y a pas de rachat. 12,8 % IR + 17,2 % PS si rachat avant 8 ans | Abattement de 4 600 € (seul) ou 9 200 € (couple) après 8 ans | Non imposés tant qu’il n’y a pas de rachat. 12,8 % IR + 17,2 % PS si rachat avant 8 ans |
Plan épargne en actions (PEA) | Exonération d’IR après 5 ans, PS de 17,2 % au retrait | Gains exonérés d’IR après 5 ans | Exonération d’IR après 5 ans, PS de 17,2 % au retrait |
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Etude de cas 1 : fiscalité pour un compte-titres ordinaire (CTO)
Supposons qu’un investisseur réalise un gain de 10 000 € sur un placement en ETF, avec un dividende annuel de 500 €.
- Fiscalité appliquée
Imposition sur les plus-values : Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % : 10 000 € × 30 % = 3 000 € d’impôt
Imposition sur les dividendes : PFU de 30 % : 500 € × 30 % = 150 € d’impôt
- Total des prélèvements fiscaux : 3 150 €
Etude de cas : plan épargne en actions (PEA) après 5 ans
Plus-value : 10 000 €
Dividendes perçus : 500 €
- Fiscalité appliquée
Exonération d’impôt sur le revenu (IR) pour les plus-values et dividendes après 5 ans
Seuls les prélèvements sociaux (PS) de 17,2 % s’appliquent
10 000 € × 17,2 % = 1 720 € de PS sur la plus-value
500 € × 17,2 % = 86 € de PS sur les dividendes
- Total des prélèvements fiscaux : 1 806 €
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Tableau à consulter avant de choisir son produit d’épargne quand le livret A est plein
Caractéristiques | Livret A | Compte à terme | Placement en SCPI | LDDS | PEL | LEP | Assurance-vie | ETFs |
Taux de rémunération actuel (depuis le 1er février 2025) | 2,4 % | Jusqu’à 3 % | 4 % à 6 % | 2,4 % | 1,75 % | 3,5 % | Variable (selon les supports) | Variable (selon le type) |
Disponibilité des fonds | Immédiate | Bloqués (pénalités en cas de retrait anticipé) | Variable | Immédiat | Sous conditions | Sous conditions | Non immédiate | Immédiate |
Risque | Très faible | Modéré | Elevé | Faible | Faible | Faible | Modéré | Elevé |
Plafond | 22 950 € | Illimité | Aucun | 12 000 € | 61 200 € | 10 000 € | Illimité | Illimité |
Fiscalité appliquée aux intérêts | Exonérés | PFU (30%) | Dépend des gains et de leur origine géographique | Exonérés | Variable | Exonérés | PFU ou IR selon les conditions | PFU (30%) ou IR selon le type |
Avantages | Simplicité Sécurité (capital garanti) | Rendement un peu plus élevé que celui du Livret A | Revenus réguliers Mutualisation des risques | Simplicité Finance l’économie sociale et solidaire | Acquisition immobilière à terme Taux garanti | Réservé aux personnes à revenus modestes Taux élevé | Avantages fiscaux à long terme Transmission patrimoniale | Diversification Flexibilité Rendements potentiels élevés |
Inconvénients | Plafond limité | Fonds bloqués Fiscalité | Risque de perte en capital Liquidité variable | Plafond limité | Conditions d’ouverture et de retrait Durée restreinte de détention | Conditions de revenus Plafond limité | Risque modéré | Volatilité des marchés Risque élevé |
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Conclusion
Le choix du produit d’épargne dans lequel placer votre argent quand votre livret A est plein dépend de vos objectifs d’investissement et de votre situation personnelle.
Un profil prudent peut opter pour le livret de développement durable et solidaire pour sécuriser ses fonds même si cette solution promet une rentabilité identique à celle du livret A.
Si vous voulez éviter des pertes de temps et des erreurs coûteuses, rapprochez-vous d’un expert pour bénéficier de ses conseils.
FAQ
Existe-t-il d’autres alternatives à tester quand son livret est plein ?
Quand votre livret A est plein, vous pouvez opter pour d’autres solutions de placement qui proposent des risques variables. Parmi lesquelles, on retrouve :
- les livrets boostés,
- le plan épargne retraite (PER),
- le plan épargne en actions (PEA),
- le compte épargne logement (CEL),
- l’achat d’obligations souveraines et d’entreprise.
Selon vos objectifs de placement, vous pouvez également vous tourner vers les produits structurés, les comptes courants rémunérés, les cryptomonnaies et le crowdlending.
Que se passe-t-il si mon livret A est plein ?
Vous ne pouvez plus y déposer d’argent, mais les intérêts seront ajoutés à votre solde.
Pour éviter les frais de clôture, conservez le compte ouvert et transférez les fonds vers un autre compte (livret réglementé ou compte courant) ou retirez votre argent.
C’est quoi un super livret ?
Il s’agit d’un produit d’épargne non réglementé proposé par les banques avec un taux d’intérêt boosté en début de contrat. Voici ses caractéristiques principales.
- Taux variable : promotionnel élevé (3 à 6 mois), puis baisse vers 1-2 %.
- Plafond flexible : souvent supérieur aux livrets réglementés (jusqu’à 10 millions d’euros selon les banques).
- Fiscalité : intérêts soumis à la flat tax de 30 % (12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux).
Les risques de perte de capital avec cette solution sont aussi réduits.
Où mettre son argent en dehors des banques ?
Pour placer son argent hors des banques quand votre livret A est plein, vous pouvez investir dans :
- l’art et les objets de collection (vins prestigieux, montres ou voitures anciennes),
- l’or physique (valeur refuge contre l’inflation, mais implique des coûts de stockage),
- les forêts (investissement durable avec rendement grâce aux groupements forestiers).
Avant de vous engager, faites une évaluation de votre situation personnelle pour éviter toute déconvenue.