Le private equity, ou capital-investissement, est un domaine en pleine expansion qui joue un rôle crucial dans le financement et le développement des entreprises non cotées en bourse.
Cet article vise à démystifier le private equity en fournissant une définition claire et des explications détaillées sur ses principes généraux.
Dans un premier temps, nous examinerons concrètement ce qu’est le private equity, en mettant en lumière les différentes méthodes d’investissement disponibles pour les particuliers, telles que les FCPI, FPI et FCPR, les SCPI en immobilier d’entreprises, les plateformes de crowdfunding equity, les holdings d’investissement cotés spécialisées en private equity et les fonds de fonds de private equity.
Ensuite, nous établirons une distinction entre le private equity et le venture capital, en analysant les différences en termes de maturité des entreprises cibles, d’objectifs et de rendements potentiels, tout en soulignant les risques associés à chaque type d’investissement.
Si vous souhaitez tout connaître des aspects fondamentaux du private equity, cet article vous aidera à comprendre comment et pourquoi ce type d’investissement peut s’intégrer dans une stratégie de portefeuille diversifiée.
Qu’est-ce que le Private Equity ? Définition et principes généraux
Définition du Private Equity
Le private equity, ou capital-investissement, est une forme d’investissement qui consiste à prendre des participations dans des sociétés non cotées en bourse.
L’objectif est de financer la croissance, le développement ou la restructuration d’entreprises à différents stades de leur développement pour générer des rendements élevés à moyen ou long terme.
Les types d’investissements incluent le capital-risque, le capital-développement, le capital-transmission et le capital-retournement.
Les principaux acteurs sont les fonds de private equity, les sociétés de capital-investissement, les investisseurs institutionnels et les family offices.
Ces investissements ont généralement une durée de 5 à 10 ans et sont souvent réservés aux investisseurs institutionnels et fortunés.
Concrètement, c’est quoi ?
Concrètement, le private equity (ou capital-investissement) est une méthode d’investissement où des investisseurs apportent des fonds à des entreprises privées (non cotées en bourse) en échange de parts de propriété dans ces entreprises.
Comment investir en private equity ?
Pour un particulier, il existe plusieurs façons d’investir en private equity.
FCPI, FPI et FCPR
Les fonds de private equity accessibles aux particuliers incluent les FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation), qui investissent dans des PME innovantes non cotées.
Par exemple, un FCPI pourrait financer une entreprise technologique en croissance, avec des investissements allant de 50 000 à 500 000 euros. Les FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) se concentrent sur les PME régionales non cotées, permettant à un investisseur de soutenir une entreprise locale avec des montants similaires.
Les FCPR (Fonds Communs de Placement à Risque) investissent plus largement dans diverses entreprises non cotées, offrant ainsi une diversification accrue. Par exemple, un FCPR pourrait investir dans plusieurs secteurs avec des placements de 100 000 à 1 million d’euros par entreprise.
SCPI en immobilier d’entreprises
En outre, la souscription de parts de SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) spécialisées dans l’immobilier d’entreprise non coté est une autre option.
Par exemple, une SCPI pourrait acquérir des bureaux ou des locaux commerciaux pour un total de plusieurs millions d’euros, financé par des centaines de souscripteurs.
Voici 3 exemples de SCPI spécialisées dans l’immobilier d’entreprise :
- PFO2 (Perial Asset Management)
- Efimmo 1 (Sofidy)
- Eurovalys (Advenis Real Estate Investment Management)
Les plateformes de crowdfunding equity
Les plateformes de crowdfunding equity permettent également d’investir directement dans des start-ups et PME non cotées. Sur ces plateformes, des investissements individuels peuvent varier de 1 000 à 10 000 euros, et une start-up peut lever jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros au total.
Voici 3 exemples de plateformes de crowdfunding equity populaires en France :
- WiSEED : Une des pionnières du crowdfunding equity en France, spécialisée dans l’immobilier, les startups et les énergies renouvelables.
- Anaxago : Plateforme proposant des investissements dans des startups innovantes et des projets immobiliers.
- Sowefund : Focalisée sur le financement de startups à fort potentiel dans divers secteurs.
Les holdings d’investissement cotés spécialisées en private equity
Les holdings d’investissement cotées en bourse spécialisées dans le private equity offrent une option supplémentaire.
Ces holdings investissent dans diverses entreprises non cotées et permettent aux particuliers d’acheter des actions en bourse, généralement à partir de quelques centaines d’euros par action.
Voici 3 exemples de holdings d’investissement cotées spécialisées en private equity :
- Eurazeo : Une des plus importantes sociétés d’investissement cotées en France, spécialisée dans le private equity, l’immobilier et la dette privée.
- Wendel : Société d’investissement de long terme cotée à la Bourse de Paris, spécialisée dans les prises de participation majoritaires ou de premier actionnaire dans des sociétés non cotées ou cotées.
- Altamir : Société cotée de private equity, qui investit principalement dans des entreprises en croissance, non cotées.
Les fonds de fonds de private equity
Enfin, les fonds de fonds de private equity, accessibles via certaines assurances-vie haut de gamme, offrent une autre voie.
Les fonds de fonds de private equity sont des véhicules d’investissement qui investissent dans plusieurs fonds de private equity plutôt que directement dans des entreprises non cotées.
Ces fonds permettent de diversifier son portefeuille en investissant dans plusieurs fonds de private equity avec des montants initiaux d’investissement pouvant commencer à partir de 10 000 euros.
Par exemple, HarbourVest Global Private Equity, Pantheon International, Partners Group Global Value sont 3 fonds de fonds de private equity.
Private Equity vs Venture Capital, quelles différences ?
Le private equity et le venture capital (VC) présentent des différences marquées en fonction du stade de développement des entreprises cibles, de la taille des investissements, de la prise de participation, de l’horizon d’investissement, du risque, du rendement potentiel, des secteurs ciblés et de l’implication opérationnelle.
La maturité des entreprises cibles
Le private equity se concentre sur des entreprises matures et établies, alors que le venture capital cible les startups et jeunes entreprises innovantes en phase de démarrage ou de croissance.
Par exemple, une entreprise mature pourrait recevoir un investissement de 50 millions d’euros en private equity, tandis qu’une startup pourrait obtenir un ticket d’entrée de 500 000 euros en venture capital.
Des objectifs différents
En termes de prise de participation, le private equity vise souvent une position majoritaire ou de contrôle, alors que le venture equity prend généralement des participations minoritaires.
L’horizon d’investissement diffère également : le private equity s’étend sur une période de 5 à 10 ans, tandis que le venture capital s’engage sur une durée plus longue, de 7 à 12 ans ou plus.
Le risque associé au private equity est modéré à élevé, tandis que le venture capital comporte un risque très élevé, en raison du taux d’échec important des startups.
Un rendement plus important en Venture capital… mais plus risqué
En matière de rendement potentiel, le private equity vise des rendements stables, tandis que le venture equity recherche des rendements très élevés sur quelques succès notables.
Les secteurs ciblés par le private equity sont variés, alors que le venture equity se concentre principalement sur les secteurs innovants et technologiques.
Enfin, l’implication opérationnelle dans le private equity est souvent forte, avec une gestion active des entreprises, tandis que le venture equity offre un accompagnement stratégique mais moins opérationnel.