Dividendes SARL 2025 : Imposition & Optimisations 

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Les dividendes en SARL (Société à Responsabilité Limitée) représentent la part des bénéfices distribuée aux associés proportionnellement à leurs apports.

Ils constituent une forme de compensation et incitent les actionnaires à investir davantage dans le développement de l’entreprise. Leur partage s’effectue toujours après la tenue de l’assemblée générale ordinaire (AGO).

Selon la nature des investisseurs, ces profits peuvent être assujettis à la flat-tax, à l’impôt sur les sociétés (IS) ou au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR).

Ils sont aussi soumis à des cotisations sociales. Certaines stratégies permettent aux bénéficiaires de réduire leur charge fiscale et de maximiser le rendement de leur investissement.

Dans ce guide, nous vous proposons quelques méthodes pour diminuer le montant de vos taxes lors du versement des dividendes en SARL.

Vous apprendrez également à maîtriser le processus de taxation de ces bénéfices distribuables et des astuces efficaces pour choisir le régime d’imposition adapté à votre situation.

Imposition des dividendes en SARL : que faut-il savoir ?

La taxation des dividendes en SARL varie selon que l’associé est une personne physique ou morale. Grâce à cette distinction, les services des impôts peuvent appliquer les taux adaptés et encourager l’investissement dans les entreprises.

Elle simplifie aussi la détection rapide des cas de fraudes et la prévention des inégalités ou des distorsions entre les actionnaires.

Quel régime d’imposition des dividendes en SARL pour un associé (personne physique) ?

Les parts de bénéfices peuvent être soumises au prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou au barème progressif de l’IR.

Le choix entre ces deux options est fonction de la situation personnelle de l’actionnaire et du montant de ses revenus imposables.  

Quel régime d’imposition des dividendes en SARL pour un associé (personne physique) ?

Les parts de bénéfices distribuables peuvent être soumises au prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou au barème progressif de l’IR.

Le choix entre ces deux options est fonction de la situation personnelle de l’actionnaire et de ses revenus imposables.  

Taxation des dividendes en SARL : cas de la flat-tax

Les dividendes versés à une personne physique, associée d’une SARL, sont par défaut assujettis au prélèvement forfaitaire unique.

Le taux du PFU est toujours égal à 30 % du montant brut de la somme distribuée. Il comprend les 12,8 % de l’IR et les 17,2 % des prélèvements sociaux. Les taxes dues sont prélevées à la source lors du versement.

L’entreprise s’occupe de cette délicate mission pour gagner du temps, éviter les erreurs et les potentielles sanctions judiciaires.

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Exemple : application de la flat-tax sur des dividendes en SARL

Imaginons que la SARL de M. Sébastien décide de distribuer des dividendes à un associé (personne physique).

Le bénéficiaire qui veut recevoir cette somme détient 30 % des parts sociales et la société réalise un bénéfice net de 100 000 euros. L’assemblée générale décide donc de lui donner 30 000 euros.

Calcul du prélèvement forfaitaire unique (PFU) à 30 %

  • Impôt sur le revenu (12,8 %) : 30 000 € × 12,8 % = 3 840 €
  • Prélèvements sociaux (17,2 %) : 30 000 € × 17,2 % = 5 160 €
  • Total des taxes dues : 5 160 € + 3 840 € = 9 000 €

L’associé reçoit alors un montant net de dividendes de : 21 000 € (30 000 € – 9 000 €). La SARL retient les 9 000 € au moment de la distribution et les reverse au service des impôts. Cela permet d’éviter des démarches administratives supplémentaires pour l’actionnaire.

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Imposition des dividendes en SARL : application du barème progressif de l’IR

Les parts de bénéfices que reçoit l’actionnaire s’ajoutent aux autres revenus de son foyer fiscal. L’ensemble des ressources est alors taxé suivant les tranches d’imposition adaptées. Pour éviter la double taxation, l’associé peut profiter d’un abattement de 40 % sur les dividendes avant leur intégration à son revenu imposable.

Pour ce faire, il doit se connecter à son espace personnel sur le site web du service des impôts et accéder à sa déclaration. Au moment de remplir le formulaire Cerfa 2042, il coche la case 2DC, vérifie les données entrées avant de les valider.

L’actionnaire a aussi la possibilité de déduire 6,8 % du montant des dividendes au titre de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). Il doit cependant mentionner dans la case 2BH de son formulaire toutes les sommes déjà soumises aux prélèvements sociaux.

Bon à savoir !

Quand l’actionnaire qui reçoit les dividendes est le gérant de la SARL, il peut en plus bénéficier d’une exonération de 10 % pour ses frais professionnels. Cela lui permet de réduire une partie des frais engagés pour l’exercice de ses fonctions. Mais pour en profiter, il doit conserver toutes les preuves de ses activités.

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Exemple : imposition des dividendes en SARL selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu

Nous allons ici étudier deux cas : celui où le bénéficiaire est un associé lambda et un autre où l’actionnaire est le gérant de la SARL.

Cas d’un associé lambda

Un associé lambda perçoit 20 000 € de dividendes d’une SARL. Cette somme s’ajoute à d’autres revenus de son foyer fiscal, estimés à 25 000 €, pour un total de 45 000 € de revenu imposable.

  • Application de l’abattement de 40 % sur les dividendes

Montant de l’abattement : 20 000 € × 40 % = 8 000 €

Somme perçue après abattement : 20 000 € – 8 000 € = 12 000 €

  • Nouveau revenu imposable de l’associé

Autres revenus : 25 000 €

Montant des dividendes après abattement : 12 000 €

Nouveau revenu imposable : 25 000 € + 12 000 € = 37 000 €

  • Calcul de l’impôt selon les tranches d’imposition progressives
  • 11 294 € à 0 % : 0 €
  • (28 797 € – 11 294 €) à 11 % : 17 503 € × 11 % = 1 925,33 €
  • (37 000 € – 28 797 €) à 30 % : 8 203 € × 30 % = 2 460,90 €

Total de l’impôt sur le revenu : 4 386,23 € (1 925,33 € + 2 460,90 €)

L’associé peut également déduire 6,8 % de CSG sur les dividendes perçus (20 000 € × 6,8 % = 1 360 €) de son revenu imposable.

Cas du gérant de la SARL

Le gérant de la SARL perçoit 40 000 € de dividendes, en plus de son salaire annuel de 50 000 €, pour un revenu total brut de 90 000 €.

  • Application des abattements

Abattement de 40 % sur les dividendes : 40 000 € × 60 % = 24 000 €.

Exonération supplémentaire de 10 % pour frais professionnels (applicable au gérant) : 24 000 € × 90 % = 21 600 € (dividendes imposables).

Le revenu imposable total devient : 50 000 € + 21 600 € = 71 600 €.

  • Calcul de l’impôt selon les tranches
  • 11 294 € à 0 % : 0 €
  • (28 797 € – 11 294 €) à 11 % : 17 503 € × 11 % = 1 925,33 €
  • (71 600 € – 28 797 €) à 30 % : 42 803 € × 30 % = 12 840,90 €

Total de l’impôt sur le revenu : 1 925,33 € + 12 840,90 € = 14 766,23 €.

Le gérant peut aussi déduire 6,8 % du montant brut des dividendes perçus (40 000 € × 6,8 % = 2 720 €) de son revenu imposable, en mentionnant les prélèvements dans la case 2BH du formulaire fiscal.

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Tableau d’imposition des dividendes en SARL pour un associé individuel

Type de régimeTaux d’impositionDétails
Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU)30 %Ce taux comprend 12,8 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux.
Barème Progressif de l’IRVarie de 0 % à 45 %Les dividendes sont ajoutés aux autres revenus, avec un abattement de 40 % sur les dividendes bruts.
CSG sur les dividendes17,2 %S’applique sur les dividendes, déductible à hauteur de 6,8 % pour le barème progressif.
Exonération pour les Gérants10 %Exonération supplémentaire pour frais professionnels applicables aux gérants de SARL.

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Quel régime d’imposition des dividendes d’une SARL pour une personne morale ?

La taxation des parts de bénéfices que reçoit une société obéit à des règles strictes différentes de celles appliquées aux actionnaires individuels.

Ces mesures préviennent la double imposition des plus-values et fluidifient les relations qui existent entre les associés. Elles limitent par ailleurs les pertes de temps et les erreurs humaines.

Régime classique d’imposition des dividendes en SARL pour les sociétés

Les gains distribuables aux entreprises sont en principe assujettis à l’IS au taux normal de 25 %. Sous certaines conditions, notamment dans le cas des petites et moyennes entreprises (PME), il peut descendre jusqu’à 15 % sur les premiers 42 500 € de bénéfices.

Quand les dividendes sont supérieurs à 10 % du capital social, le montant qui excède ce seuil est soumis à une quote-part de frais et charges de 1 %.

Cette fraction est réintégrée dans le résultat imposable de la structure bénéficiaire.

Attention !

Les sociétés qui comptent entre 11 et 49 salariés doivent redistribuer leurs bénéfices si leur résultat net fiscal dépasse 1 % de leur chiffre d’affaires sur les trois dernières années.

Cette obligation vise à généraliser le partage de la valeur créée dans les entreprises et est étendue aux PME qui n’étaient pas soumises à cette règle.

Pour la distribution, les compagnies concernées peuvent opter pour la prime de partage de la valeur (PPV). Elle peut atteindre 6 000 euros par employé et mise en place par une décision unilatérale du dirigeant.

Certaines structures choisissent de reverser une prime d’intéressement basée sur les objectifs de performance spécifiques de la SARL.

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Exemple : régime classique d’imposition des dividendes en SARL pour les sociétés 

Imaginons une PME ayant réalisé un bénéfice imposable de 50 000 €. Cette entreprise détient des parts dans une SARL, qui lui verse 15 000 € de dividendes.

Taux réduit d’impôt sur les sociétés (IS)

La PME remplit les conditions pour bénéficier du taux réduit d’IS à 15 % sur ses 42 500 premiers euros de bénéfices : 42 500 € × 15 % = 6 375 €.

Pour le reste du bénéfice au taux normal de 25 % : (50 000 € – 42 500 €) × 25 % = 7 500 € × 25 % = 1 875 €.

Total de l’IS dû sur les bénéfices : 6 375 € + 1 875 € = 8 250 €.

Taxation des dividendes reçus

Les dividendes perçus (15 000 €) dépassent 10 % du capital social qui est égal à 100 000 € dans cet exemple. 

10 % du capital social = 10 000 € 

Montant des dividendes excédant ce seuil = 15 000 € – 10 000 € = 5 000 €

Sur cette partie excédentaire, une quote-part de frais et charges de 1 % est appliquée : 5 000 € × 1 % = 50 €.

Résultat imposable ajusté : Bénéfices initiaux (50 000 €) + Réintégration de la quote-part (50 €) = 50 050 €. L’impôt total à payer se recalcule en fonction de ce résultat ajusté. 

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Le régime des sociétés mères-filles pour une fiscalité avantageuse

Quand l’entreprise détient au moins 5 % du capital social de la SARL, elle peut bénéficier du régime des sociétés mères-filles.

Avec ce mécanisme, elle profite d’une exonération de 95 % du montant des dividendes perçus. L’opération s’effectue après déduction d’une quote-part de frais et de charges à hauteur de 5 %.

Bon à savoir !

Ce dispositif est très avantageux pour les groupes de sociétés qui peuvent éviter une double imposition des bénéfices.

Les structures qui souhaitent bénéficier de ce mécanisme doivent cependant répondre à certaines exigences comme détenir des participations dans la SARL pendant une durée minimale de deux ans.

Elles doivent aussi être situées en France et soumises à l’IS au même titre que la société mère.

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Exemple : application du régime des sociétés mères-filles pour une fiscalité avantageuse

Imaginons une société mère (SAS) qui détient 10 % du capital social d’une SARL et qui perçoit 100 000 € de dividendes. La SAS bénéficie du régime des sociétés mères-filles.

Exonération de 95 % des dividendes perçus

Selon le dispositif, 95 % des dividendes perçus sont exonérés d’impôt sur les sociétés. Seule une quote-part de 5 %, considérée comme des frais et charges, est imposable.

  • Dividendes exonérés : 100 000 € × 95 % = 95 000 €
  • Quote-part imposable 100 000 € × 5 % = 5 000 €

Si la société mère a un bénéfice initial de 50 000 €, l’ajout de la quote-part imposable donne un nouveau résultat imposable : 50 000 € + 5 000 € = 55 000 €.

Calcul de l’impôt sur les sociétés (IS)

Supposons que la société mère bénéficie du taux réduis de 15 % sur les 42 500 premiers euros de bénéfices : 42 500 € × 15 % = 6 375 €.

Le reste, au taux normal de 25 % : (55 000 € – 42 500 €) × 25 % = 12 500 € × 25 % = 3 125 €.

Total de l’IS dû : 6 375 € + 3 125 € = 9 500 €.

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Tableau d’imposition des dividendes en SARL pour un associé-personne morale (société)

Type de régimeTaux d’impositionDétails
Impôt sur les Sociétés (IS)25 %  Taux normal applicable sur les bénéfices au-delà de 42 500 €.
15 %Taux réduit applicable sur les premiers 42 500 € de bénéfices pour les PME sous certaines conditions.
Devis-part de frais et charges1 %S’applique sur la partie des dividendes dépassant 10 % du capital social.
Régime des sociétés mères-fillesExonération de 95 %Pour les sociétés détenant au moins 5 % du capital d’une SARL, après déduction d’une quote-part de 5 %.

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Dividendes en SARL : quelles cotisations sociales prévoir ?

La taxation des dividendes dans une SARL ne s’arrête pas à l’IR ou l’IS. Les parts des bénéfices que reçoivent les actionnaires (personnes physiques ou morales) sont soumises à des cotisations sociales.

Le gouvernement s’en sert pour financer les systèmes de protection sociale, garantir une répartition équitable de la charge fiscale et favoriser la croissance économique du pays.  

Cotisations sociales sur les dividendes pour les associés (personnes morales) d’une SARL

Les gains distribuables que les compagnies assujetties au régime d’imposition classique perçoivent sont soumis aux contributions sociales (CSG, CRDS) à un taux de 17,2 %.

Quand l’entreprise bénéficiaire profite du dispositif des sociétés mères-filles, les plus-values restent exonérées de CSG et de CRDS. Cet avantage ne concerne pas la quote-part de 1,8 % réintégrée dans son résultat imposable.

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Exemple : cotisations sociales sur les dividendes pour les sociétés associées d’une SARL

Nous allons explorer les différents scénarios possibles pour vous aider à mieux comprendre les implications des règles exposées.

Cas d’une entreprise assujettie au régime classique

Imaginons qu’une SAS, associée d’une SARL, perçoit 30 000 € de dividendes. Cette entreprise n’est pas éligible au régime des sociétés mères-filles et est donc soumise aux contributions sociales (CSG et CRDS) à un taux de 17,2 %.

Calcul des prélèvements sociaux : 30 000 € × 17,2 % = 5 160 €.

L’entreprise doit intégrer les dividendes nets (30 000 € – 5 160 € = 24 840 €) à son résultat fiscal pour calculer l’impôt sur les sociétés (IS).

Cas d’une entreprise sous le régime des sociétés mères-filles

Une autre société, également associée de la SARL, détient 10 % du capital social de cette dernière et bénéficie du régime des sociétés mères-filles. Elle perçoit également 30 000 € de dividendes.

  • Les dividendes sont exonérés de CSG et CRDS à hauteur de 95 %, conformément au régime :
    30 000 € × 95 % = 28 500 € (exonérés).
  • La quote-part de 5 % est réintégrée au résultat imposable de l’entreprise. Elle est soumise à l’impôt sur les sociétés et à l’intérieur de cette quote-part, une fraction de 1,8 % est considérée comme des frais et charges spécifiques.
  • Calcul de la quote-part imposable : 30 000 € × 5 % = 1 500 €, dont 30 000 € × 1,8 % = 540 € considérés comme frais réintégrables.

Cette réintégration augmente le résultat fiscal, mais ne génère aucune contribution sociale supplémentaire.

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Cotisations sociales sur les dividendes pour les associés personnes physiques d’une SARL

Un actionnaire qui choisit comme régime d’imposition le PFU paie 17,2 % pour les prélèvements sociaux à l’administration fiscale.

Quand l’associé est assujetti au barème progressif de l’IR, il verse sa CSG (contribution sociale généralisée) et sa CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale).

Ces sommes se prélèvent sur le montant net des dividendes, après l’abattement de 40 %.

Bon à savoir !

Le taux de CSG applicable dépend des revenus du foyer fiscal de l’associé. Il peut être de 8,4 %, 9,2 % ou 9,9 %, tandis que le taux de CRDS est de 0,5 %.

Les dividendes versés au gérant majoritaire d’une SARL dont le montant est supérieur à 10 % du capital de la société sont soumis aux cotisations sociales du régime général.

Leur valeur peut atteindre 46 % des gains perçus. Cette exigence est absente s’il s’agit du Manager minoritaire ou si les dividendes restent inférieurs à 10 % du capital de l’entreprise.

Les sommes reçues sont exclusivement assujetties aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %.

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Exemple : cotisations sociales sur les dividendes pour les associés (personnes physiques) d’une SARL

Nous allons étudier les différents cas possibles pour vous permettre de mieux comprendre les implications des règles exposées.

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Cas d’un associé (personne physique) soumis au PFU

Un associé perçoit 20 000 € de dividendes et opte pour le prélèvement forfaitaire unique (PFU). Prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 % : 20 000 € × 17,2 % = 3 440 €.

Dans ce cas, l’associé paie directement les 3 440 € à l’administration fiscale lors du versement des dividendes. Aucun abattement ou aucune cotisation sociale spécifique supplémentaire ne s’applique.

Cas d’un associé soumis au barème progressif de l’IR

Un autre actionnaire choisit le barème progressif de l’IR. Il bénéficie d’un abattement de 40 % avant l’application des prélèvements sociaux.

  • Montant imposable après abattement : 20 000 € × 60 % = 12 000 €.
  • Taux de CSG applicable : 9,2 % (exemple pour un revenu fiscal moyen). CSG : 12 000 € × 9,2 % = 1 104 €.
  • Taux de CRDS : 0,5 % : CRDS : 12 000 € × 0,5 % = 60 €.

Total des prélèvements sociaux dus : 1 104 € (CSG) + 60 € (CRDS) = 1 164 €.

Cas d’un gérant majoritaire

Un gérant majoritaire d’une SARL perçoit des dividendes de 50 000 €. Le capital social de la SARL est de 100 000 €, donc les 10 % du capital social s’élèvent à 10 000 €.

  • Montant des dividendes supérieur à 10 % du capital : 50 000 € – 10 000 € = 40 000 €.
  • Ces 40 000 € sont soumis aux cotisations sociales du régime général, à un taux pouvant aller jusqu’à 46 % : 40 000 € × 46 % = 18 400 €.
  • Les 10 000 € restants, correspondant aux 10 % du capital social, sont uniquement soumis aux prélèvements sociaux de 17,2 % : 10 000 € × 17,2 % = 1 720 €.

Total des cotisations et prélèvements sociaux : 18 400 € (cotisations sociales) + 1 720 € (prélèvements sociaux) = 20 120 €.

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Comment optimiser l’imposition des dividendes en SARL ?  

Chaque associé d’une SARL a la possibilité de réduire le montant des impôts associé à ses dividendes. Pour cela, il peut faire des simulations, adopter un mode de versement adapté ou opter pour des dispositifs précis.

Choisissez une meilleure méthode pour percevoir vos dividendes en SARL

Pour diminuer les taxes prélevées, vous devez tenir compte de votre condition et des options d’optimisation disponibles.

S’il s’agit par exemple d’une SARL de famille, la répartition des parts de bénéfices peut se faire entre les associés selon leur situation fiscale personnelle.

De nombreux actionnaires préfèrent aussi recevoir leurs dividendes sous forme d’actions. Cette solution est idéale pour les personnes ou entreprises qui veulent augmenter leur participation dans le capital de la SARL sans avoir à débourser de fortes sommes.

Elle présente par ailleurs des avantages fiscaux, notamment en différant l’imposition des profits reçus.

Faites des simulations pour choisir le régime fiscal le plus avantageux

Que vous soyez une personne physique ou morale, utilisez des outils de simulations performants pour adopter la solution de taxation la mieux adaptée à votre situation. Assurez-vous qu’elle soit conforme à la loi pour éviter des fraudes fiscales qui entraînent souvent des poursuites judiciaires.

Les personnes physiques ont le choix entre le PFU et le barème progressif de l’IR. Bien que la première option soit en général avantageuse, elle peut toutefois représenter une perte financière significative quand la tranche d’imposition dépasse celle des 30 %.

Les entreprises actionnaires dans une SARL peuvent opter pour le régime des sociétés mères-filles afin de bénéficier d’une exonération de 95 % sur les dividendes perçus. Ce dispositif est soumis toutefois à certaines exigences auxquelles les bénéficiaires doivent se conformer.

Pensez aux dispositifs d’optimisation d’imposition des dividendes en SARL

Si elles remplissent les conditions requises, les personnes morales peuvent opter pour l’intégration fiscale.

Cette démarche convient à un groupe de sociétés qui souhaite consolider ses résultats fiscaux afin de réduire leurs taxes respectives. Elle permet aussi de maximiser le rendement des investissements effectués dans la SARL.

Les conventions fiscales internationales peuvent vous éviter une double imposition. Vérifiez que vous êtes éligibles et que ces mécanismes respectent la loi française.

Le cas échéant, le service des impôts sera dans l’obligation de requalifier votre opération, ce qui peut se traduire par un arrêt de vos activités.  

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Les professionnels mis à votre disposition possèdent les compétences et les connaissances nécessaires pour remplir vos déclarations fiscales à temps. Ils maîtrisent les règles en vigueur dans ce secteur et vous aideront à choisir le régime d’imposition le plus avantageux.

Avec leur assistance, vous évitez des erreurs et gagnez du temps, ce qui vous offre la possibilité de vous concentrer sur des tâches à grande valeur ajoutée.

Pour toutefois obtenir des résultats optimaux, assurez-vous de travailler avec un cabinet d’expert-comptable fiable et connu pour proposer des prestations de première qualité.

Conclusion

Les dividendes dans une Société à Responsabilité Limitée (SARL) sont imposables et soumis aux cotisations sociales.

Selon la nature et la situation de l’associé, ils peuvent être assujettis au prélèvement forfaitaire unique, à l’impôt sur le revenu, à l’impôt sur les sociétés…

Pour réduire les taxes à payer, l’actionnaire doit opter pour une méthode d’optimisation légale et adaptée. Il peut ainsi faire des simulations pour choisir le régime fiscal le plus avantageux, se servir des dispositifs d’optimisation disponibles…

Dans le doute, consultez toujours un cabinet d’expert-comptable pour faire des choix judicieux.

FAQ

Quelles sont les conditions pour distribuer des dividendes en SARL ?

La SARL doit réaliser des bénéfices distribuables après avoir couvert les pertes antérieures et constitué les réserves légales.

Une assemblée générale ordinaire (AGO) doit approuver la distribution des dividendes. Ils sont répartis proportionnellement aux apports des associés. Ils doivent respecter les obligations fiscales, notamment le paiement des prélèvements sociaux et des cotisations.

Comment ne pas payer d’impôt sur les dividendes ?

Les associés peuvent investir dans un Plan d’Épargne en Actions (PEA) en France pour bénéficier d’une exonération d’impôt sur les dividendes après une certaine période de détention.

Certaines entreprises offrent la possibilité de réinvestir les gains et d’acheter des actions supplémentaires, ce qui peut différer l’imposition.

Les actionnaires peuvent aussi profiter de l’abattement de 40 % sur les sommes perçues pour réduire la base imposable avant intégration au revenu. Ils peuvent également se servir des enveloppes fiscales comme l’assurance-vie pour avoir des avantages fiscaux.

Quel est le taux d’imposition sur les dividendes ?

Les dividendes sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, qui inclut 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux.

Les actionnaires peuvent également opter pour l’imposition au barème progressif de l’IR, avec un abattement de 40 % sur le montant brut.

Le choix entre ces deux régimes dépend de la situation fiscale de l’associé et de ses revenus globaux.

Les dividendes sont-ils imposés quand ils sont déclarés ou payés ?

Non, l’imposition intervient au moment où les actionnaires reçoivent les profits sur leur compte.

Les prélèvements sociaux et l’impôt sur le revenu ou le prélèvement forfaitaire unique sont donc appliqués au moment du versement.

Comment verser des dividendes en SARL aux associés ?

Les parts de bénéfices distribuables se paient en numéraire.

Les associés concernés reçoivent les dividendes par virement bancaire sur leurs comptes. Cette opération peut impliquer des frais à partager entre l’actionnaire et la SARL.

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