Bons de Souscription d’Actions (BSA) : définition, rendements, risques

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Vous souhaitez mieux comprendre le mécanisme des BSA (Bons de Souscription d’Actions) et leur rôle dans la stratégie financière et l’investissement ? Ce guide détaille définition, avantages, risques et exemples concrets autour des BSA.
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Sommaire de l'article

BSA : Qu’est-ce que c’est ? Définition !

En finance, les Bons de Souscription d’Actions (BSA) sont des instruments financiers dérivés qui confèrent à leur détenteur le droit de souscrire à un nombre déterminé d’actions d’une société à un prix fixé à l’avance (prix d’exercice), pendant une période donnée.

Un BSA ne donne pas la possession immédiate d’actions, mais une option de les acquérir plus tard.

Ils sont le plus souvent émis lors de levées de fonds par les sociétés, notamment les start-ups, pour attirer les investisseurs en leur offrant un potentiel de gain lié à la future valorisation de l’entreprise.

Enjeux et rentabilité des BSA

La compréhension des BSA revêt un intérêt particulier pour plusieurs acteurs :

  • Pour les investisseurs : Les BSA permettent de bénéficier d’une potentielle plus-value en cas de hausse du cours de l’action sous-jacente. Si l’évolution des perspectives de la société est favorable, le détenteur d’un BSA pourra lever son option et acquérir les titres à un prix inférieur à la valeur de marché, puis les revendre avec une plus-value.
  • Pour les entreprises : L’émission de BSA est un moyen d’attirer de nouveaux financements ou de récompenser certains partenaires (employés, investisseurs initiaux, etc.), tout en évitant une dilution immédiate du capital. Cela laisse le temps à la société de générer de la valeur avant une potentielle entrée de nouveaux actionnaires.

Néanmoins, la rentabilité d’un BSA dépend principalement de la performance du titre sous-jacent.

Si le cours de l’action évolue en-dessous du prix d’exercice du BSA, il n’aura aucune valeur (hors cas de revente éventuelle sur un marché secondaire), car il ne serait pas logique de souscrire des actions à un prix supérieur à leur valeur de marché.

Quels sont les risques liés aux BSA ?

L’utilisation ou l’investissement dans des BSA implique plusieurs risques :

  • Risque de perte totale : Si le cours de l’action reste inférieur au prix d’exercice pendant toute la durée de validité du BSA, ce dernier expire sans valeur, causant une perte intégrale pour le porteur.
  • Dilution du capital : Pour les actionnaires existants, la conversion des BSA en actions nouvelles peut entraîner une dilution de leur part de capital, amoindrissant leur pouvoir décisionnaire et leur part dans les bénéfices futurs.
  • Volatilité : Les BSA sont sensibles à la volatilité du titre sous-jacent. Plus le cours de l’action fluctue, plus la valeur d’un BSA peut elle-même varier fortement, augmentant le risque de marché.
  • Absence de droits : Les détenteurs de BSA ne bénéficient pas des droits liés aux actions (dividendes, droit de vote) tant qu’ils n’ont pas exercé leur droit de souscription.

Exemple concret de BSA en finance

Imaginons une start-up qui souhaite lever des fonds auprès de business angels.

Elle émet des BSA permettant de souscrire à des actions à un prix d’exercice de 10 euros par action, valables pendant trois ans.

Un investisseur souscrit 1000 BSA, pour un montant total de 2 euros par BSA. Trois scénarios sont possibles :

  • Le cours de l’action grimpe à 20 euros : L’investisseur exerce ses droits, achète 1000 actions à 10 euros pièce qu’il peut ensuite revendre à 20 euros sur le marché. Gain brut = (20 € – 10 €) x 1000 = 10 000 €. Il convient ensuite de soustraire le coût initial d’achat des BSA (2 000 €), soit un gain net de 8 000 € hors fiscalité.
  • Le cours reste à 10 euros ou en-dessous : Les BSA n’ont pas d’intérêt à être exercés. L’investisseur perd l’intégralité de la somme investie dans l’achat des BSA.
  • Le cours passe à 12 euros : Exercice possible, gain brut de (12 € – 10 €) x 1000 = 2 000 €, moins le coût des BSA (2 000 €), donc opération neutre au mieux.

Termes liés ou complémentaires aux BSA

  • Stock-options : Droit d’acquérir des actions à un prix donné, généralement réservé aux salariés ou dirigeants. Fonctionnement proche des BSA mais cadre fiscal et social spécifique.
  • BSPCE (Bons de Souscription de Parts de Créateur d’Entreprise) : Instrument spécifique aux start-ups françaises, réservé aux salariés et dirigeants pour encourager la fidélité.
  • Obligations convertibles : Titres obligataires pouvant être convertis en actions de la société, offrant donc également un effet d’option mais avec la particularité de générer des intérêts avant la conversion.
  • Actions de préférence : Actions offrant des droits spécifiques (dividende prioritaire, droit de vote double, etc.), souvent émises dans le cadre de levées de fonds complexes.

En résumé

Le BSA est un instrument souple permettant aux entreprises de renforcer leur attractivité auprès des investisseurs et de différer une partie de la dilution du capital.

Pour l’investisseur, il offre l’opportunité de s’exposer à la performance d’une entreprise à moindre coût initial, en échange d’accepter un risque de perte totale en cas d’évolution défavorable.

Sa compréhension est donc essentielle pour optimiser une stratégie de financement ou d’investissement, notamment dans un contexte d’innovation ou de croissance rapide.

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