Prélèvement forfaitaire unique (PFU) : Qu’est-ce que c’est ? Définition !
Le prélèvement forfaitaire unique (PFU), également désigné sous l’expression « flat tax », est un mode d’imposition des revenus de placements financiers instauré en France depuis le 1er janvier 2018.
Le PFU s’applique par défaut à la plupart des revenus de capitaux mobiliers (intérêts, dividendes) et certaines plus-values mobilières.
Il consiste en l’application d’un taux d’imposition unique sur ces revenus, couvrant à la fois l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux.
Ce dispositif a été créé pour simplifier la fiscalité de l’épargne, la rendre plus prévisible et la rapprocher des standards internationaux.
Avant le PFU, ces revenus étaient soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, ce qui pouvait entraîner une forte variabilité en fonction de la situation fiscale de chaque contribuable.
Enjeux et rentabilité du prélèvement forfaitaire unique
Comprendre le mécanisme du PFU offre aux investisseurs, épargnants et entrepreneurs la possibilité de mieux anticiper la fiscalité pesant sur leurs revenus de placements.
L’enjeu principal repose sur la comparaison entre le taux forfaitaire du PFU et l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu ; selon leur situation, certains contribuables peuvent opter pour l’un ou l’autre, optimisant ainsi leur rentabilité nette d’impôts.
Le PFU contribue également à l’attractivité des produits financiers et sert de référence dans la planification patrimoniale, la distribution de dividendes ou encore le choix entre rémunération et placement.
Comment est calculé le prélèvement forfaitaire unique (PFU) ?
Le PFU s’élève à 30% du montant brut des revenus de capitaux mobiliers ou plus-values mobilières.
Ce taux global se décompose de la façon suivante :
- 12,8% au titre de l’impôt sur le revenu
- 17,2% correspondant aux prélèvements sociaux
Le calcul se fait simplement :
- Pour un dividende brut versé de 1 000 €, le PFU s’élève à 300 € (1 000 € x 30%).
- L’investisseur reçoit donc un net de 700 €.
Les institutions financières effectuent en principe ce prélèvement à la source, lors du versement.
En fin d’année, le contribuable peut cependant opter pour l’assujettissement au barème progressif de l’impôt sur le revenu lors de la déclaration, si cela s’avère plus avantageux dans son cas particulier.
Certaines situations (détention longue, plafonds, produits spécifiques…) peuvent modifier la base imposable ou ouvrir des exonérations partielles.
Quels sont les avantages du prélèvement forfaitaire unique ?
Le principal atout du PFU réside dans sa simplicité et sa prévisibilité :
- Taux unique appliqué à l’ensemble des contribuables, qui facilite les comparaisons et la planification de la fiscalité.
- Versement immédiat de l’impôt, sans nécessité d’attendre la déclaration annuelle pour s’acquitter des frais fiscaux.
- Possibilité d’opter, lors de la déclaration de revenus, pour l’imposition au barème progressif si celle-ci s’avère plus favorable.
- Incitation à l’investissement dans les placements financiers domiciliés en France.
- Alignement sur certaines meilleures pratiques internationales favorisant la mobilité et la compétitivité fiscale.
Quels sont les risques ou inconvénients du PFU ?
Malgré sa simplicité, le PFU présente des contraintes potentiellement significatives :
- Pour les contribuables modestes, son taux peut s’avérer supérieur à l’impôt qu’ils auraient payé selon le barème progressif, effaçant l’effet redistributif classique de l’impôt.
- Certains revenus de placements sont exclus du champ du PFU (ex : assurance-vie sous certaines conditions, produits d’épargne réglementée…).
- La non prise en compte d’abattement spécifique ou de niche fiscale rend parfois le PFU moins intéressant que le barème, notamment pour les plus-values de cession de valeurs mobilières détenues depuis longtemps.
- Obligation de comparer chaque année les deux modes d’imposition pour optimiser sa fiscalité, ce qui suppose une compréhension fine du mécanisme.
Exemple concret d’application du prélèvement forfaitaire unique
Un investisseur perçoit 2 000 € d’intérêts sur un livret bancaire soumis au PFU.
La banque prélève :
- 12,8% au titre de l’impôt sur le revenu, soit 256 €
- 17,2% au titre des prélèvements sociaux, soit 344 €
Au total, 600 € sont prélevés. L’investisseur reçoit donc 1 400 € nets.
Si le contribuable estime que l’application du barème progressif de l’impôt sur le revenu serait plus avantageuse (par exemple, si son taux marginal d’imposition est de 11%), il peut choisir cette option lors de sa déclaration annuelle : le fisc rembourse alors la différence.
Termes liés ou complémentaires au prélèvement forfaitaire unique
- Dividende
- Intérêt
- Prélèvements sociaux
- Barème progressif de l’impôt sur le revenu
- Flat tax
- Revenus de capitaux mobiliers
- Plus-value mobilière
- Abattement fiscal
- Assurance-vie
- Fiscalité de l’épargne
En résumé
Le prélèvement forfaitaire unique s’est imposé comme un outil essentiel dans la gestion fiscale des revenus financiers français.
Sa simplicité d’application, son taux fixe et la possibilité d’opter au cas par cas pour le barème progressif en font une solution souple et adaptée à de nombreux profils d’investisseurs.
Maîtriser ses règles permet de mieux anticiper l’impact fiscal de ses placements et de faire les choix les plus optimisés pour sa situation patrimoniale et professionnelle.