Fonds d’Investissement Alternatif : définition, exemple, risques

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Les Fonds d’Investissement Alternatif représentent une classe d’actifs diversifiée et recherchée dans l’univers financier. Ce guide propose d’en comprendre les principes, les risques, et les intérêts, afin de les intégrer judicieusement à une stratégie patrimoniale ou d’entreprise.
Sommaire de l'article

Fonds d’Investissement Alternatif : Qu’est-ce que c’est ? Définition !

Un Fonds d’Investissement Alternatif (FIA) désigne une structure financière collective qui collecte des capitaux auprès de plusieurs investisseurs, dans le but de les investir selon une stratégie ne relevant pas exclusivement des marchés financiers traditionnels (actions, obligations cotées).

Les FIA incluent notamment les fonds de private equity, hedge funds, fonds immobiliers, fonds de dette privée, infrastructures ou encore matières premières.

Leur fonctionnement diffère des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM), soumis à une réglementation plus stricte sur la liquidité et la diversification des actifs.

Les FIA sont régis au niveau européen par la directive AIFM (Alternative Investment Fund Managers Directive), qui encadre leur gestion et protège les investisseurs.

Ils s’adressent à des clients avertis ou institutionnels, mais certains sont également accessibles à des particuliers disposant des moyens et des connaissances nécessaires pour appréhender leurs spécificités.

Enjeux et rentabilité des Fonds d’Investissement Alternatif

Les FIA jouent un rôle particulier dans la diversification des portefeuilles d’investissement.

Ils offrent, en principe, des opportunités de rendement décorrélées des marchés traditionnels, ce qui permet d’atténuer le risque global d’un portefeuille.

En s’exposant à des classes d’actifs moins liquides ou moins indexées à la conjoncture des marchés cotés, les investisseurs cherchent à améliorer leur couple rendement/risque et à accéder à des stratégies innovantes (arbitrage, gestion de la volatilité, investissements dans l’économie réelle, etc.).

La rentabilité potentielle d’un FIA varie largement selon sa nature. Un hedge fund peut viser l’alpha via des stratégies sophistiquées à court ou moyen terme, tandis qu’un fonds de private equity capitalise sur la croissance et la revalorisation de sociétés non cotées sur plusieurs années.

L’enjeu pour l’investisseur est d’accepter une moins grande liquidité en échange de la perspective d’un rendement complémentaire, parfois supérieur à celui offert par les actifs traditionnels.

Quels sont les risques des Fonds d’Investissement Alternatif ?

Les FIA présentent des risques spécifiques qui imposent une bonne compréhension avant tout investissement :

  • Risque de liquidité : bon nombre de FIA investissent dans des actifs non cotés ou difficilement cessibles. Il peut donc s’avérer complexe, voire impossible, de revendre ses parts rapidement sans perte de valeur.
  • Risque de valorisation : l’évaluation de certains actifs alternatifs repose sur des modèles ou avis d’experts, ce qui rend les valorisations moins fréquentes et parfois moins précises qu’en bourse.
  • Risque de marché : certaines stratégies, comme l’arbitrage ou l’effet de levier, exposent les fonds à une volatilité potentiellement élevée et à des mouvements de marché difficiles à anticiper.
  • Risque de contrepartie : le défaut d’un acteur interventionnaire (emprunteur, vendeur, gestionnaire) peut compromettre la bonne exécution de la stratégie du fonds.
  • Risque réglementaire : l’encadrement évolue régulièrement, tant au niveau national qu’européen, ce qui peut affecter la gestion ou le mode d’investissement du fonds.

Exemple concret d’un Fonds d’Investissement Alternatif

Imaginons un investisseur souhaitant diversifier son portefeuille classique composé d’actions et d’obligations.

Il choisit de souscrire à un Fonds Professionnel de Capital Investissement (FPCI), véhicule français dédié au financement d’entreprises non cotées.

Ce FIA collecte les fonds de plusieurs souscripteurs pour investir dans des startups en forte croissance.

Après une période d’investissement de sept ans, certains investissements réussissent et sont cédés à forte valorisation, générant un gain sur la part détenue par l’investisseur, tout en contrepartie du risque d’illiquidité sur la période et de la perte possible sur certains projets non aboutis.

Termes liés ou complémentaires

  • Private Equity : ensemble des opérations d’investissement dans des sociétés non cotées.
  • Hedge Fund : fonds qui met en œuvre des stratégies de gestion alternatives, souvent avec recours à l’effet de levier.
  • OPCI : Organisme de Placement Collectif Immobilier, fonds axé sur la détention et la gestion d’actifs immobiliers.
  • AIFM : directive européenne sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs.
  • OPCVM : Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières, fonds d’investissement classiques réglementés au niveau européen.
  • SCPI : Société Civile de Placement Immobilier, type de FIA destiné à l’immobilier locatif.

En résumé

Les Fonds d’Investissement Alternatif occupent une place grandissante dans l’écosystème financier, en ouvrant l’accès à de nouvelles sources de rendement et de diversification.

Ils permettent d’investir sur des marchés ou dans des actifs non cotés, à travers des stratégies variées, mais impliquent des risques de liquidité, de valorisation et de gestion plus importants que les fonds traditionnels.

Pour les investisseurs, comprendre le fonctionnement, la nature des risques et le potentiel de rendement des FIA est une démarche indispensable pour optimiser une stratégie de gestion de patrimoine ou de trésorerie d’entreprise.

Leur réglementation vise à garantir un fonctionnement transparent tout en laissant place à l’innovation.

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