Investir dans un local loué 2025 : avantages, risques, fiscalité…

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Vous souhaitez investir dans un local loué ? Découvrez les avantages, les risques et la fiscalité d’un placement dans l’immobilier professionnel.
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Les particuliers en quête de revenus passifs et de diversification de leur patrimoine immobilier peuvent investir dans un local loué.

Ce véhicule d’investissement s’adresse également aux holdings patrimoniales et aux entreprises qui veulent placer leur trésorerie excédentaire.

Avec une rentabilité moyenne de 5 %, il offre un bon compromis entre performance et stabilité, sous réserve d’en maîtriser les risques comme la vacance locative ou la faible liquidité.

Comment bien investir dans un local commercial ? Quelles précautions prendre pour sécuriser son capital ?

Nous vous proposons des conseils pratiques, exemples et stratégies efficaces pour réussir à effectuer un placement dans l’immobilier professionnel.

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Investir dans un local loué : nature et types de biens concernés

Un investissement dans un local occupé consiste à acheter un bien immobilier affecté à un usage professionnel ou commercial.  

Vous n’êtes donc ni propriétaire du fonds de commerce ni titulaire du droit au bail. Ces derniers relèvent tous du commerçant-locataire.

Cette stratégie favorise la perception des loyers dès le transfert de propriété, sans délai lié à la recherche de locataires.

Quels types de locaux présentent les meilleures opportunités d’investissement ?

L’achat d’un local déjà loué dépend de vos objectifs, de la durée de placement définie et de votre tolérance au risque.

Cela varie également en fonction de la localisation géographique du bien, du niveau de liquidité désiré et de votre profil fiscal.

Les bureaux 

Même si selon Statista, 33 % des salariés français télétravaillent au moins quatre fois par mois, de nombreuses entreprises veulent toujours avoir des bureaux physiques.

C’est surtout le cas des petites sociétés comme les PME et les TPE qui souhaitent renforcer leur image de marque et la cohésion de leurs équipes.

La mise à disposition des bureaux répond donc à une demande en croissance depuis la fin de la pandémie de COVID-19.

Ces biens peuvent être facilement transformés en logements si vous envisagez à terme d’investir dans l’immobilier locatif résidentiel.

Vous devez toutefois réaliser des démarches auprès de la mairie dont dépendent vos actifs pour officialiser ce changement de destination.

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Les espaces de coworking et centres d’affaires

Le développement du télétravail a contribué à la hausse de la demande pour les espaces de coworking.

D’après Modeles de Business Plan, la France recensait près de 4 200 bureaux collaboratifs au début de 2025, soit une progression de 20 % en un an.

Investir dans ce type de local aide à tirer parti d’un marché en pleine croissance pour faire fructifier votre épargne avec un niveau de risque modéré.

Les centres d’affaires limitent votre dépendance à un locataire unique et leurs baux sont en général de courte durée.

Les commerces de proximité

Les boutiques et magasins génèrent souvent des loyers plus élevés. Ils offrent un rendement compris entre 4 % et 10 %, supérieur à celui des autres locaux commerciaux.  

Pour être rentables, ces aires dédiées à la vente de produits ou de services doivent cependant être bien placées.

Si vous voulez attirer des locataires et réduire la vacance locative, choisissez des emplacements stratégiques tels que :

  • les zones piétonnes des centres-villes dynamiques,
  • les abords des établissements scolaires, universitaires ou administratifs,
  • les alentours des gares, stations de métro ou arrêts de transports en commun.

Les façades bien visibles en angle de rue et les biens près des espaces publics comme les parkings ou marchés sont à privilégier.  

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Les entrepôts et locaux industriels

L’essor de nouveaux modèles de business tels que le commerce en ligne a accru la demande en entrepôts et locaux industriels.  

Les commerçants et les entreprises de logistique y stockent leurs marchandises avant de les distribuer aux clients finaux.

Investir dans ce type de biens requiert cependant des compétences spécifiques souvent acquises au cours d’une formation spécialisée.

En tant qu’investisseur, vous devez opter pour des emplacements à proximité des grandes agglomérations (Paris, Lyon, Aix-Marseille).  

Le ticket d’entrée reste toutefois élevé (à partir de 300 000 €). Ce placement convient donc plutôt aux investisseurs professionnels avec de gros capitaux à valoriser.

Tableau comparatif des locaux commerciaux dans lesquels investir

Type de localPublic cibleRendement locatif moyen  Durée des bauxParticularitésPoints de vigilance
Bureaux traditionnelsPME, TPE, sociétés attachées au travail en présentiel3 % à 6 %3 à 9 ansForte demande post-covid, transformations faciles en logementsMarché sensible au télétravail, démarches obligatoires pour changement de destination
Coworking et centres d’affaires           Start-up, freelances, grandes sociétés flexibles4 % à 7 %Court termeMarché en croissance rapide, ajustement rapide des loyersTurn-over élevé, gestion multi-locataires, adaptation constante à la demande
Boutiques et magasinsCommerçants, artisans, franchises           4 % à 10 %6 à 9 ansLoyers élevés, flux urbain, fort potentiel de valorisation, stabilité si bien placé   Requiert un emplacement stratégique, dépendance à l’attractivité locale, locaux vacants difficiles à relouer
Entrepôts et locaux industrielsE-commerçants, entreprises de logistiques, fabricants6 % à 8 %6 à 12 ansDemande forte, baux longs et souvent « triple net »Investissement initial élevé, contraintes logistiques, réglementation ICPE

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Quelles sont les différences entre l’immobilier locatif professionnel et résidentiel ?

Le type de bien, la nature des locataires et la durabilité des baux facilitent la distinction entre l’immobilier locatif résidentiel du commercial.

Voici un tableau comparatif des principales différences entre ces deux catégories d’investissement dans la pierre.

CritèreImmobilier locatif résidentielImmobilier locatif commercial
Montant d’acquisition Plus accessible, apport bancaire moindre          Souvent élevé, exigences plus strictes
Destination du bienHabitation (maisons, appartements) Professionnelle (bureaux, boutiques, magasins…)
Typologie des locataires           Particuliers, familles, étudiantsCommerçants, entreprises, professions libérales
Durée du bail  CourteLongue
Rendement locatif       1 % à 4 %4 % à 10 %
Gestion et entretien                 Le propriétaire s’occupe en grande partie des charges locativesLes charges locatives sont souvent à la charge du locataire
Risque d’impayésModéréÉlevé
Vacance locative                       Rotation plus fréquente et relocation plus aiséeMoins courante, mais la durée de vacance locative peut-être longue
Fiscalité          Standard, régime foncier ou micro-foncierSouvent plus complexe, possibilités d’optimisation
Valorisation    Stable, mais dépend du marché résidentiel       Dépend de la rentabilité et de l’attractivité commerciale
FinancementSimple, longue durée d’empruntDifficile, courte durée de crédit
Liquidité à la reventeFacile à vendre à tout momentVente plus longue et dépend du bail en cours
Souplesse de gestion               Simple et moins de clauses spécifiquesNégociation de clauses variées (charges, impôts…)
Objectif                      Stabilité, sécurité, gestion patrimonialeRendement, diversification, optimisation fiscale

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Pourquoi investir dans un local commercial ?

Les revenus locatifs peuvent vous aider à préparer votre retraite et à maintenir un niveau de vie confortable, y compris en l’absence d’activité professionnelle.

Vous pouvez aussi les utiliser pour assurer la sécurité financière de vos enfants, reprendre une entreprise ou suivre une formation qualifiante.

Profitez d’un rendement attractif et des revenus réguliers

La rentabilité moyenne d’un local commercial dépasse en général celle d’une maison située dans la même zone.

Elle s’établit souvent entre 5 % et 8 %, contre 3 % à 5 % pour un investissement résidentiel, même bien placé.

Cette différence s’explique notamment par la répartition des charges. Dans un bail commercial, le locataire est responsable de la majorité des dépenses.

Investir dans un local loué garantit un revenu immédiat, sous réserve d’un contrat de location actif au moment de l’achat du bien.

Bon à savoir !

En tant que propriétaire d’un local commercial, vous êtes tenu de financer les gros travaux nécessaires à la préservation de l’ossature du bâtiment.

Les artisans et les TPE n’assument pas toujours toutes les charges locatives. Un échange clair avec le locataire simplifie la répartition des dépenses et la prévention de tout litige.

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Bénéficiez d’une valorisation sur le long terme et d’une transmission simple

Un local commercial peut prendre de la valeur avec le temps et offre la possibilité de revoir le loyer à la hausse à chaque renouvellement du bail.

Sa valorisation dépend toutefois de son emplacement et de sa capacité à soutenir la croissance du chiffre d’affaires du locataire.

Des stratégies comme le démembrement de propriété ou la création de structures dédiées (holdings, SCI) facilitent la transmission du bien.  

Avec elles, les bénéficiaires profitent d’une fiscalité allégée, sous réserve de remplir les diverses conditions exigées.

Attention !

L’article L.145-37 du Code de commerce encadre la révision du loyer d’un local commercial.

Celle-ci intervient tous les trois ans (à partir de la date d’effet du bail ou de la dernière révision) et suit l’évolution de l’Indice des Loyers Commerciaux (ILC).  

Sécurisez vos revenus avec l’aide du bail commercial

La location du bien à un commerçant, un artisan ou une PME s’accompagne toujours de la signature d’un bail commercial. Ce contrat vous assure des revenus stables sur le long terme.

Le locataire ne peut demander sa résiliation qu’une fois les trois années écoulées. Cela évite des dépenses inutiles et limite la durée de vacance locative.

La structure ou le professionnel qui occupe le local est souvent plus soucieux d’honorer ses engagements afin de pérenniser son activité.

Cela représente une garantie supplémentaire qui contribue à la réduction des risques d’impayés pendant la durée de l’accord.

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Investir dans un local loué pour optimiser vos charges

Le locataire s’occupe de l’entretien du local, paie la taxe foncièreet effectue de petits travaux. Le propriétaire se libère ainsi d’une grande partie des dépenses.  

En cas de changement d’occupant, les travaux de rénovation peuvent être réalisés par le nouveau locataire ou faire l’objet de négociations avantageuses entre les deux parties prenantes.

L’achat d’un local déjà loué facilite l’évaluation de votre rentabilité, car le loyer est fixé à l’avance et précisé dans le bail.  

Diversifiez votre portefeuille d’investissement

La diversification réduit votre exposition à un seul secteur du marché immobilier. Elle garantit la stabilité de vos revenus, sous réserve d’investir dans des actifs sécurisés et recherchés.  

Elle offre une meilleure liquidité qui est utile pour faire face aux imprévus et limiter le risque de surendettement.  

L’achat des locaux dans de multiples zones (centre-ville, périphérie) renforce la résilience de votre portefeuille face aux fluctuations des marchés locaux.  

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Investir dans un local loué : contraintes et risques

L’investissement dans un local commercial présente de nombreux avantages, mais comporte également des inconvénients :

  • vacance locative,
  • rigidité du bail commercial,
  • perte de visibilité des magasins physiques,
  • valeur du bien tributaire de l’activité du locataire.

Les grosses réparations et les évolutions économiques font partie des risques associés à ce type d’investissement locatif.

Vacance locative et rigidité du bail commercial

Un local commercial peut rester vacant pendant une longue période, surtout s’il est mal situé ou si le loyer est trop élevé.

Cette situation entraîne des pertes financières, car les charges restent dues, même en l’absence des revenus locatifs.

Les règles qui régissent le fonctionnement d’un bail excluent par défaut une résiliation anticipée. Pour le faire, vous devez verser une indemnité d’éviction au locataire.

Une telle mesure peut devenir contraignante en cas de litige ou quand le montant de l’indemnité est élevé.

Perte de visibilité des magasins ou des boutiques physiques

D’après Casaneo, l’e-commerce en France continue sa progression avec un chiffre d’affaires de 175,3 milliards d’euros en 2024.

Cette croissance est portée par la Génération Z qui réalise la majeure partie de ses achats en ligne, guidée par des recommandations des outils comme ChatGPT ou Gemini.

Elle réduit la visibilité des magasins ou des boutiques physiques et engendre une diminution du chiffre d’affaires des locataires.

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Valeur du local liée à l’activité du commerçant et grosses réparations

La valorisation d’un local commercial repose en grande partie sur le potentiel du chiffre d’affaires de son occupant.

En tant que propriétaire, vous devez veiller à ce que le bâtiment soit adapté au développement de l’activité du locataire.

Les grosses réparations visent à augmenter la performance énergétique du local et à garantir son accessibilité à tous.

Ces interventions engendrent des dépenses qui peuvent devenir considérables à court, moyen et long terme.

Évolutions du marché et risques juridiques

Les locaux commerciaux sont sensibles aux évolutions économiques et modes de consommation (transformation urbaine, commerce en ligne).

La valeur de ces biens peut baisser si la demande sur le marché diminue. Une telle situation rend leur location ou revente difficile.

Un bail commercial protège le propriétaire du local quand sa rédaction est conforme aux normes en vigueur.

Un contrat mal rédigé ou l’ajout d’une clause ambiguë engendra plutôt des contentieux coûteux et complique la gestion du local.

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Investir dans un local loué : tableau récapitulatif des avantages et des inconvénients

AvantagesInconvénients
Rentabilité attractive (souvent comprise entre 5 % et 8 %)Risque d’inoccupation prolongée
Revenus réguliersRigidité du bail commercial
Charges limitéesValeur tributaire du locataire
Sécurité juridiquePerte de visibilité du commerce physique
Potentiel de valorisationGros travaux à la charge du propriétaire
Transmission facilitéeRisque économique
Diversification patrimonialeFaible liquidité

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Comment bien choisir un local commercial ?

L’emplacement, l’état du bâtiment et la demande locative sont des critères à prendre en compte pour bien choisir un local loué.

L’étude de marché, la maîtrise des perspectives de développement de la zone d’installation et la définition du budget accélèrent la prise de décisions.

Analysez le marché de l’immobilier local et la demande locative

L’étude du marché de l’immobilier facilite la faisabilité et la viabilité de votre projet. Elle simplifie l’identification des règles d’urbanisme et les sanctions applicables si vous ne les respectez pas.

Vous devez également examiner la demande locative de la zone d’installation adoptée pour éviter des dépenses futiles. Afin d’y parvenir, effectuez des sondages ou rapprochez-vous d’un professionnel.  

Ces différentes démarches favorisent la recherche de locataires fiables et l’estimation du loyer adapté au marché.

Astuce bonus !

L’analyse du marché de l’immobilier local et de la demande locative aide à fixer un loyer juste et à attirer des locataires.

Pour gagner du temps, nous recommandons de confier cette tâche à un professionnel de préférence à une agence immobilière.

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Tenez compte de la visibilité et de l’état du local commercial

L’attractivité d’un commerce et la valeur du bien dépendent de l’état général du bâtiment. Avant l’acquisition, vérifiez que sa façade attire des clients.

Dans le cas contraire, réalisez des travaux de rénovation pour la rendre attrayante. Assurez-vous que les autres parties du bâtiment sont dans un état irréprochable.

Le local commercial dans lequel investir doit avoir une excellente performance énergétique pour limiter les pertes de chaleur.

Optez pour un bien visible pour aider le commerçant à améliorer son chiffre d’affaires (situé près des rues piétonnes ou de grandes artères commerciales).

Prenez en compte les perspectives de développement du quartier choisi

Avant l’achat d’un bien, étudiez l’évolution démographique de la zone retenue pour vous faire une idée de la demande future et des profils cibles.

Évaluez la densité des constructions et des commerces à proximité pour anticiper les effets de la concurrence sur votre rentabilité.

Vous devez également vérifier que le bien immobilier de votre choix est desservi et accessible à tous les profils de locataires.

Nous recommandons de vous rendre à la mairie de la ville pour consulter le Plan Local d’Urbanisme (PLU).

Celui-ci donne plus d’informations sur les règles de construction, de rénovation et de changement de destination de votre bien.  

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N’oubliez pas de tenir compte du budget disponible  

Le montant que vous détenez conditionne votre accès aux zones stratégiques. Avec une somme conséquente, vous obtenez un local dans des endroits à fort trafic.

Un budget limité permet d’acheter un bien dans des secteurs émergents ou périphériques. Ces lieux promettent des rendements intéressants, mais vous exposent à une vacance locative élevée.

Voici quelques tarifs pour des locaux commerciaux dans diverses agglomérations de France.

VillesPrix moyen par m² en euros
Paris              10 000 à 18 000
Lyon   4 500 à 6 000
Marseille        2 000 à 4 600
Nantes3 500 à 5 000
Toulouse        1 500 à 2 500
La Ville-Aux-Clercs    1 200 à 1 500
Douai3 600

Bon à savoir !

Vous pouvez contracter un crédit immobilier auprès d’une banque fiable pour investir dans un local commercial.

Le montant accordé dépend de votre apport personnel, votre capacité de remboursement et vos dettes en cours.

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bien choisir un local commercial 

Quelles sont les étapes pour investir dans un local loué ?

En tant qu’investisseur, vous devez connaître vos objectifs financiers pour gagner du temps et adopter les stratégies les plus adaptées à votre projet.

Les multiples raisons qui peuvent vous pousser à investir dans un local commercial sont :

  • préparer votre retraite,
  • sécuriser l’avenir financier de vos enfants,
  • créer une source de revenu complémentaire.

Après cette phase, vous pouvez analyser les risques, rechercher le local et négocier le prix d’achat.

La recherche d’opportunités de placement

Avec l’aide des critères de choix précédents, lancez-vous dans la recherche du local commercial qui répond à vos attentes.

Pour le trouver, explorez les sites web spécialisés comme Cession PME, SeLoger Bureaux & Commerces et Geolocaux.

Vous pouvez également consulter les annonces dans les journaux locaux ou solliciter l’expertise d’un professionnel.

Cette dernière option reste la plus appréciée puisqu’elle constitue un gain de temps et donne accès à un local en bon état.

Elle implique cependant des frais dont le montant dépend de la notoriété du prestataire engagé et des particularités du bâtiment.

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L’analyse de la rentabilité et des risques

L’étude des contraintes détermine la rentabilité potentielle de votre placement dans l’immobilier commercial.

Elle se réalise avec minutie et doit porter sur des paramètres spécifiques tels que la vacance locative et le trafic de la zone retenue.

Pour obtenir des résultats satisfaisants, nous recommandons de toujours confier cette analyse à un expert local, compétent et expérimenté.

La négociation du prix d’achat et la signature du contrat de vente

Négocier votre local commercial au meilleur prix favorise l’optimisation de votre rentabilité. Vous devez échanger avec le vendeur après l’état des lieux.

Utilisez des arguments solides et faites preuve de tact pour pousser le cédant à revoir à la baisse son coût de cession.

Dès que vous trouvez un accord, vous pouvez finaliser la transaction et signez le contrat de vente.

Bon à savoir !

Une sous-estimation du bien conduit en général à un contrôle fiscal et un redressement. Assurez-vous donc d’acheter votre local à un tarif juste.

La gestion du bien immobilier

La gestion d’un local commercial facilite l’anticipation des charges et préserve la stabilité de votre investissement.

Elle réduit le risque d’impayés, améliore la rentabilité de votre placement et protège votre patrimoine.

Si vous possédez les compétences requises, vous pouvez assurer vous-même la gestion de votre bien.

Dans le cas contraire, confiez cette tâche à une agence immobilière locale ou à un professionnel compétent.

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étapes pour investir dans un local loué

Local commercial et fiscalité : que retenir ?  

La fiscalité applicable aux revenus locatifs varie selon que l’achat s’effectue en votre nom propre ou avec l’aide d’une société.

Elle reste lourde, mais peut être optimisée grâce au bon choix de la propriété, des travaux de rénovation et du régime fiscal.

Imposition des loyers perçus

Les loyers sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers et peuvent être soumis au régime micro-foncier ou régime réel.

La première option s’applique si vos profits annuels n’excèdent pas 15 000 €. Vous bénéficiez ainsi d’un abattement forfaitaire de 30 %.

L’imposition ne concernera que 70 % des loyers perçus. Le régime micro-foncier est simple, mais peu optimisable.

Le régime réel s’applique dès que les recettes dépassent 15 000 € par an. Avec ce dispositif, vous déduisez le montant réel de vos charges des loyers (travaux, frais de gestion, taxe foncière…).

Bon à savoir !

Chaque propriétaire peut choisir le régime réel même si ses gains ne vont pas au-delà des 15 000 € par an.

Les revenus fonciers nets sont alors assujettis à l’impôt sur le revenu (IR) selon la tranche marginale du bailleur auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux (PS).  

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Imposition de la plus-value à la revente

La revente d’un local commercial peut générer une plus-value immobilière. Celle-ci est soumise à l’impôt sur le revenu (19 %) et aux prélèvements sociaux (17,2 %).

Des abattements s’appliquent en fonction de la durée de détention du bien. Ils conduisent à une exonération totale de l’IR au bout de 22 ans et des PS à 30 ans.

Attention !

La taxe foncière reste à la charge du propriétaire du local ou peut être refacturée en fonction des clauses du bail.

Le locataire s’occupe des autres impôts locaux et de la CFE (Cotisation foncière des entreprises).

Cas particuliers et optimisations possibles

Quand le local est équipé, le régime fiscal applicable est celui des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).

Si vous achetez votre actif grâce à une structure soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), les revenus locatifs seront intégrés à son résultat imposable.

L’ensemble est taxé à un taux réduit de 15 % jusqu’à 42 500 €, puis 25 % au-delà. Pour une firme assujettie à l’IR, les revenus sont directement imposés entre vos mains selon votre quote-part.

Conseil bonus !

Déclarez vos revenus à temps pour éviter des majorations ou des intérêts de retard à la suite d’un contrôle fiscal.

Consultez les sources d’information fiables comme Culture-financière.com pour ne manquer aucune nouvelle mesure liée à la fiscalité d’un local commercial.  

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Nos 3 meilleurs conseils pour réussir un investissement dans un local commercial

L’achat d’un local commercial est un placement qui nécessite des ressources financières conséquentes.

L’adoption de bonnes stratégies et le suivi de nos conseils sont utiles pour réduire les pertes et gagner du temps.

Tenez compte des coûts cachés et des frais de gestion

Un local commercial génère des charges (frais de gestion, coûts de réparation) qui impactent votre rentabilité.

Même si le locataire supporte la plupart des charges, diverses dépenses fixes demeurent.

Avant d’acheter votre bien immobilier, vérifiez toujours que le prix d’acquisition intègre tous les frais annexes :

  • les droits de mutation,
  • les travaux non apparents,
  • les impôts locaux à régler à court ou long terme.

Ne pas en tenir compte conduit à une analyse erronée et engendre souvent un dépassement du budget initial.

Une estimation précise dès le départ sécurise votre projet et soutient la négociation du prix d’achat du bien.

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Pensez à la réglementation locale et aux contraintes juridiques

Se renseigner sur la réglementation en vigueur vous aide à éviter des litiges avec les autorités compétentes.

Pour cela, consultez le plan local d’urbanisme de la ville choisie. Il est disponible en mairie ou sur le site web de la commune.

Si le local se trouve dans un immeuble collectif, assurez-vous que les activités commerciales y sont autorisées.

Optez pour des locataires fiables et sécurisez votre contrat

Privilégiez des locataires qui possèdent des garanties financières et des références solides afin de préserver la stabilité de vos revenus locatifs.

Vous devez vérifier la pérennité et l’adéquation de leur activité par rapport à votre bien immobilier et au quartier.

Nous recommandons par ailleurs de rédiger un bail conforme aux normes et de le faire relire par un expert.

Répartissez les charges, insérez dans le contrat des clauses de révision de loyer et précisez les modalités de résiliation ou de renouvellement.

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Cas pratique : Sébastien investit dans un local commercial loué pour diversifier son patrimoine

Sébastien est un cadre supérieur de 42 ans avec un capital de 180 000 €. Il achète un local commercial déjà loué à une boulangerie artisanale située dans une rue piétonne animée de Montpellier.

Il achète le bien à 160 000 € net auquel s’ajoutent 15 000 € de frais de notaire et 5 000 € de travaux de mise aux normes. Le budget total est donc de 180 000 € (financé en fonds propres).

Sébastien loue le local à un commerçant sérieux et ambitieux au prix de 12 800 € HT par an, soit un rendement brut de 8 %.

Le locataire s’occupe des charges courantes (assurance, entretien, taxe foncière), selon le bail en cours.

Sébastien opte pour le régime réel et amortit le bien sur 30 ans. Grâce à ce choix, il bénéficie d’une fiscalité réduite sur les premières années.

Il prévoit de déclarer ses revenus sous le régime des BIC en LMNP (loueur meublé non professionnel). Chaque mois, Sébastien perçoit un revenu complémentaire net d’environ 1 050 €.

En cas de revente dans 10 ans à 200 000 €, la plus-value imposable après abattement dépendra du régime choisi (IR ou société).

Grâce à ce placement, Sébastien peut diversifier son patrimoine, générer des revenus stables et maintenir une bonne rentabilité pendant de longues années.

Il envisage même sur le long terme d’acheter un second local dans une zone universitaire dynamique de Marseille.

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Conclusion

Investir dans un local loué reste une bonne stratégie de placement parce qu’elle propose une rentabilité intéressante sur le long terme.

Pour profiter des avantages offerts, achetez un ouvrage bien placé, rédigez un bail conforme et trouvez des locataires fiables.

L’accompagnement d’un professionnel compétent est aussi requis pour sécuriser votre activité et éviter des pertes financières inutiles.

FAQ

Comment estimer un local commercial loué ?

L’estimation d’un local commercial s’effectue souvent avec la méthode de capitalisation des loyers.

Elle consiste à diviser le loyer annuel (hors taxes et charges) par un taux de capitalisation qui reflète la rentabilité attendue pour le secteur (généralement 4 % à 8 %).

Un particulier peut-il acheter un local commercial ?

Oui, toute personne physique peut devenir propriétaire d’un local commercial en France parce qu’aucune loi ne l’interdit. L’achat peut se faire en nom propre, à travers une SCI ou une autre structure.

Est-ce rentable d’investir dans un local commercial ?

Le taux de rentabilité locative brut varie entre 6 % et 8 %, soit un rendement supérieur à celui de l’immobilier locatif résidentiel.

La rentabilité dépend cependant des facteurs comme l’emplacement du bâtiment, son état et le profil du locataire.

Quelle assurance souscrire pour un local commercial ?

Optez pour « l’assurance multirisque », car elle protège le local contre les sinistres (incendie, dégâts des eaux, vol, bris de glace, catastrophes naturelles).

Elle couvre aussi les équipements, stocks et marchandises. Le coût débute autour de 25 € par mois selon l’activité et la taille du local.

Que choisir entre un local commercial vide ou équipé ?

Un local commercial équipé favorise une installation rapide et séduit les locataires à la recherche de flexibilité. Il convient aux professionnels du secteur tertiaire.

Un local vide demande plus d’investissements initiaux, mais offre plus de liberté d’aménagement et attire les entreprises qui veulent personnaliser leur espace.

Le choix entre ces deux catégories dépend donc du type de locataire ciblé et de la stratégie d’investissement.

Quelle est la différence de prix entre un local commercial et d’habitation ?

Un local commercial se vend à un prix au mètre carré supérieur à celui d’un logement, surtout dans les grandes métropoles.

À Paris, les locaux commerciaux se négocient par exemple entre 5 000 €/m² et 20 000 €/m² selon l’emplacement, contre 10 100 €/m² en moyenne pour l’habitation.

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