Publiées sur l’Auto-Journalen 2025, les données d’AAA Data confirment que 108 737 véhicules de plus de 30 ans appartenant à des particuliers ont changé de main en France en 2024.
Même si très peu (28 554) ont obtenu la CGC (carte grise de collection), cette statistique prouve que ce marché se porte mieux que celui de l’immobilier locatif.
En plus d’être un placement refuge, la revente d’automobiles de collection peut devenir une activité rentable, à condition d’éviter les pièges affectifs et fiscaux.
Quelles précautions prendre pour faire fructifier ses économies sans perdre son capital ? Quel budget prévoir pour se lancer ?
Voici une analyse complète pour savoir si acheter une voiture de collection pour la revendre est une bonne idée d’investissement en 2026.
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Que devez-vous savoir sur le marché des voitures de collection en 2026 ?
L’achat et la vente de voitures de collection s’adressent aux particuliers, professionnels et collectionneurs passionnés.
Pour vous lancer, vous devez prévoir au minimum 20 000 € et maîtriser les différentes subtilités du marché (tendance, prix, etc.).
La voix de l’expérience !
La voiture de collection ne doit pas être un simple objet de spéculation, mais avant tout « une tranche d’histoire qui se vit et se partage ».
Jean-Louis Blanc, président de la FFVE (Fédération française des véhicules d’époque).
Connaître les caractéristiques d’une voiture de collection
Selon l’article R.311-1 du Code de la route, une voiture de collection doit avoir plus de trente ans en France.
Pour être sûr que votre véhicule remplisse cette condition, consultez la date de sa première mise en circulation.
Avant d’acheter votre automobile en 2026, assurez-vous donc que la date de sa première immatriculation remonte au minimum à 1996.
Vérifiez de plus que son constructeur ne la produit plus et qu’elle a conservé ses caractéristiques techniques d’origine.
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Bon à savoir !
Le vendeur doit fournir un certificat de non-gage pour prouver que le véhicule n’est pas sous le coup d’un gage et ne fait l’objet d’aucune opposition à la vente.
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Maîtriser les tendances du marché des voitures de collection
Selon Auto Infos, la part des voitures de collection dans les enchères publiques est passée de 13 % à 29 % en 5 ans. L’âge moyen de ces « pièces rares » est descendu à 38 ans en 2024.
Ces statistiques prouvent que ce secteur s’ouvre à des modèles plus récents et intéresse beaucoup de jeunes investisseurs passionnés.
Si le marché mondial pèse désormais près de 40 milliards d’euros, le segment français affiche une croissance remarquable (entre 4 et 5 milliards d’euros par an).
Même si les prix des véhicules « pre-war » (avant-guerre) connaissent de légères corrections, les coûts des automobiles des années 80 à 90 demeurent stables.
D’après Mecanicus, les « youngtimers » comme la Peugeot 205 GTI ou la BMW M3 E30 font partie des pièces les plus convoitées.
Ils attirent les acheteurs à la recherche d’alternatives rentables aux placementsclassiques comme l’immobilier, le vin ou les matières premières.
L’arrivée d’investisseurs américains, chinois et du Moyen-Orient fait encore plus grimper les enchères sur les modèles rares.
Le marché des voitures de collection est également marqué en 2026 par l’émergence des fintechs dédiées à l’investissement automobile.
Ces acteurs proposent des solutions comme le « fractionnement de propriété » qui rendent le secteur accessible à tous.
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Pourquoi acheter une voiture de collection pour la revendre ?
La voiture de collection est une valeur refuge qui vous offre l’opportunité de sécuriser une partie du capital investi.
À l’inverse des marchés des actions ou des obligations, son prix croît surtout avec la rareté, la mode et l’engouement des passionnés.
L’investissementdans ce type d’automobile reste un bon moyen de diversifier votre patrimoine et de limiter vos pertes.
Réalisez une plus-value élevée
Selon les sociétés établies telles que Conexauto, le secteur des voitures de collection propose un rendement moyen de 8 % par an.
Cela fait de cette solution de placement une alternative intéressante aux livrets réglementés comme le Livret A avec son taux de 1,7 % depuis le 1er août 2025.
Le dernier rapport de Hagerty relève cependant que cette performance remarquable ne concerne que quelques pièces rares.
Pour bénéficier d’une plus-value élevée, chaque investisseur doit donc bien choisir les modèles qu’il souhaite acheter et revendre.
Générez des revenus complémentaires avant la revente
La location d’une voiture de collection génère en moyenne entre 300 € et 1 000 € par mois. Le prix dépend des facteurs tels que :
- le modèle,
- le profil du loueur,
- le délai de location,
- l’état de l’automobile.
Les mariages, événements d’entreprise, séances photo publicitaires et tournages de films représentent ainsi des opportunités de rentabiliser votre investissement.
Louer votre véhicule vous aide à améliorer le rendement global de votre placement et à promouvoir votre produit.
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Attention !
Pour préserver la valeur de votre voiture de collection, louez-la de façon occasionnelle et à des personnes fiables.
Investissez pour profiter d’une fiscalité avantageuse
L’IFI (Impôt sur la fortune immobilière) ne prend pas en compte cet actif, car l’administration fiscale le considère comme un objet d’art.
Grâce à lui, vous diversifiez votre portefeuille sans alourdir votre charge fiscale et profitez d’une imposition souple à la revente.
| Dispositif | Conditions | Avantage | Particularités |
| Exonération totale | Prix de vente inférieur à 5 000 € | 0 % de taxe | Convient aux petites transactions |
| Taxe forfaitaire | Pas de justificatifs d’achat requis, transaction supérieure à 5 000 € | 6,5 % du prix de vente total | Solution la plus simple et immédiate |
| Régime de la plus‑value | Preuves d’achat datées nécessaires | 36,2 % sur la plus-value | Abattement de 5 % par an après deux années de détention, exonération totale après 22 ans |
| Importation d’un véhicule de collection | Achat depuis un pays hors Union européenne (UE) | TVA réduite à 5,5 % contre 20 % pour une voiture normale | Opportunités sur les marchés américain et britannique |
Gardez la maîtrise de votre actif tangible et liquide
Une voiture de collection est un actif tangible que vous pouvez contrôler et garder à l’abri des défaillances informatiques.
Elle offre une liquidité susceptible de vous aider à faire face à des situations de tension économique ou à des besoins financiers.
Les plateformes d’enchères en ligne et les maisons d’automobiles spécialisées facilitent par ailleurs la revente de ces actifs.
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Acheter une voiture de collection pour la revendre : limites et risques
La valeur d’une voiture de collection évolue vite en fonction des tendances, de la rareté ou de l’effet de mode. Un modèle prisé en 2026 peut perdre sa cote dans dix ans.
Investir dans ce secteur implique une liquidité limitée, car la vente d’une automobile de plus de 30 ans prend plusieurs mois ou années.
Avoir de grandes connaissances dans le domaine
Acheter une voiture de collection pour la revendre comporte de nombreux risques dont les plus fréquents sont :
- historiques falsifiés,
- restaurations douteuses,
- faux numéros de série.
Sans une expertise avérée, vous avez plus de risques d’acheter un véhicule contrefait et de perdre votre capital investi.
Pour rentabiliser votre placement, vous devez suivre des formations de qualité et être minutieux dans le choix de vos modèles.
Si vous n’êtes qu’un passionné, faites-vous accompagner par un expert spécialisé qui bénéficie d’une excellente réputation.
Cela implique certes des dépenses (entre 300 € et 600 € pour une inspection complète), mais constitue une assurance contre les mauvaises surprises.
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Des coûts d’entretien et de conservation qui réduisent la rentabilité
Le prix d’acquisition d’une voiture de collection ne représente qu’une partie du budget requis pour un tel placement.
Pour qu’un véhicule prenne de la valeur, il doit rester dans un état irréprochable. Cela entraîne des frais fixes incompressibles qui peuvent réduire votre rentabilité.
Tableau de quelques dépenses liées à la conservation d’une voiture de collection
| Poste de dépense | Détail | Fourchette de prix |
| Assurance pour une voiture de collection | Prime annuelle selon la valeur, l’usage, le lieu de stationnement, etc. | 200 à 800 €/an |
| Entretien courant | Révisions simples, achat de petites pièces, main‑d’œuvre de base | 300 à 800 €/an |
| Réparations mécaniques ponctuelles | Système de freinage, embrayage, suspension, électricité | 300 à 2 000 €/an |
| Restauration partielle | Remise en état sérieuse | 3 000 à 10 000 € par opération |
| Restauration complète | Reprise de lourde carrosserie, de la mécanique et de l’intérieur | Au minimum 10 000 € |
| Carrosserie ou peinture complète | Peinture professionnelle + préparation | 2 500 à 8 000 € |
| Petites retouches de la carrosserie | Traitement de la rouille, retouches localisées et petites bosses | 300 à 1 500 € |
| Pneus spécifiques | Dimensions anciennes ou indices spécifiques | 400 à 1 200 € le train |
| Pièces détachées | Pièces neuves ou d’occasion (joints, rotules, durites, accessoires) | 300 à 1 000 €/an |
| Contrôle technique | Régulier | 70 à 120 € |
| Stationnement extérieur sécurisé | Parking extérieur gardienné ou résidence (si pas de coût dédié, coût implicite nul) | 0 à 300 €/an |
| Box ou garage fermé | Location d’un box individuel en ville ou à proximité d’une banlieue | 600 à 1 800 €/an |
| Frais de vente | Commissions de maison de ventes, frais de mise en ligne | 5 à 15 % du montant de la transaction |
| Carburant | Sorties, balades | 200 à 800 €/an |
| Électricité, charge de la batterie | Chargeur, déshumidification, petites fournitures pour un stockage sur le long terme | 50 à 200 €/an |
Exemple : impact des coûts de conservation sur la rentabilité
Hypothèses :
- Durée de détention : 5 ans
- Prix d’acquisition : 30 000 €
- Revente prévue : 35 000 € (gain brut de 5 000 €)
Coûts annuels moyens de conservation :
| Poste de dépense | Montant annuel estimé |
| Assurance | 500 € |
| Entretien courant | 600 € |
| Réparations ponctuelles | 800 € |
| Stationnement (box) | 1 200 € |
| Contrôle technique | 100 € |
| Carburant ou sorties | 400 € |
| Électricité ou batterie | 100 € |
| Total annuel | 3 700 € |
Calcul sur 5 ans :
- Coûts totaux de conservation : 3 700 € × 5 ans = 18 500 €,
- Gain brut à la revente de la voiture : 35 000 € – 30 000 € = 5 000 €,
- Résultat après la vente de l’automobile de collection : 5 000 € – 18 500 € = –13 500 €.
Même avec une plus‑value de 5 000 € à la revente, les coûts de conservation annuels absorbent largement le gain.
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Risque de bulle spéculative sur des modèles de voitures de collection
Le marché des voitures de collection n’échappe pas aux bulles spéculatives qui entraînent des corrections brutales.
L’exemple le plus récent est celui de la Ferrari Testarossa dont le prix est passé de 40 000 € à 150 000 € entre 2015 et 2016. Ce coût est redescendu à 80 000 € en 2025.
Cette automobile a ainsi perdu près de 47 % de sa valeur maximale en dix ans. Les investisseurs qui l’ont achetée en 2015 ont enregistré de considérables pertes.
Ces hausses folles sont souvent soutenues par des spéculateurs qui n’ont aucun attachement émotionnel aux véhicules d’exception.
Incertitude et évolution de la réglementation environnementale française
Depuis juillet 2025, la législation sur les ZFE (zones à faibles émissions) et les voitures de collection repose sur un équilibre fragile.
Aucun texte national ne garantit une exemption automatique pour ces véhicules dans toutes les ZFE. Cela crée une insécurité juridique pour les investisseurs.
Cette absence d’harmonisation signifie que chaque métropole peut décider d’accorder ou non des dérogations aux automobiles munies d’une carte grise de collection.
Si une ville empêche des modèles d’exception de circuler dans ses quartiers, cela aura un impact sur leur prix de revente.
Une voiture ancienne qu’il est impossible d’utiliser à Paris, Lyon ou Marseille perd en effet son attrait et sa valeur marchande.
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Tableau des avantages et limites liés à l’achat d’une voiture de location en vue de sa revente
| Avantages | Limites et risques |
| Valeur refuge : sécurise une partie du capital investi, tangible et à l’abri des défaillances informatiques ou financières | Volatilité du marché : la valeur dépend des tendances, de la rareté et de l’effet de mode |
| Diversification patrimoniale : alternative aux actions ou aux obligations qui permet de limiter les pertes et d’élargir son portefeuille | Liquidité limitée : la revente peut prendre plusieurs mois ou années, surtout pour les modèles anciens |
| Potentielle plus‑value élevée : rendement moyen estimé à 8 %/an | Performance inégale : seuls certains modèles rares atteignent ces rendements |
| Revenus complémentaires : location possible (300 à 1 000 €/mois) | Usure liée à la location : risque de dégradation, nécessité de louer de manière occasionnelle et à des personnes fiables |
| Fiscalité avantageuse : non soumis à l’IFI, fiscalité souple à la revente (taxe forfaitaire 6,5 % ou régime de plus‑value avec une exonération totale après 22 ans) | Frais incompressibles élevés : assurance, entretien, réparations, stationnement, restauration, etc. |
| TVA réduite à l’importation : 5,5 % pour un véhicule de collection hors UE | Risque de fraude : historiques inventés, restaurations douteuses, numéros de série falsifiés |
| Accessible à travers des plateformes en ligne ou des maisons privées | Expertise requise (300 € à 600 €) |
| Risque de bulle spéculative et incertitude réglementaire |
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Comment investir dans une voiture de collection en 2026 ?
Les étapes pour acheter une voiture de collection et la revendre comprennent la définition du budget, le choix du bon modèle, etc.
Pour maximiser votre rendement, faites-vous accompagner tout au long de ce processus par des professionnels dédiés.
Définissez votre profil et votre budget d’investissement
Avant toute transaction, établissez un diagnostic financier qui inclut votre apport disponible, votre capacité d’immobilisation et votre tolérance au risque.
Un jeune actif qui possède entre 15 000 € et 20 000 € doit s’orienter vers des modèles accessibles, mais prometteurs comme :
- la Golf GTI MK2,
- la Peugeot 205 GTI,
- la BMW E30 318iS.
Ces véhicules d’exception requièrent une rotation rapide (12 à 24 mois) pour générer des bénéfices allant de 20 % à 30 %.
Un investisseur âgé de 50 ans avec 50 000 € à 100 000 € peut acheter des icônes telles que la Porsche 964 ou la Mercedes SL R107.
Avec une durée de détention qui s’étend sur 3 à 5 ans, il peut obtenir une plus-value de 40 % à 60 % à la revente.
Si vous voulez construire un portefeuille équilibré, utilisez vos 200 000 € pour une supercar moderne à l’instar d’une Ferrari 458.
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Attention !
Pour établir un bon budget prévisionnel, incluez dans vos calculs les frais d’assurance, d’entreposage sécurisé, d’entretien préventif, etc.
Choisissez bien votre modèle et votre segment
Les icônes établies se vendent plus vite, mais elles exigent un budget minimum de 500 000 € avec une plus-value située entre 5 % et 8 %.
Les futures « collectibles » combinent production limitée, performances référencées et design intemporel. Elles représentent un meilleur compromis entre risque et rentabilité.
La niche sous-évaluée des SUV classiques promet un profit élevé, mais nécessite une expertise avérée pour identifier les modèles rares.
| Modèle | Segment | Budget estimé en 2026 | Profil et plus-value | Pourquoi ce modèle dans votre portefeuille ? |
| McLaren F1 | Icône établie | 20 M€ + | 5 % à 8 % (sécuritaire) | Plus rare et plus performante qu’une 250 GTO |
| Ferrari 250 GT SWB | Icône établie | 6 M€ à 8 M€ | 5 % à 8 % (sécuritaire) | Plus utilisable qu’une GTO, plus belle qu’une 275 |
| Ferrari F40 | Icône établie | 3, 2 M€ à 4 M€ | 6 % à 9 % (dynamique) | Elle est le pont entre l’ancien et le moderne |
| Lamborghini Miura P400 SV | Icône établie | 2, 5 M€ à 3, 2 M€ | 5 % à 8 % (sécuritaire) | La version SV est celle qu’il faut posséder pour sécuriser son capital |
| Mercedes 300 SL « Gullwing » | Icône établie | 1, 5 M€ à 2 M€ | 5 % à 6 % (défensif) | Valeur refuge |
| Porsche 911 Carrera RS 2.7 | Icône établie | 600 k€ à 850 k€ | 5 % à 7 % (constant) | Si elle monte, tout le marché Porsche suit |
| Porsche Carrera GT | Future collectible | 1, 6 M€ à 2, 2 M€ | 10 % à 15 % (offensif) | Elle est en train de devenir la F40 du 21e siècle |
| Bugatti EB110 SS | Future collectible | 2, 8 M€ à 3, 5 M€ | 8 % à 12 % (rattrapage) | Longtemps dans l’ombre de la McLaren F1, elle réduit son retard |
| Lexus LFA | Future collectible | 1 M€ à 1, 4 M€ | 10 % à 15 % (spéculatif) | Son V10 Yamaha est considéré comme le meilleur moteur de route |
| Porsche 997 GT3 RS 4.0 | Future collectible | 450 k€ à 650 k€ | 8 % à 10 % (solide) | Le Graal des puristes |
| Ferrari FF | Future collectible | 160 k€ à 220 k€ | 6 % à 9 % (value) | Énorme potentiel de rattrapage |
| BMW Z8 | Future collectible | 250 k€ à 350 k€ | 6 % à 8 % (esthétique) | Elle vieillit mieux que n’importe quelle autre BMW |
| BMW M3 E46 (CSL ou très bas km) | Future collectible | 80 k€ à 150 k€ | 7 % à 10 % (passion) | Attention, l’écart se creuse massivement entre les modèles « roulés » et les exemplaires « collection » |
| Honda S2000 (Ultimate Edition/CR) | Future collectible | 50 k€ à 80 k€ | 6 % à 9 % (youngtimer) | La cote grimpe pour les modèles à très faible kilométrage |
| Peugeot 205 GTI (1.9 état concours) | Future collectible | 35 k€ à 50 k€ | 4 % à 6 % (affectif) | L’icône française |
| Lamborghini LM002 | Niche SUV | 350 k€ à 500 k€ | 12 % à 18 % (spéculatif) | Le seul SUV qui est une « supercar » |
| Range Rover Classic (2 portes) | Niche SUV | 60 k€ à 100 k€ | 8 % à 12 % (lifestyle) | La demande explose pour les restaurations « Restomod » ou « Concours ». |
| Mercedes Classe G Cabriolet | Niche SUV | 200 k€ à 300 k€ | 8 % à 10 % (Rareté) | Très demandée dans les lieux de villégiature de luxe |
| Jeep CJ-7 ou CJ-8 Scrambler | Niche SUV | 30 k€ à 70 k€ | 6 % à 9 % (fun) | Les versions V8 d’origine en peinture d’époque deviennent introuvables |
| Land Rover Defender 110 V8 (NAS) | Niche SUV | 120 k€ à 180 k€ | 7 % à 10 % (US Market) | La spécification nord-américaine (NAS) est la seule qui justifie des prix à 6 chiffres hors préparation moderne |
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Faites expertiser votre voiture de collection avant tout achat
L’expertise préachat représente 0,5 % à 1 % du prix de la voiture de collection et vous évite des pertes financières conséquentes.
Afin d’obtenir un bon diagnostic, adressez-vous à un centre agréé FFVE qui possède une équipe de professionnels compétents.
La durée de cette opération dépend du modèle et de l’état du véhicule d’exception. Les points à vérifier sont les suivants.
- L’identification et la conformité administrative : contrôle de la concordance entre les numéros de série frappés sur le châssis, la plaque constructeur et les documents administratifs.
- La structure, le châssis et la carrosserie : examen des soubassements et longerons avec un aimant ou un testeur d’épaisseur pour détecter la présence excessive de mastic.
- Le groupe motopropulseur : évaluation du « matching numbers », de l’étanchéité, de l’état des durites, des bruits anormaux, de la présence de fumées à l’échappement.
- La transmission et la boîte de vitesses : analyse du fonctionnement de l’embrayage, du passage des rapports, de l’état de l’arbre de transmission et de l’étanchéité du pont arrière ou différentiel.
- La liaison au sol : inspection des éléments de sécurité (amortisseurs, jeu de direction, usure des rotules, disques, tambours de frein, pneus).
- Le système électrique et l’instrumentation : vérification de l’état du câblage, du fonctionnement des feux, des essuie-glaces et de la justesse des manomètres.
- L’habitacle et la sellerie : contrôle de l’état des sièges, des moquettes, du ciel de toit et du tableau de bord.
Exigez un rapport écrit opposable qui détaille les défauts par ordre de gravité, indique les travaux nécessaires et fournit une fourchette de prix pour le véhicule.
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Calculez votre rentabilité prévisionnelle et pensez dès le départ à la revente
Le calcul de votre rentabilité prévisionnelle vous évite des désillusions et vous aide à prendre les bonnes décisions.
Pour adopter d’excellentes résolutions, construisez trois scénarios avec des durées de détention différentes.
- Hypothèse pessimiste : marché baissier, frais d’entretien imprévus et revente rapide à 3 ans (souvent à perte ou opération blanche).
- Scénario médian : stabilité des valeurs du marché, entretien maîtrisé et période de détention de 5 ans.
- Schéma optimiste : augmentation de la cote du modèle, maintenu en état concours et durée de détention d’au moins 5 ans.
Vous devez également établir une stratégie de sortie pour faire face aux imprévus et limiter vos pertes financières.
Identifiez les plateformes spécialisées comme ClassicDriver, RM Sotheby’s Private Sales ou Hemmings pour vite vendre votre véhicule.
Si vous détenez une automobile exceptionnelle, préférez une vente aux enchères pour maximiser vos profits.
Les clubs et registres de marque sont parfaits pour des transactions entre passionnés, mais nécessitent du temps.
Les groupes sur les réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram facilitent la prise de contact entre les acheteurs et les vendeurs.
Pour des opérations rapides et sécurisées, adressez-vous à des mandataires spécialisés ou des garages de dépôt-vente contre une commission de 5 % à 10 %.
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Fixez-vous des règles pour ne pas céder à la panique
Pour ne pas prendre des décisions hâtives, définissez un seuil de vente automatique et un stop-loss à réviser chaque année.
Limitez le coût des améliorations (restauration esthétique, accessoires, etc.) à 10 % au maximum du prix d’achat initial.
Nous vous recommandons de diversifier votre portefeuille (actions, immobilier, or) quand le budget affecté à cette activité dépasse 50 000 €.
Ne contractez jamais un crédit automobile pour financer l’achat de votre véhicule d’exception afin de réduire vos pertes.
Vous devez vous abonner à des magazines tels que La Vie de l’Auto (LVA) pour suivre l’évolution des cotes des automobiles.
Mettez ces règles par écrit, partagez-les avec un proche « gardien de la raison » qui vous les rappellera en cas de dérives émotionnelles.
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Cas pratique : comment Marc a-t-il investi dans les voitures de collection avec « Youngtimer » ?
Pour comprendre la réalité d’un investissement dans une voiture de collection, suivons le parcours de Marc.
Il souhaite diversifier son patrimoine tout en réalisant un rêve d’adolescent. Voici comment il applique notre méthode point par point.
Étape 1 : définition du profil et du budget
Marc dispose d’une enveloppe de 45 000 € et il sait qu’il ne doit pas consacrer la totalité de cette somme à l’achat de sa voiture.
- Budget d’achat véhicule : 35 000 € à 38 000 €,
- Réserve de sécurité (entretien/imprévus) : 5 000 €,
- Frais annexes (carte grise, expertise, transport) : 2 000 €.
Étape 2 : le choix du modèle
En consultant notre tableau des tendances 2026, Marc écarte les hypercars hors budget et les SUV qu’il ne peut pas conserver.
Il vise la catégorie des « Futures Collectibles » et choisit une Peugeot 205 GTI 1.9, car cette icône française répond à ses attentes.
Étape 3 : la recherche et l’expertise pré-achat
Marc repère une annonce à 39 000 € pour un modèle de 1991 qui affiche 110 000 km au compteur. La voiture semble belle en photo.
Au lieu de l’acheter, il contacte un expert agréé qui demande 450 € et voici le verdict du professionnel engagé.
- Essai routier : léger jeu dans le train avant détecté,
- Intérieur : sellerie d’origine en très bon état (point fort),
- Identification : numéros de série concordants (pas de contrefaçon),
- Moteur : le bloc est d’origine (« matching numbers ») et compressions excellentes,
- Structure : pas de rouille perforante, mais une légère corrosion de la surface sur le longeron droit.
Grâce à ce rapport écrit, Marc négocie le prix à 36 500 €. Il argumente sur les frais de remise en état du train avant.
Étape 4 : la détention et la valorisation
Marc garde la voiture pendant 3 ans (de 2026 à 2029) et respecte la règle de ne pas dépasser 10 % du prix d’achat en améliorations.
- Stockage : il loue un box sécurisé à 100 € par mois.
- Plaisir : il roule 1 500 km par an lors des balades pendant le week-end.
- Améliorations : Marc fait traiter la corrosion et changer les rotules (1 200 €) et effectue un « detailing » complet pour sublimer la peinture (800 €).
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Étape 5 : la revente et la fiscalité
En 2029, la cote des très belles 205 GTI a continué de grimper, car la rareté des modèles non modifiés s’accentue.
Marc trouve un acheteur via un club spécialisé et revend le véhicule à 44 000 €. Voici un résumé de cette opération :
- Achat : – 36 500 €,
- Vente : + 44 000 €,
- Plus-value brute : + 7 500 €.
Marc doit déduire ses frais fixes sur 3 ans :
- Box : 3 600 € (1 200 €/an),
- Entretien ou améliorations : 2 500 €,
- Assurance collection : 600 € (200 €/an),
- Bilan net avant impôt : 7 500 € (gain) – 6 700 € (frais) = 800 € de bénéfice réel.
Marc n’a pas perdu d’argent et a profité d’une voiture mythique pendant 3 ans. Le prix de vente étant supérieur à 5 000 €, Marc est taxé :
- Taxe forfaitaire (6,5 % du prix de vente) : 44 000 € x 6,5 % = 2 860 €.
- Régime de la plus-value réelle (36,2 % sur le gain) : (44 000 – 36 500 – frais justifiés de restauration) x 36,2 %.
Marc choisit la taxe forfaitaire pour la simplicité administrative, même si elle grève son bénéfice final.
Leçon à tirer
L’opération est neutre après la déduction des taxes, mais positive sur le plan patrimonial (il a sécurisé 36 000 € qui n’ont pas subi l’inflation).
Cela prouve que sur une durée courte (3 ans) et avec des frais de stockage (box), la voiture de collection est plus un placement de plaisir qui protège le capital.
Pour une rentabilité nette forte, Marc aurait dû garder le véhicule plus longtemps (5 à 10 ans) pour répartir les frais fixes.
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Conclusion
En 2026, acheter une voiture de collection pour la revendre est une bonne idée de placement qui peut vous permettre d’enregistrer une plus-value.
Pour maximiser votre rentabilité, choisissez des modèles en dans un état correct et sollicitez l’aide d’un professionnel pour éviter de commettre des erreurs des débutants.
FAQ
Quelle est la meilleure période pour acheter une voiture de collection ?
Les meilleures périodes pour investir dans une voiture de collection sont l’automne ou l’hiver, car la demande baisse avec la météo moins clémente.
Les propriétaires sont souvent moins enclins à sortir leurs véhicules durant ces mois froids et peuvent être plus disposés à négocier leurs prix.
Vous devez aussi surveiller le climat économique général, car les périodes de ralentissement offrent parfois de belles opportunités d’achat à des prix plus raisonnables.
Où trouver des voitures de collection à vendre pour les revendre ensuite ?
Vous pouvez trouver des pièces rares dans des maisons de ventes aux enchères reconnues et sur les plateformes spécialisées en ligne.
Pensez également à construire un réseau solide auprès des clubs de passionnés et des garagistes spécialisés.
Les sorties de grange restent le rêve absolu de tout investisseur, mais elles demandent beaucoup de patience et de recherche sur le terrain.
Quels sont les documents nécessaires pour vendre légalement une voiture de collection ?
La vente légale impose de fournir à l’acheteur la carte grise à votre nom ainsi que le certificat de cession rempli et signé par les deux parties.
Le certificat de situation administrative de moins de quinze jours est aussi obligatoire pour prouver l’absence de gage ou d’opposition judiciaire sur l’automobile.
Le contrôle technique doit dater de moins de six mois si son âge ne la dispense pas. Votre dossier doit ainsi inclure les factures et l’historique pour rassurer le futur acquéreur.
Comment est taxée la plus-value lors de la revente d’une voiture de collection en France ?
La fiscalité française offre une exonération totale si vous possédez le véhicule depuis plus de 22 ans ou si le prix de vente est inférieur à 5000 €.
Dans les autres cas, vous avez le choix entre une taxe forfaitaire de 6,5 % sur le prix de vente total ou le régime des plus-values réelles.
Avec cette option, le bénéfice net est imposé à hauteur de 36,2 % avec un abattement annuel applicable après la deuxième année de détention.
Quelles sont les étapes à suivre pour restaurer une voiture de collection avant de la revendre ?
Tout projet de restauration commence par une expertise complète pour définir un budget précis et éviter que les coûts ne dépassent la valeur finale potentielle du véhicule sur le marché.
Vous devez privilégier la remise en état mécanique et structurelle avant de penser à l’esthétique, car une voiture en parfait état se vendra toujours mieux.
Respectez la configuration d’origine pour ne pas dévaluer l’automobile aux yeux des puristes et documentez chaque étape des travaux avec des photos et des factures.
Ces preuves montrent la qualité de votre travail lors de la revente et permettent de vérifier que vous n’avez pas dissimulé de défauts majeurs.





