Oui, nous conseillons souvent d’investir quand on est jeune dans l’assurance-vie. Ce placement reste un bon moyen pour commencer à épargner tôt en vue de financer des projets rentables à moyen ou long terme.
Avec ce produit d’épargne, les jeunes actifs peuvent développer leur culture financière et diversifier leur portefeuille d’investissement.
Il leur offre également l’opportunité de profiter d’une fiscalité avantageuse après huit ans et de bâtir un patrimoine solide.
Pour tirer parti de cette enveloppe fiscale, chaque épargnant doit cependant bien comprendre son fonctionnement et anticiper ses contraintes.
Quels sont les atouts d’une assurance-vie pour un jeune investisseur ? Comment éviter les pièges et les erreurs coûteuses ?
En plus des réponses à ces questions, voici des conseils pour sécuriser votre capital et des alternatives intéressantes à ce placement.
À lire aussi : Combien rapporte une assurance-vie ?
L’assurance-vie est-elle faite pour les jeunes investisseurs ? Faites-vous une idée !
Avantages | Contraintes |
Préparez votre avenir | Solution de placement sur le long terme |
Investissez à votre rythme | Rendements souvent faibles (fonds en euros) |
Financez vos projets | Perte d’une partie du capital investi (unités de compte) |
Diversifiez votre portefeuille | Frais d’entrée, de gestion, d’arbitrage et sur les versements à prévoir |
Constituez une épargne considérable sur la durée | |
Bénéficiez d’une fiscalité avantageuse après huit ans d’épargne |
À lire aussi : Retirer l’argent d’une assurance-vie : fonctionnement, règles et frais
Pourquoi investir dans l’assurance-vie quand on est jeune ?
D’après France Assureurs, l’encours total de l’assurance-vie a atteint 2 028 milliards d’euros au début du mois d’avril 2025.
Ce chiffre confirme l’engouement des Français pour ce placement, y compris chez les plus jeunes, attirés par ses nombreux avantages.
Constituez une épargne à votre rythme
En tant que jeune actif, vous n’avez pas besoin d’un capital conséquent pour ouvrir une assurance-vie auprès d’un prestataire fiable.
Des banques telles que Macif ou CIC, vous offrent l’opportunité de le faire dès 50 €. Elles vous donnent ainsi l’occasion de commencer à épargner tôt.
L’assurance-vie bénéficie en plus d’un fonctionnement souple qui autorise de multiples versements libres après le premier.
À l’inverse des placements qui n’acceptent qu’un dépôt unique à l’ouverture comme un compte à terme (CAT), elle vous permet donc d’épargner à votre rythme.
Astuce bonus !
Pour investir quand on est jeune dans l’assurance-vie avec de petites sommes, nous recommandons d’effectuer des versements programmés.
Cette stratégie peut également aider à maximiser les différents avantages fiscaux associés à cette enveloppe.
À lire aussi : Placer son argent : comment placer 100 000 euros ?
Donnez vie à vos projets
L’assurance-vie s’adapte à tous les profils d’investisseurs. Vous pouvez utiliser votre épargne pour financer des projets à moyen terme (achat d’une voiture ou d’une maison).
De nombreux jeunes s’en servent même pour suivre des formations qualifiantes ou reprendre des entreprises.
Le capital constitué peut ainsi vous aider à préparer votre retraite ou à offrir une garantie financière à votre descendance (enfants, petits-enfants…).
Bon à savoir !
Chaque jeune investisseur qui veut mieux piloter son épargne doit se fixer des objectifs clairs et réalisables.
Pour cela, il peut se servir des outils comme un simulateur en ligne dédié, comparateur de contrats d’assurance-vie ou logiciel de projection patrimoniale.
Diversifiez votre portefeuille d’investissement
Un contrat d’assurance-vie multisupport vous offre l’opportunité d’investir à la fois sur un fonds en euros et sur des unités de compte (actions, obligations, OPCVM…).
Cette diversité facilite la répartition des risques et la réduction des pertes financières dues aux fluctuations du marché.
Selon votre profil, vous pourrez également bénéficier d’une rentabilité supérieure à celle d’une assurance-vie sur fonds en euros.
Attention !
Un contrat d’assurance-vie multisupport vous expose à une perte en capital puisqu’il est constitué d’actifs volatils.
Pour limiter vos pertes, choisissez bien vos supports financiers et investissez dans différents titres.
À lire aussi : Comment défiscaliser : astuces & conseils
Profitez d’une fiscalité avantageuse après huit ans d’épargne
Investir quand on est jeune dans une assurance-vie reste une bonne idée pour bénéficier d’abattement et d’une imposition avantageuse après huit ans.
Thématique | Règle principale après 8 ans | Montants et taux | Que retenir ? |
Abattement sur les gains | Exonération annuelle sur les gains lors de rachat | 4 600 € (célibataire) et 9 200 € (couple) | Retraits jusqu’au plafond exonérés d’impôt sur le revenu |
Imposition au-delà de l’abattement | PFU ou barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR) l’abattement | 7,5 % (jusqu’à 150 000 € de versements) + 17,2 % pour les prélèvements sociaux, puis 12,8 % (au-delà) | Fiscalité allégée pour les jeunes, à condition de ne pas dépasser 150 000 € investis |
Versements supérieurs à 150 000 € (après 2017) | Application du PFU sur les intérêts | PFU | Après 8 ans, seule la part supérieure au seuil subit ce taux |
Prélèvements sociaux | 17,2 % | Toujours dus sur les gains | S’appliquent toujours |
Transmission lors du décès | Capital transmis hors succession | Jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire exonéré | Chaque bénéficiaire reçoit ce montant sans droits de succession (primes avant 70 ans) |
Transmission, primes >152 500 €/bénéficiaire (avant 70 ans) | Taxes progressives | 20 % jusqu’à 700 000 € et 31,25 % au-delà | Taux inférieur à celui des droits de succession classiques |
Transmission, primes versées après 70 ans | Abattement réduit | 30 500 € par contrat | Avantage limité, mieux vaut verser avant 70 ans pour optimiser |
À lire aussi : 7 idées pour investir quand on est jeune

Quelles sont les contraintes de cette solution d’investissement ?
Un contrat d’assurance-vie implique des frais de gestion, d’arbitrage, de versement et de clôture susceptibles de réduire votre rentabilité.
Investir dans un fonds en euros logé dans cette enveloppe assure certes une garantie de capital, mais propose un rendement en général inférieur à 4 %.
L’assurance-vie reste un produit d’épargne destiné aux jeunes patients avec un horizon de placement sur le long terme.
Vous avez en effet la possibilité d’effectuer des retraits à tout moment, mais les délais de traitement longs freinent l’accès aux fonds.
À lire aussi : Top 8 meilleurs placements non imposables
Investir quand on est jeune dans l’assurance-vie : 5 erreurs à éviter !
À l’ouverture d’un contrat, l’assureur soumet souvent au client un questionnaire pour déterminer son profil d’investisseur.
De nombreux jeunes ne prennent pas le temps de bien remplir ce formulaire ou choisissent l’option « prudent » par réflexe.
Cette mauvaise attitude leur expose à des pertes futiles et peut freiner la croissance de leur capital placé.
Attendre d’avoir « beaucoup d’argent »
Beaucoup de jeunes continuent de croire que l’assurance-vie est réservée aux personnes qui possèdent de gros capitaux.
De nombreux contrats sont pourtant accessibles dès 50 €. Le plus difficile n’est donc pas la somme de départ, mais la régularité des versements.
Effectuer des dépôts de 50 € par mois à partir de 22 ans se révèle plus intéressant que de verser d’un coup 5 000 € à 30 ans.
Si vous commencez tôt, vous profiterez alors des intérêts composés et d’une fiscalité avantageuse après huit ans d’épargne.
Souscrire un contrat sans comparer
Tous les contrats d’assurance-vie n’offrent pas les mêmes avantages en matière de frais, de supports financiers ou de gestion.
Avant de signer, comparez toujours les offres disponibles pour choisir une enveloppe fiscale qui répond à vos attentes.
Pour cela, utilisez des comparateurs ou rapprochez-vous d’un professionnel (courtier en ligne, conseiller en gestion de patrimoine indépendant).
Vous souscrirez ainsi des contrats souples et transparents proposés par des plateformes comme Linxea, Nalo ou Yomoni.
À lire aussi : Contrat de Capitalisation pour Personne Morale : avantages, fiscalité…
Faire un retrait trop tôt
Les retraits avant huit ans entraînent une fiscalité pénalisante. Vous devez donc anticiper vos besoins et établir une stratégie de réinvestissement efficace avant de le faire.
En cas d’urgence, privilégiez des comptes liquides comme le Livret A ou le LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire).
Si vous n’en avez pas, ouvrez rapidement un compte d’épargne réglementé qui bénéficie d’une bonne liquidité auprès d’une banque agréée.
Négliger la clause bénéficiaire
Les bénéficiaires de votre contrat d’assurance-vie monosupport ou multisupport sont par défaut vos « héritiers légaux ».
Cette formulation trop floue peut engendrer des conflits familiaux au moment de la transmission ou de la succession.
Pour préserver l’harmonie de votre famille, désignez clairement vos bénéficiaires dès la souscription et mettez la clause à jour en cas de changement de situation.
Laisser son contrat à l’abandon
Pour optimiser la rentabilité de votre placement, suivez les performances des supports financiers dans lesquels vous avez investi.
Vous pouvez le faire depuis votre espace personnel ou avec une application mobile dédiée. Si cela semble trop complexe, optez pour une gestion pilotée.
Cette dernière solution vous permet de gagner de temps, de bénéficier d’une stratégie d’investissement efficace et de prévenir des pertes futiles.
À lire aussi : Combien d’intérêts annuels rapporte un livret A à 22 950 € ?

Assurance-vie, Livret Jeune, Livret A… : dans quoi investir quand on est jeune ?
Placement | Montant du premier versement | Rendement | Fiscalité | Souplesse | Risque | Transmission | Profil parfait |
Assurance-vie | Dès 50 € | 2 % à 8 % (fonds euro ou UC) | Avantageuse après 8 ans, abattements | Retraits possibles | Faible à modéré | Exonération lors de la succession (jusqu’à 152 500 €) | Débutants avec un horizon de placement à long terme |
Livret A ou Livret Jeune | À partir de 10 € | Taux variable | Intérêts exonérés | Liquidité immédiate | Aucun (garantie État) | Peu adapté à la transmission | Épargne de précaution, fonds d’urgence |
PEA Jeune | Dès 18 ans, 20 000 € max | 6 % à 10 % | Fiscalité avantageuse après 5 ans | Retraits limités (avant 5 ans : clôture) | Modéré à élevé | Transmission peu optimisée, focus fiscalité | Primo-investisseurs boursiers |
Cryptomonnaies | Dès 1 €, plateformes en ligne | Volatilité extrême, gains élevés | Imposée selon la flat tax | Ultra-liquide | Très élevé | Transmission complexe et peu encadrée | Profils dynamiques, diversification |
Crowdfunding ou Private Equity | Dès 50 € | 7 % à 12 % (mais non garanti) | Fiscalité des intérêts | Liquidité nulle à terme (blocage 3-7 ans) | Élevé | Transmission difficile avant dénouement | Financer des projets, diversification |
SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) | À partir de 200 € | 4 % à 6 % | Micro-fiscalité, selon le statut de la SCPI | Liquidité faible (vente de parts lente) | Modéré | Transmission facilitée via contrat SCPI | Accès à l’immobilier sans souci gestion |
À lire aussi : Investir sa trésorerie en usufruit en SCPI : bonne idée ?
Comment investir quand on est jeune dans l’assurance-vie ? Illustrations !
Voici trois exemples de jeunes qui ont su tirer parti de cette enveloppe pour constituer leur épargne et bénéficier des avantages fiscaux.
Antoine est un étudiant en école de commerce
Antoine reçoit une donation de 3 000 € de ses grands-parents pour ses 21 ans. Il décide d’ouvrir une assurance-vie en ligne avec un dépôt initial de 1 000 €.
Il programme des versements mensuels de 50 €. En 8 ans, il aura investi 5 800 €. Avec les intérêts composés et une allocation prudente en fonds en euros et unités de compte, son contrat affiche un capital de 7 000 €.
Antoine effectue un rachat partiel de 3 000 € pour financer un stage à l’étranger, exonéré d’impôt grâce à l’abattement de 4 600 €. Il conserve le reste pour ses projets.
À lire aussi : Comment acheter des actions ? Étapes et conseils
Sarah est une jeune active de 28 ans
Salariée dans une entreprise de développement web, Sarah investit une prime de 5 000 € dans une assurance-vie multisupport dès son premier emploi.
Elle choisit une gestion dynamique pour obtenir un meilleur rendement. Après 10 ans, son contrat atteint 8 500 €.
Elle utilise 6 000 € pour financer l’achat de sa première voiture et bénéficier de l’abattement fiscal offert après 8 ans.
Grâce à ce placement souple, elle garde une réserve de liquidité et anticipe déjà son projet immobilier avec des versements programmés de 100 € par mois.
Romain est un freelance en graphisme
Romain ouvre une assurance-vie 100 % en ligne avec un dépôt initial modeste de 500 €. Il y verse 70 € par mois et place une partie dans des unités de compte diversifiées.
Après 5 ans, son capital atteint 5 300 €. Lors d’un ralentissement d’activité, il effectue un retrait de 2 000 €.
Même si le contrat a moins de 8 ans, il optimise sa fiscalité puisqu’il choisit d’être taxé selon le barème progressif de l’IR (tranche à 11 %).
Son contrat d’assurance-vie lui a servi de matelas de sécurité et lui a permis de se constituer un bon capital pour investir dans d’autres supports.
À lire aussi : Sortir d’un investissement en SCPI : 8 erreurs à éviter !
Conclusion
Investir quand on est jeune dans l’assurance-vie est une bonne stratégie pour développer sa culture financière, préparer son avenir, financer ses projets…
Pour tirer parti de cette enveloppe fiscale, vous devez anticiper les contraintes liées à son utilisation (frais, rentabilité faible…).
Faites-vous aussi accompagner par un professionnel pour éviter des erreurs coûteuses et choisir un contrat adapté à votre profil.
FAQ
C’est quoi un PEA jeune ?
Le PEA jeune est un plan d’épargne en actions destiné aux jeunes de 18 à 25 ans rattachés fiscalement à leurs parents.
Il fonctionne comme un PEA classique, mais avec un plafond de versement limité à 20 000 €. Il offre l’opportunité d’investir dans des actions européennes et des ETF.
Quel investissement pour 100 € par mois ?
Adaptés aux débutants, les ETF (fonds indiciels cotés) offrent une diversification mondiale et des frais faibles.
Ouvrir un PEA (Plan Épargne en Actions) ou utiliser un compte-titres peut également servir à investir dans des actifs à fort potentiel.
Les assurances-vie multisupports conviennent aussi à un placement de 100 € tous les mois dans des actifs performants.
Quel est le meilleur placement pour un jeune de 20 ans ?
Le meilleur placement pour un jeune de 20 ans repose souvent sur l’investissement en actions à travers des ETF (trackers) ou un PEA Jeune.
Ces supports offrent en effet l’opportunité d’obtenir une rentabilité supérieure sur le long terme grâce à la croissance des marchés financiers.
Est-il possible de perdre de l’argent avec une assurance-vie ?
Oui, si vous optez pour une assurance-vie multisupport, car vous investissez sur des fonds en euros, mais aussi sur des UC dont la valeur dépend des fluctuations du marché.