Selon l’Insee (Institut national de la statistique et des études), les prélèvements obligatoires représentaient 42,8 % du PIB en 2024.
Face à cette pression fiscale, de nombreux contribuables recherchent des leviers pour alléger leur imposition et mieux gérer leur patrimoine.
Parmi les dispositifs les plus plébiscités figurent le Plan en Actions (PEA), l’assurance-vie, le Plan d’Épargne Retraite (PER) et les solutions de défiscalisation immobilière.
Comment défiscaliser en 2025 ? Quelles stratégies adopter pour optimiser sa fiscalité sans risquer des sanctions ?
Tour d’horizon des outils les plus performants, des bons réflexes à intégrer et des pièges à éviter pour réduire ses impôts en toute légalité.
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Comment défiscaliser ? Comparatif de nos meilleures solutions !
Solution | Principales caractéristiques | Avantages fiscaux | Observations |
PEA (Plan d’Épargne en Actions) | Investissement en actions européennes | Exonération d’impôt sur le revenu des gains après 5 ans | Retrait avant 5 ans (flat tax) Exonération totale après 5 ans (hors PS) |
PER (Plan d’Épargne Retraite) | Épargne retraite individuelle ou entreprise, versements déductibles dans la limite du plafond | Fiscalité différée à la sortie | Sortie imposée, plafonds annuels liés au PASS |
Assurance-vie | Produit d’épargne souple, pas de déduction fiscale à l’entrée | Exonération des intérêts et plus-values en absence de retrait Après 8 ans (abattement annuel, fiscalité réduite) | Après 8 ans (abattement sur gains 4 600 € et 9 200 €) Transmission (abattement de 152 500 € par bénéficiaire avant 70 ans) |
Défiscalisation immobilière | Investissement locatif (Denormandie, Malraux, LMNP…) | Réduction d’impôt ou déduction sur les revenus fonciers | Engagement locatif, respect de plafonds de loyers et de ressources, contraintes selon dispositif |
Investissement dans un FCPI ou FIP | Fonds d’investissement dans l’innovation (FCPI) ou de proximité (FIP) | Réduction d’impôt sur le revenu (jusqu’à 25 % du montant versé, 12 000 € à 24 000 €) | Titres à conserver pendant au moins 5 ans, les FIP métropoles exclus du dispositif en 2025 |
Déficit foncier | Déduction des charges ou des travaux sur les revenus fonciers | Imputation du déficit foncier sur le revenu global (jusqu’à 21 400 € en cas de travaux énergétiques) | Plafond doublé jusqu’à fin 2025, travaux énergétiques prioritaires, location obligatoire |
Quotient familial | Système de calcul de l’impôt selon le nombre de parts familiales | Réduction de l’impôt selon la composition de la famille | Plafond réévalué chaque année, avantage limité pour éviter des réductions considérables |
Crédits d’impôt | Réduction directe d’impôt pour des dépenses précises (emploi à domicile, formation…) | Réduction ou remboursement partiel de l’impôt | Conditions d’éligibilité variables (dépenses, justificatifs) |
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Le Plan en Actions (PEA) : solution de défiscalisation simple et efficace
Le PEA est un dispositif d’investissement réglementé composé d’un compte-titres et d’un compte en espèces.
Il offre la possibilité aux particuliers de placer leur épargne dans des actions et des parts de sociétés européennes.
Accessible à toute personne majeure domiciliée en France, il peut également être ouvert par les couples mariés ou pacsés.
Comment défiscaliser avec votre PEA ?
Pour diversifier vos placements et alléger votre imposition, conservez votre compte pendant au moins cinq ans sans effectuer de retrait.
Passé ce délai, les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu. Seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) restent dus.
Pour profiter de cet avantage fiscal, assurez-vous que les titres détenus respectent les critères d’éligibilité définis par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).
Bon à savoir !
Le plafond de versement d’un plan d’épargne en actions peut atteindre 225 000 €, mais diverses banques proposent des enveloppes plus larges.
Cette restriction s’applique même si vous cumulez un PEA bancaire ou un PEA assurance classique avec un PEA-PME-ETI.
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Quels sont les inconvénients d’un PEA ?
Investir dans des actions et des parts de sociétés européennes avec un PEA vous expose à une perte partielle ou totale de votre capital.
Les performances de vos actifs dépendent des fluctuations des marchés financiers, mais aussi de la qualité de diversification de votre portefeuille.
L’ouverture d’un PEA implique des frais de gestion, de clôture et d’arbitrage susceptibles de réduire votre rentabilité s’ils sont trop élevés.
Attention !
Un rachat anticipé entraîne la clôture du compte, mais ne fait pas systématiquement perdre les avantages fiscaux.
Des cas comme un licenciement, une retraite anticipée (épargnant ou conjoint), la création ou la reprise d’une entreprise, permettent de conserver l’exonération.
Exemple : comment Emmanuel a-t-il allégé son imposition avec un PEA ?
Âgé de 38 ans, Emmanuel a ouvert un PEA dans sa banque et a effectué un premier versement de 40 000 €.
Il répartit son épargne sur diverses actions de sociétés françaises et européennes, parmi lesquelles Air Liquide, TotalEnergies et ASML.
Au fil du temps, il procède à quelques arbitrages et la valeur de son portefeuille atteint 62 000 € (plus-value latente de 22 000 €).
Emmanuel bénéficie d’une exonération totale d’impôt sur le revenu, car il n’a effectué aucun retrait pendant 5 ans.
S’il décide de récupérer tout ou une partie de ses fonds, seuls les prélèvements sociaux à 17,2 % seront dus, soit 3 784 €.
Sans le PEA, ses gains auraient été soumis à la flat tax de 30 % (6 600 € d’impôt). Grâce à cette enveloppe fiscale avantageuse, Emmanuel économise près de 2 800 €.
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Les meilleures solutions de défiscalisation immobilière
Les dispositifs de défiscalisation immobilière offrent l’opportunité aux investisseurs et contribuables de bénéficier d’une réduction d’impôt.
En fonction de la nature des travaux réalisés, les plafonds peuvent atteindre 10 700 € par an ou 21 400 € par an.
Ces mécanismes s’appliquent aussi bien à l’immobilier neuf qu’à l’ancien, pour des logements vides ou meublés, sous réserve de respecter les conditions fixées par la loi.
Tableau des meilleures solutions de défiscalisation immobilière
Dispositif de défiscalisation immobilière | Caractéristiques | Avantage fiscal accordé | Conditions à respecter |
Loc’Avantages | Loyer plafonné, seuil énergétique exigé | Réduction d’impôt de 15 % à 65 % du loyer annuel | Convention signée avec l’Anah, engagement minimum de 6 ans, locataire sous plafond de ressources, logement non énergivore (hors classe F) |
Malraux | Restauration immobilière | Réduction d’impôt 22 % ou 30 % sur le coût des travaux (plafond de 400 000 € tous les 4 ans) | Immeuble éligible, location 9 ans, aucun plafond de loyer ni de ressources |
Donation immobilière | Donation à descendant ou neveu ou nièce pour résidence principale ou rénovation | Exonération DMTG temporaire jusqu’à 100 000 € par donateur | Donation avant 31/12/2025, emploi des fonds dans 3 à 6 mois, bénéficiaires majeurs |
Denormandie | Achat et rénovation d’un bien ancien dans une ville éligible, coût des travaux ≥ 25 % des travaux | Réduction d’impôt 12 % (6 ans), 18 % (9 ans), 21 % (12 ans), jusqu’à 63 000 € | Acquisition entre 28/03/2019 et 31/12/2027, engagement location nue, plafond loyer et ressources, rénovation énergétique imposée |
LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) | Investissement meublé hors activité professionnelle, recettes inférieures à 23 000 € ou supérieures à 50 % revenus globaux du foyer | Abattement (micro-BIC) : 30 % (meublé non classé), 50 % (meublé classé), déductions au réel possible, amortissements | Seuils de recettes : 15 000 €/an (non classé), 77 700 €/an (classé), déclaration en BIC |
LLI (Logement Locatif Intermédiaire) | Investissement neuf ou VEFA avec une SCI, dans des zones tendues, location destinée aux ménages aux revenus modestes | TVA réduite à 10 %, crédit d’impôt sur taxe foncière 15 à 20 ans, décote du prix d’acquisition | SCI obligatoire, engagement de location 15 à 20 ans, plafonds loyers et ressources, normes énergétiques, résidence principale |
Monuments Historiques | Achat et restauration d’immeuble classé ou inscrit, ouverture à la visite ou location selon les cas | Déduction intégrale (100 %) des dépenses, intérêts et frais sur le revenu global sans plafonnement, | Conservation du bien pendant 15 ans, supervision par un Architecte des Bâtiments de France, bien classé |
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Défiscalisation immobilière & évolutions des lois
Les plafonds fiscaux habituels ne s’appliquent pas à la loi Malraux ou au dispositif des Monuments Historiques.
Cela est fait pour encourager la préservation du patrimoine architectural français. Le gouvernement considère en effet ces dispositifs comme des « missions d’intérêt général ».
En 2025, les abattements forfaitaires du régime micro-BIC pour les LMNP ont été réduits. Une conséquence directe de la loi « Le Meur » adoptée à la fin de 2024.
Le dispositif Denormandie reste valable jusqu’au 31 décembre 2027. Les conditions d’éligibilité ont cependant été durcies, surtout sur le plan énergétique.
Bon à savoir !
La loi Le Meur limite le développement des meublés de tourisme jugés responsables de la baisse de l’offre des logements permanents.
Elle renforce également les pouvoirs des communes en ce qui concerne la régulation des locations saisonnières.
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L’assurance-vie pour profiter d’une fiscalité avantageuse
Selon France Assureurs, l’encours de l’assurance-vie atteignait 2 038 milliards d’euros en février 2025, soit une hausse de 5,4 % sur un an.
Un chiffre qui confirme que cette enveloppe fiscale reste l’un des placements préférés des Français.
Quels sont les avantages fiscaux d’un contrat d’assurance-vie ?
À l’inverse d’un dispositif de défiscalisation comme le PER, l’assurance-vie n’offre aucune réduction d’impôt lors des versements.
Caractéristique | Fonctionnement | Avantage fiscal | Conditions |
Fiscalité pendant la vie du contrat | Les gains (intérêts, plus-values) ne sont pas taxés en l’absence de retrait | Report d’imposition (fructification sans impôt tant que l’épargne reste investie) | Prélèvements sociaux annuels (17,2 %) appliqués sur les fonds en euros |
Rachat partiel ou total avant 8 ans | Seule la part des gains retirés est imposable selon le PFU ou le barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR) | Imposition modérée, possibilité d’optimiser si vous choisissez le bon mode d’imposition | PFU sur gains pour primes versées après le 27 septembre 2017 |
Rachat après 8 ans | Bénéfice d’un abattement annuel sur les gains retirés : 4 600 €/an (personne seule) et €9,200/an (couple marié ou pacsé) Au-delà, imposition réduite à 7,5 % sur les gains (si versements <150 000 €) puis 12,8 % | Imposition allégée, possibilité d’effectuer chaque année des retraits peu ou non imposés | Après 8 ans (abattement applicable chaque année) |
Transmission ou succession (primes versées avant 70 ans) | Exonération de droits à hauteur de 152 500 € par bénéficiaire Taux de 20 % jusqu’à 700 000 €, puis 31,25 % au-delà | Bon abattement pour transmission, taxation souvent plus avantageuse que succession classique | Abattement par bénéficiaire |
Transmission ou succession (primes versées après 70 ans) | Abattement global de 30 500 € (tous bénéficiaires confondus), puis taxation aux droits de succession classiques, les intérêts restent exonérés | Transmission toujours possible avec allègement, mais régime moins attractif qu’avant 70 ans | Applicables à tous les bénéficiaires pour l’ensemble des contrats de l’assuré |
Exonération totale | Pour le conjoint ou partenaire PACS du souscripteur | Aucune taxation successorale quel que soit le montant sous condition de lien et de PACS | Exonération totale possible en cas de transmission au conjoint |
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Quels sont les inconvénients d’un contrat d’assurance-vie ?
Un contrat d’assurance-vie sur un fonds en euros garantit le capital placé, mais offre une rémunération fiable. Les rendements moyens tournent autour de 2 à 3 %.
Pour bénéficier d’une rentabilité plus élevée, de nombreux épargnants optent pour les unités de comptes (UC).
Les performances de ces supports dépendent toutefois des fluctuations des marchés et peuvent entraîner des pertes considérables.
L’assurance-vie ne constitue pas une enveloppe liquide, même si les rachats restent possibles. Les délais des traitements administratifs sont souvent longs et freinent l’accès aux fonds.
Les contrats en unités de comptes impliquent également des frais de gestion parfois élevés qui réduisent leur rentabilité.
Les clauses bénéficiaires mal rédigées compliquent la transmission et provoquent des tensions entre les héritiers.
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Les FCPI ou FIP pour réduire ses impôts et soutenir le développement de jeunes entreprises
Les investissements dans les Fonds d’investissement de proximité (FIP) ou les Fonds communs de placement pour l’innovation (FCPI) financent les activités des sociétés non cotées.
Sous certaines conditions, vous pouvez obtenir une réduction d’impôt d’au moins 12 000 € si vous conservez vos parts pendant une durée minérale de 5 ans.
Voici un tableau récapitulatif des avantages fiscaux liés à un investissement dans un FCPI ou FIP.
Fonds | Taux de réduction d’impôt | Plafond d’investissement éligible | Réduction d’impôt maximale | Conditions principales | Autres avantages fiscaux |
FCPI | 25 % du montant investi | 12 000 € (personne seule) et 24 000 € (couple) | 3 000 € ou 6 000 € par an | Souscription entre 01/2024 et 12/2025, conservation 5 ans, fonds labellisés | Exonération d’impôt sur plus-values (hors prélèvements sociaux) |
FIP Corse et d’outre-mer | 30 % du montant investi | 12 000 € (personne seule) et 24 000 € (couple) | 3 600 € ou 7 200 € par an | Fonds investis à 70 % en Corse et en outre-mer, conservation 5 ans | Plus-values exonérées d’IR (hors prélèvements sociaux) |
Exemple :
En mars 2024, Claire investit 12 000 € dans un FIP Corse labellisé. Grâce à ce placement, elle bénéficie d’une réduction d’impôt de 30 %, soit 3 600 € déduits de son impôt sur le revenu de 2024.
Elle conserve ses parts pendant 5 ans et ne paiera aucun impôt sur la plus-value réalisée à la sortie en 2029, hors prélèvements sociaux.
Avec ce double avantage fiscal, elle peut soutenir l’économie locale, booster sa rentabilité nette et réduire ses impôts.
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Les différents crédits d’impôt : outils de défiscalisation sous-estimés
De nombreuses dépenses peuvent vous offrir l’opportunité d’alléger votre fiscalité. Les réductions accordées varient selon les montants dépensés, le profil du contribuable…
Crédit d’impôt | Caractéristiques principales | Réduction | Conditions principales |
Emploi à domicile ou services à la personne | 50 % des dépenses pour ménages, garde d’enfants à domicile… | Jusqu’à 12 000 € | Plafond annuel 12 000 € (jusqu’à 20 000 €), prestataire déclaré |
Garde d’enfants hors domicile | 50 % des frais pour des enfants de moins de 6 ans en crèche, assistante maternelle… | Jusqu’à 1 750 € par enfant | Dépenses plafonnées à 3500 €/an/enfant |
Accueil en établissement pour dépendance | 25 % des frais d’hébergement et de dépendance | Jusqu’à 2 500 € par personne | Établissement spécialisé (Ehpad, USLD…) |
Borne de recharge pour véhicule électrique | 75 % des dépenses d’installation d’une borne | Jusqu’à 300 € par borne installée | Résidence principale ou secondaire, borne éligible, installation par un professionnel |
Rénovation énergétique (MaPrimeRénov’) | Travaux d’isolation, chauffage, ventilation… | Variable selon les travaux et les ressources (jusqu’à 20 000 € sur 5 ans) | Résidence principale >15 ans (ou 2 ans pour remplacement chaudière fioul), entreprise RGE |
Cotisations syndicales | Crédit égal au montant des cotisations | Jusqu’à 66 % du montant versé | Montant indiqué sur l’attestation, syndicat français professionnel |
Dons à des associations ou organismes agréés | 66 % (associations), 75 % (aide aux personnes en difficulté) du montant donné | Jusqu’à 20 % du revenu imposable (excédent reportable sur 5 ans) | 66 % du don, 75 % pour organismes d’aide, plafonds légaux |
Frais de formation des dirigeants | 40 % des dépenses engagées par l’entreprise | Jusqu’à 400 €/an pour une micro-entreprise | PME, dirigeant en activité, formation éligible |
Crédit d’impôt famille (employeurs) | Jusqu’à 50 % des dépenses | Jusqu’à 500 000 € par an pour l’entreprise | Dépenses en faveur des salariés |
Frais de scolarisation | Forfait pour enfants scolarisés (collège, lycée, supérieur) | 61 € (collège), 153 € (lycée), 183 € (supérieur) par enfant | Enfant à charge, forfait annuel |
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Le PER pour préparer votre retraite et alléger votre fiscalité
Instauré par la loi PACTE et adopté par le parlement français en 2019, le plan d’épargne se décline sous trois formules :
- le PERCAT pour les sociétés,
- le PERIN pour les particuliers,
- le PERCOL pour les entreprises.
Ce dispositif de défiscalisation répond aux attentes des épargnants qui souhaitent maintenir une bonne qualité de vie après leur retraite.
Comment réduire vos impôts avec un PER ?
Le PER vous offre l’opportunité de profiter d’une réduction immédiate grâce à la déduction des versements de votre revenu imposable.
Avec cette enveloppe fiscale, aucun prélèvement social n’est appliqué sur les sommes versées pendant la phase d’épargne.
Les fonds déposés sur le compte ne sont pas également pris dans le calcul de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Le plan d’épargne retraite bénéficie en plus du même cadre avantageux que l’assurance-vie en matière de succession avant ou après 70 ans.
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Avantages | Description | Commentaires |
Déduction fiscale des versements | Réduction immédiate (chaque versement vient diminuer le revenu imposable de l’année dans la limite du plafond légal) | Plafond individuel annuel (10 % des revenus professionnels nets) |
Non-imposition des plus-values durant l’épargne | Aucun prélèvement social n’est dû pendant la phase de capitalisation | Seuls les retraits ou les sorties d’argent sont imposables |
Exclusion de l’IFI | Les montants investis sur le PER sont exclus du patrimoine soumis à l’Impôt sur la Fortune Immobilière | Uniquement la part investie en titres ou fonds non immobiliers |
Transmission avant 70 ans | Exonération des droits de succession (abattement de 152 500 € par bénéficiaire désigné) De 152 500 € à 700 000 €, taxation à 20 %, puis 31,25 % au-delà | Commun à tous les contrats de retraite si le décès survient avant 70 ans |
Transmission après 70 ans | Abattement global de 30 500 € à partager entre tous les bénéficiaires lors de la succession Au-delà, application du barème des droits de succession classique | Cet abattement s’applique pour tous les contrats d’épargne du défunt |
À noter !
Les fonds déposés sur un plan d’épargne retraite restent bloqués jusqu’à la fin du contrat. Vous avez la possibilité d’effectuer un retrait anticipé, mais cela peut entraîner des pénalités.
Ce dispositif ne convient pas aux épargnants avec un TMI (Taux marginal d’imposition) inférieur à 11 % puisque la rentabilité proposée est faible.
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Cas pratique : comment Olivier a-t-il réduit ses impôts avec un PER ?
En 2024, Olivier perçoit un revenu annuel de 60 000 € et décide de placer 5 000 € sur un PER individuel (PERIN).
Grâce au mécanisme de déduction fiscale, ce versement vient réduire son revenu imposable. La base imposable n’est donc plus de 60 000 €, mais sur 55 000 €.
Avec une tranche marginale d’imposition à 30 %, Olivier réalise une économie d’impôt immédiate de 1 500 € (5 000 € × 30 %).
Pendant la phase d’épargne, les plus-values générées sur son PER ne sont pas soumises aux prélèvements sociaux.
Les sommes placées seront exclues de son patrimoine IFI. S’il venait à décéder avant 70 ans, son PER permettrait à ses bénéficiaires de profiter d’un abattement de 152 500 € chacun.
En plus de préparer sa retraite, Olivier a ainsi allégé son imposition de manière légale et sécurisé sa transmission patrimoniale avec un PER.
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Le déficit foncier : bonne solution pour optimiser votre fiscalité immobilière
Le déficit foncier reste l’une des meilleures solutions pour réduire vos impôts si vous possédez un bien immobilier locatif.
Ce dispositif consiste à déduire les charges, les travaux d’entretien, de réparation et d’amélioration de votre revenu global.
Tableau des avantages offerts par un déficit foncier
Critère | Montant ou détail |
Plafond d’imputation sur revenu global | 21 400 € par an (travaux énergétiques), 10 700 € par an pour les autres travaux |
Type de charges déductibles | Travaux, intérêts d’emprunt, taxes foncières, assurances, frais de gestion |
Report | Excédent reportable 10 ans sur revenus fonciers |
Obligation de location | Logement loué nu minimum 3 ans |
Régime fiscal | Location nue |
Conditions de travaux | Rénovation, amélioration, entretien (pas d’agrandissement ni de construction) |
Effet sur l’impôt | Diminution immédiate de la base imposable |
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Cas pratique : comment Laura a-t-elle réduit ses impôts grâce au déficit foncier ?
En 2024, Laura perçoit 75 000 € de revenus imposables et détient un appartement loué vide à Lyon dans un quartier ancien.
Elle dépense cette année-là 18 000 € pour des travaux de rénovation énergétique (changement de fenêtres, isolation, chaudière à haute performance).
Elle supporte en plus 3 000 € de charges courantes (taxe foncière, assurances, frais de gestion). Son revenu foncier annuel est de 6 000 €.
Selon le régime réel, elle génère un déficit foncier total de 15 000 € obtenu comme il suit :
- revenu foncier : 6 000 €
- charges déductibles : 21 000 €
- déficit : 21 000 – 6 000 = –15 000 €
Grâce à ce déficit, elle peut imputer 15 000 € sur son revenu global, car les travaux sont éligibles au plafond de 21 400 € par an pour les travaux énergétiques.
Sa base imposable passe de 75 000 € à 60 000 €. Avec une tranche marginale à 30 %, elle économise immédiatement 4 500 € d’impôts (15 000 × 30 %).
Elle s’engage à louer le bien nu pendant au moins 3 ans. Le déficit foncier a ainsi permis à Laura :
- d’améliorer la performance de son logement,
- de réduire son impôt de manière significative,
- de valoriser son bien immobilier en vue d’une future revente.
Pour tirer parti de ce dispositif comme Laura, conservez vos factures, contrats de travaux et justificatifs de vos interventions.
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Optimisation et bonnes pratiques : nos 3 meilleurs conseils
Un conseiller en gestion de patrimoine ou un fiscaliste peut vous faire gagner du temps et vous aider à limiter les pertes.
Il possède les connaissances et les outils pour analyser votre situation personnelle afin d’identifier les mécanismes les mieux adaptés à votre profil (immobilier, PER, FIP).
Il doit également vous alerter sur les erreurs fréquentes (investissements non éligibles, dépassement des plafonds, cumul illégal de dispositifs).
Grâce à cet accompagnement, vous sécurisez vos choix fiscaux, optimisez vos placements et agissez en toute conformité.
Faites des simulations avant de prendre des décisions
Ces calculs vous aident à mesurer l’impact réel d’un placement sur votre impôt, votre capacité d’épargne et votre trésorerie.
Un versement sur un PER n’aura par exemple pas le même effet selon votre tranche marginale d’imposition (TMI), votre situation familiale ou vos objectifs.
Les simulateurs disponibles en ligne ou proposés par des cabinets spécialisés sont parfaits pour étudier divers scénarios et évaluer la rentabilité de chaque option.
Ces outils facilitent la vérification du respect des plafonds de niches fiscales et à la prévention des mauvaises surprises lors de la déclaration.
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Pensez à ajuster votre stratégie de défiscalisation
Si vous le faites, vous serez capable de tirer parti des nouvelles mesures puisque les lois fiscales évoluent au fil du temps.
Vous aurez par ailleurs l’opportunité d’éviter les dispositifs moins avantageux et de maximiser vos économies d’impôt.
Pour obtenir d’excellents résultats, intégrez à votre analyse les indicateurs de performance comme le rendement locatif net et l’évolution de votre situation personnelle.
Un changement de statut (free-lance, expatriation) ou un évènement familial peut en effet modifier vos droits fiscaux.
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Consulter nos articles vous donne accès à des analyses enrichies et actualisées sur des sujets complexes comme :
- le fonctionnement du PER,
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Ce type de contenu favorise en effet la compréhension des enjeux fiscaux et l’anticipation de pièges fréquents.
De nombreux articles intègrent des cas pratiques, des simulateurs ou des comparatifs utiles pour prendre de bonnes décisions.
En complément de l’avis d’un expert, cette autonomie informationnelle devient un excellent atout pour alléger votre imposition.
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Conclusion
De nombreux dispositifs de défiscalisation courants comme le PEA, l’assurance-vie et le PER favorisent la réduction des impôts.
Les mécanismes tels que le déficit foncier, le quotient familial et l’investissement dans un FCPI ou FIP sont également susceptibles de vous aider.
Pour en profiter et éviter des sanctions dues à des erreurs de débutants, sollicitez l’accompagnement d’un expert en gestion de patrimoine ou d’un avocat spécialisé.
FAQ
Qui aller voir pour défiscaliser ?
Consultez un conseiller en gestion de patrimoine indépendant ou un expert-comptable compétent qui travaille avec diverses banques.
L’un de ces profils peut évaluer votre situation et vous proposer des solutions personnalisées (immobilier, placements financiers, crédits d’impôt).
Comment défiscaliser 3000 € d’impôts ?
Investissez dans des dispositifs qui vous donnent droit à une réduction d’impôt immédiate comme :
- un placement dans un FCPI ou FIP (25 % ou 30 % du montant placé),
- des travaux énergétiques ou des versements sur un plan d’épargne retraite,
- des donations à des associations reconnues (66 % ou 75 % du montant donné).
Vous pouvez aussi le faire grâce à un investissement dans un fonds en euros avec l’aide d’un contrat d’assurance-vie.
Quel est le meilleur placement pour défiscaliser ?
Il n’existe pas de « meilleur » placement universel puisque le choix dépend de votre profil, de la durée de blocage des fonds et de vos objectifs financiers.
En 2025, le PER offre une déduction fiscale immédiate, l’immobilier locatif reste efficace tels que les FCPI/FIP pour les profils plus dynamiques.
Comment faire baisser son revenu fiscal de référence ?
Versez sur un PER (Plan d’Épargne Retraite) parce que les versements sont déductibles du revenu imposable.
Les charges foncières (travaux, intérêts d’emprunt sur un bien locatif au régime réel) participent aussi à la baisse de l’impôt sur le revenu.
Quelles sont les dépenses que l’on peut déduire dans les impôts ?
Dépense déductible | Description |
Déficit foncier | Charges et travaux d’entretien, réparation, amélioration sur biens loués nus |
Frais de garde d’enfants | Frais de garderie, assistante maternelle, crèche pour enfants de moins de 6 ans |
Pensions alimentaires versées | Versements à un enfant majeur, parent, ex-conjoint |
Cotisations syndicales | Sommes versées à un syndicat professionnel |
Dons aux associations | Dons aux associations d’intérêt général ou organismes d’utilité publique |
Versements sur un PER | Épargne retraite (plan d’épargne retraite) |
Emploi à domicile | Salaire et charges pour aide à domicile, ménage |
Charges liées à la dépendance ou au handicap | Équipements ou frais pour personnes âgées ou handicapées, accueil en établissement |