En 2025, le « meilleur » placement bancaire est celui qui s’adapte au profil et aux objectifs financiers de chaque épargnant.
Si vous recherchez des investissements sûrs, exonérés d’impôt et disponibles à tout moment, vous pouvez choisir entre le Livret A, le LDDS et le LEP.
L’assurance-vie en fonds en euros reste intéressante pour épargner en toute sécurité sur le long terme et profiter de nombreux avantages fiscaux après huit ans.
Avec un compte à terme (CAT), vous bénéficiez en général d’un rendement élevé, à condition de respecter la durée de placement minimale.
Quel placement bancaire privilégier en fonction de votre situation et de vos projets ? Comment éviter les erreurs coûteuses ?
En plus des placements bancaires les plus plébiscités, retrouvez ici des exemples et conseils pratiques pour dynamiser et mieux gérer votre épargne.
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Meilleur placement bancaire : lequel choisir selon votre profil et vos objectifs ?
Profil d’épargnant | Objectif principal | Horizon de placement | Placement recommandé | Pourquoi ce choix ? |
Étudiant ou jeune actif (12 à 25 ans) | Apprendre à épargner | Court terme | Livret Jeune | Rendement garanti, exonéré d’impôts, parfait pour une première expérience d’épargne, plafond faible |
Épargnant prudent avec des revenus modestes | Mettre de l’argent de côté sans risque | Court terme | LEP ou Livret A | Exonérés d’impôts, LEP offre le meilleur taux à condition de remplir les critères d’éligibilité |
Famille avec des projets à moyen terme | Constitution d’un capital sécurisé | 3 à 5 ans | Assurance-vie en fonds en euros | Capital garanti, fiscalité avantageuse après 8 ans, aucun plafond, idéal pour préparer un projet (études, résidence) |
Salarié imposé et structuré | Réduire ses impôts et épargner | Long terme (retraite) | PER bancaire | Déductibilité à l’entrée, gestion libre ou pilotée, sortie en capital ou rente Fiscalité optimisée à la sortie si bien anticipée |
Investisseur à la recherche de rendement stable | Placer une somme avec un horizon connu | 1 à 3 ans | Compte à terme (CAT) | Meilleur rendement que les livrets réglementés, à condition d’immobiliser les fonds |
Personne qui souhaite anticiper une succession | Transmettre un patrimoine fiscalement optimisé | Long terme | Assurance-vie (fonds en euros ou multisupport) | Clause bénéficiaire + abattements En multisupport, possibilité de dynamiser une partie du capital sans tout exposer au risque |
Épargnant expérimenté et à l’aise avec les marchés | Dynamiser son épargne et accepter de prendre des risques | Moyen à long terme | Assurance-vie multisupport ou PEA | Exposition aux marchés à travers les UC ou actions, meilleure rentabilité potentielle |
Épargnant sans contrainte de liquidité | Bloquer une somme pour maximiser la rentabilité | Fixe, 3 à 5 ans | Compte à terme ou PER | Ces supports permettent de négocier un meilleur rendement en contrepartie d’un blocage des fonds Le PER offre en plus un levier fiscal |
Contribuable avec une TMJ faible | Optimiser la fiscalité sur les intérêts | Variable | Compte à terme avec barème IR | En cas de faible taux marginal d’imposition, le barème IR peut être plus avantageux que la flat tax sur les gains |
Épargnant avec de gros capitaux | Dépasser les plafonds des livrets réglementés | Long terme | Assurance-vie ou CTO | Pas de plafond de versement ni de retrait, rendements élevés Le CTO donne accès à tous les marchés, mais sans avantage fiscal |
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Comparatif des meilleurs placements bancaires sans risque en 2025
Placement | Taux | Plafond | Fiscalité | Disponibilité | Souplesse | Avantages | Inconvénients |
Livret A | 1,7 % | 22 950 € | Exonéré d’impôt et de prélèvement sociaux | Totale | Libre | Sécurité, disponibilité | Plafond limité, rendement modeste |
Assurance-vie en fonds en euros | 3 à 4 % | Inexistant | Avantageuse après 8 ans et PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) | Totale | Libre | Capital garanti, potentiel bonus | Rendement variable, frais sur versement |
LDDS | 1,7 % | 12 000 € | Exonéré d’impôt et de prélèvement sociaux | Totale | Libre | Complément du Livret A, impact écologique | Plafond de versement faible |
LEP | 2,7 % | 10 000 € | Exonéré d’impôt et de prélèvement sociaux | Totale | Libre | Meilleur taux sans risque, net d’impôts | Sous conditions de ressources, plafond bas |
Livret Jeune | Au moins 1,7 % | 1 600 € | Exonéré d’impôt et de prélèvement sociaux | Totale | Libre | Pour 12-25 ans, initiation à l’épargne | Plafond très bas, limitation d’âge |
Compte à terme (CAT) | 2 à 3 % sur 1 à 3 ans | Variable | Imposable au PFU | Blocage minimum | Blocage contractuel | Rémunération figée, meilleure pour horizon connu | Fiscalité, pénalité en cas de sortie anticipée |
CEL (Compte épargne logement) | 1,25 % | 15 300 € | PFU | Relative | Souple | Prêt immobilier accessible | Rendement faible, plafond bas |
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Le compte épargne logement pour financer un projet immobilier
Le CEL est un livret bancaire rémunéré dont les conditions d’accessibilité, le taux de rémunération et le plafond de versement sont définis par l’État.
Les fonds épargnés sont accessibles à tout moment et destinés au financement d’un projet immobilier viable.
Quelles sont ses caractéristiques ?
Le législateur révise le taux du compte épargne logement deux fois par an (février et août) comme ceux des autres livrets d’épargne réglementés.
Ce taux représente les 2/3 du taux du Livret A, arrondi au quart de point le plus proche. Depuis le 1er août 2025, il est passé à 1,25 %.
Égal à 15 300 €, son plafond reste inchangé depuis janvier 2022.
Vous pouvez cumuler un CEL avec un plan d’épargne logement (PEL), à condition de les domicilier dans une même banque.
Pourquoi ouvrir un compte épargne logement ?
L’ouverture et l’approvisionnement d’un CEL donnent accès à un crédit immobilier accordé à un taux avantageux.
Avec ce placement bancaire, vous pouvez bénéficier d’une prime d’État et conserver les avantages liés en cas de retrait.
Les sommes épargnées sont garanties par le FGRD (Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution), dans la limite de 100 000 € par personne et par banque.
La possibilité de cumuler un CEL avec un PEL augmente le montant du prêt et facilite l’achat d’un bien à un prix élevé.
Bon à savoir !
Avec un compte épargne logement, vous pouvez obtenir un crédit immobilier qui peut atteindre 23 000 €.
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Quels sont les inconvénients d’un CEL ?
Le taux de rémunération du compte épargne logement est historiquement bas et rend ce placement bancaire peu attractif.
Il ne vous convient pas si vous recherchez une solution d’investissement qui propose une rentabilité élevée.
Le plafond de versement du CEL est inférieur à celui des autres livrets réglementés tels que le Livret A ou le LDDS.
Cela restreint l’utilisation de ce support pour se constituer une épargne considérable à court ou moyen terme.
Les conditions d’éligibilité à la prime d’État sont difficiles et l’accès au crédit immobilier n’est pas garanti.
Les intérêts du CEL sont imposés au prélèvement forfaitaire unique de 30 %. Cette mesure réduit le rendement net de ce produit bancaire.
Combien d’intérêts annuels rapporte un CEL à 15 300 € ?
Claire a 32 ans et souhaite préparer l’achat de son premier appartement. En août 2025, elle verse 15 300 € sur son CEL rémunéré à 1,25 % brut par an.
- Rendement brut annuel : 15 300×1,25 %=191,25 € d′intérêts
- Rendement net annuel : 191,25 − 57,38 = 133,87 €, soit une rentabilité de 0,875 %.
Claire laisse son argent sur le CEL pendant 3 ans sans effectuer retrait. Au terme de cette période, nous aurons :
- Intérêts bruts cumulés : 191,25 × 3 = 573,75 €
- Impôt total sur 3 ans : 573,75 × 30 % = 172,13 €
- Intérêts nets cumulés : 573,75−172,13= 401,62 €
Claire retire 15 300 + 401,62 = 15 701,62 €
Grâce à son CEL, Claire peut avoir accès à un prêt immobilier à un taux préférentiel pour acheter son appartement.
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Le Livret A pour épargner en toute sécurité
Selon le rapport du Groupe Caisse des Dépôts, la collecte du Livret A était de 442,9 milliards d’euros en janvier 2025.
Même si son taux est bas (1,7 % depuis le 1er août 2025), il reste l’un des placements bancaires préférés des Français.
Quelles sont les particularités du Livret A ?
Le taux de rémunération du Livret A est aussi revu deux fois chaque année. Actuellement, il est fixé à 1,7 %, contre 2,4 % au début de l’année.
À l’inverse du CEL, le plafond de versement de ce produit est égal à 22 950 € (hors capitalisation des intérêts). Les gains générés sont exonérés d’impôt et des prélèvements sociaux.
Les fonds collectés sont destinés au financement de la construction des logements sociaux et la rénovation urbaine.
Quels sont les avantages du Livret A ?
Il compte parmi les solutions d’épargne les plus sécurisées du marché, car le FGDR protège les sommes épargnées.
Quand la banque auprès de laquelle vous ouvrez votre compte fait faillite, vous êtes indemnisé jusqu’à 100 000 €.
Ce placement bancaire est accessible à tous et les retraits peuvent se faire à tout moment, sans pénalités.
Les versements sont offerts et le plafond de dépôt est supérieur à celui de nombreux livrets réglementés comme le CEL.
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Quels sont les inconvénients du Livret A ?
Le taux de rémunération bas, même parfois inférieur à l’inflation, rend ce placement peu attractif. Il peut entraîner la baisse de votre pouvoir d’achat sur le long terme.
Si vous effectuez des dépôts réguliers, vous allez vite atteindre le seuil de versement (22 950 €). Vous serez donc obligé de rechercher des solutions supplémentaires pour épargner davantage.
Cette démarche engendre en général des pertes de temps et d’argent dues à des frais d’entrée ou d’arbitrage élevés.
Le Livret A n’est associé à aucune carte ni à un chéquier et cela limite son usage. Vous ne pouvez pas non plus le transférer sans le clôturer au préalable.
Combien d’intérêts annuels rapporte un Livret A à 22 950 € ?
Julien décide d’ouvrir un Livret A et d’y verser 22 950 € en août 2025 (taux égal à 1,7 %). Sur une année, les intérêts générés sont de 390,15 €, soit 22 950 € ×1,7 %.
Supposons que Julien n’effectue aucun retrait pendant trois ans et que le taux de rémunération ne change pas. Nous aurons :
- Intérêts cumulés : 390,15 × 3 =1170,45 €
- Capital total après 3 ans : 22 950 +1170,45=24 120,45 €
Julien considère alors le livret A comme son « meilleur » placement bancaire puisqu’il ne paie aucun impôt et peut retirer tout son capital.
Sébastien n’a pas la même opinion, car ce produit financier n’offre pas la possibilité à Julien de gagner plus que 390 € par an.
Bon à savoir !
Les autres livrets d’épargne réglementés (LEP, LDDS et Livret Jeune) présentent des avantages identiques à ceux du Livret A.
Les différences entre ces produits résident principalement dans les conditions d’accès, les plafonds et les rendements proposés.
À lire aussi : Combien d’intérêts annuels rapporte un livret A à 22 950 € ?
L’assurance-vie en fonds en euros : bon placement à long terme
Selon France Assureurs, la collecte de l’assurance-vie a atteint 4 milliards d’euros en mars 2025, dont 0,6 milliard pour les supports en euros.
Ils sont moins sollicités, mais restent prisés par les épargnants à la recherche de solutions flexibles pour dynamiser leur épargne.
Pourquoi y souscrire ?
Choisir un fonds en euros est une excellente stratégie pour sécuriser le capital investi, même si les marchés chutent.
Le rendement proposé est en général supérieur à d’autres placements bancaires sans risque tels que le Livret A ou le LDDS.
Depuis le début de l’année 2025, il est par exemple compris entre 2,5 % et 3,5 %. Les versements sur une assurance-vie en fonds en euros sont par ailleurs libres.
Avec ce produit financier, vous effectuez des retraits à tout moment. À l’inverse des livrets réglementés, le plafond de dépôt est inexistant.
Bon à savoir !
La « clause bénéficiaire » vous offre l’opportunité de choisir dès la souscription les bénéficiaires de votre contrat.
En cas de changement, vous pouvez la modifier pour éviter des conflits familiaux lors de la transmission ou succession.
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Quelles sont les contraintes d’une assurance-vie en fonds en euros ?
Un contrat d’assurance-vie en fonds en euros implique des frais de gestion et d’arbitrage qui réduisent sa rentabilité. La garantie du capital investi est limitée en cas de faillite de l’assureur.
Le remboursement accordé par le Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP) n’excède pas 70 000 € par compagnie et par souscripteur.
Pour profiter des avantages fiscaux offerts, vous devez opter pour une durée d’immobilisation d’au moins huit ans.
Le rendement annuel des supports en euros est souvent inférieur à celui d’autres solutions comme la bourse ou la SCPI (Société civile de placement immobilier).
À noter !
Depuis l’entrée en vigueur de la « loi Sapin 2 », l’État peut suspendre les rachats partiels ou totaux pour préserver la stabilité financière.
L’option « 100 % en fonds en euros » n’est plus autant proposée par les assureurs qui privilégient des contrats multisupports.
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Quelle fiscalité s’applique à une assurance-vie en fonds en euros ?
Situation | Rachat partiel ou total | Transmission | Arbitrages internes | Prélèvements sociaux (PS) |
Avant 8 ans | PFU ou barème de l’IR + PS | Primes versées avant 70 ans (abattement de 152 500 € par bénéficiaire, puis prélèvement 20 % à 852 500 € et 31,25 % au-delà) Primes après 70 ans (intégration dans la succession au-delà de 30 500 €) | Pas d’imposition tant qu’aucun retrait n’a lieu | Chaque année |
Après 8 ans | Abattement annuel sur les gains (4 600 € par an pour célibataire, 9 200 € par an pour couple) puis PFU 24,7 % (7,5 % IR + 17,2 % PS) ou barème IR + PS | Identique | Pas d’imposition | Chaque année |
Remarques | Seule la part des intérêts lors du retrait est imposée Abattement uniquement sur la prime versée avant 150 000 € et après 8 ans | La fiscalité successorale est avantageuse avant 70 ans | La fiscalité ne s’applique que lors d’un retrait | Sur la partie en fonds en euros seulement et au moment du rachat pour les UC |
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Combien d’intérêts rapporte un contrat d’assurance-vie en fonds en euros ?
Pour tirer profit d’une assurance-vie en fonds en euros, vous devez maîtriser son fonctionnement. Voici un exemple qui peut vous aider.
Hypothèses de calcul de départ :
- Capital initial : 100 000 €
- PFU: 12,8 % IR + 17,2 % PS = 30 %
- Rendement net de frais de gestion : 3,5 %
- Après 8 ans : abattement annuel de 4 600 € (célibataire)
- Intérêts cumulés après 6 ans (22 789 €) et après 10 ans (41 060 €)
Cas A : rachat après 6 ans
- Gains imposables : 22 789 €
- Impôt (PFU 30%) : 22 789×30 %≈6837 €
- Montant net retiré : 122 789−6837≈115 952 €
Sébastien effectue un rachat à 6 ans et perd environ 6 837 € en impôts.
Cas B : rachat après 10 ans
- Gains imposables : 41 060 €
- Abattement annuel : 4 600 €
- Montant taxable : 41 060−4600=36 460 €
- Impôt (24,7 %) : 36 460×24,7 %≈9010 €
- Montant net retiré : 141 060−9010≈132 050 €
Grâce à l’abattement, Sébastien économise 2 257 € d’impôts par rapport à une sortie avant 8 ans.
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Le compte à terme pour bénéficier d’un taux d’intérêt attractif
Le compte à terme est un produit d’épargne avec lequel vous pouvez placer des fonds sur des actifs rentables pour une durée convenue avec votre établissement de crédit.
Il propose un taux de rémunération fixe en général plus élevé qu’un livret traditionnel comme le Livret Jeune.
Quelles sont les particularités du compte à terme ?
Le principe de fonctionnement d’un CAT est simple : vous effectuez un versement unique à l’ouverture et acceptez de bloquer vos fonds jusqu’à l’échéance.
En contrepartie, la banque s’engage à vous rémunérer selon un taux d’intérêt précis. L’ouverture d’un compte à terme est facile.
Pour cela, vous devez fournir des documents obligatoires tels qu’une pièce d’identité, un justificatif de domicile valable…
Après la signature du contrat, vous attendez la fin de la période de placement pour retirer vos gains (intérêts et capital investi).
Quels sont les avantages d’un CAT ?
Les fonds épargnés sur un compte à terme sont protégés par la garantie des dépôts jusqu’à 100 000 € par établissement et par souscripteur.
Ce produit bancaire vous assure des intérêts fixes, car le taux de rémunération est stable pendant toute la durée de placement.
L’absence de frais de gestion simplifie le calcul des gains et ne réduit pas la rentabilité de votre investissement.
L’ouverture d’un compte à terme est une bonne stratégie pour générer des revenus passifs en toute légalité.
Bon à savoir !
Avec un compte à terme renégociable, le taux de rémunération est ajusté selon des périodes définies dans le contrat de souscription.
Cette flexibilité convient aux personnes qui possèdent les outils pour anticiper une hausse des valeurs du marché.
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Quels sont les inconvénients d’un compte à terme ?
Contrairement aux livrets d’épargne réglementés, tout retrait anticipé sur un compte à terme engendre des pénalités qui réduisent votre rentabilité.
Une telle situation entraîne la clôture du CAT et la perte de tous les avantages acquis. Ce manque de flexibilité empêche également de faire face à des besoins urgents en liquidité.
Le taux fixe de cette solution ne vous offre pas l’occasion de profiter d’une éventuelle réévaluation de votre portefeuille.
C’est l’une des raisons pour lesquelles de nombreux épargnants choisissent des comptes à terme renégociables.
À l’inverse de l’assurance-vie, vous n’avez pas la possibilité d’effectuer des versements programmés sur votre compte en dehors du premier dépôt.
Quelle fiscalité s’applique à un CAT ?
Les intérêts générés sont par défaut soumis à la flat tax au moment de la clôture du CAT ou d’un retrait partiel anticipé.
Vous pouvez choisir lors de votre déclaration annuelle le barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR) si cette option semble plus avantageuse.
Les gains d’un compte à terme doivent être déclarés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers pour prévenir tout redressement.
Bon à savoir !
Vous pouvez éviter un prélèvement obligatoire à la source. Pour cela, faites votre demande avant le 30 novembre de l’année qui précède celle de la déclaration.
Votre revenu fiscal de référence doit être inférieur à 25 000 € si vous êtes célibataire ou 50 000 € si vous êtes en couple.
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Combien d’intérêts annuels rapporte un compte à terme à 150 000 € ?
1- Hypothèses de calcul
- Capital initial : 150 000 €
- Durée du placement : 3 ans
- Taux brut annuel : 3,20 %
- Fiscalité appliquée : PFU
- Pas de retrait anticipé, intérêts versés à l’échéance
2- Calcul des intérêts bruts
Intérêts bruts = capital × taux × durée = 150 000×3,20 %× 3=14 400 €
Le montant des intérêts bruts sur 3 ans est 14 400 €.
3- Calcul de la fiscalité
Impôt =14 400×30 %=4 320 €
Le montant de l’impôt à payer après trois ans est de 4 320 €.
4- Montant net perçu à l’échéance
Net = Capital + (Intérêts bruts – Impôts) = 150 000+(14 400−4 320) = 160 080 €
À retenir !
- Le CAT est plus rémunérateur qu’un Livret A ou un LDDS si vous acceptez le blocage des fonds.
- Choisir le barème progressif de l’IR quand votre TMJ est faible peut améliorer votre rentabilité nette.
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Comparatif des meilleurs placements bancaires à risque modéré en 2025
Placement | Assurance-vie multisupport | Plan d’épargne retraite bancaire | Plan d’épargne en actions classique | Compte-titres ordinaire (CTO) |
Rendement potentiel | 3 % à 4,5 % (fonds en euros avec de bons contrats) 6 % à 8 % (unités de compte, non garanti) | 4 % à 7 % selon les supports de placement | 6 % à 8 % par an sur le long terme (actions, ETF…) | Variable (peut atteindre 7 % par an) |
Fiscalité | Après 8 ans : abattement et PFU 24,7 % Avant 8 ans : PFU sur les gains | Déduction fiscale à l’entrée (versements) Sortie : capital ou rente imposés (sauf non-déduction) | Après 5 ans : exonération d’IR (hors PS 17,2 %) Avant 5 ans : PFU 30 % sur gains | PFU ou barème IR+PS en option |
Plafond | Aucun | Aucun | 150 000 € | Aucun |
Liquidité ou blocage | Rachat possible à tout moment | Fonds bloqués jusqu’à la retraite sauf cas exceptionnels | Retraits possibles après 5 ans (clôture si le retrait se fait avant 5 ans) | Fonds disponible à tout moment |
Diversification | Flexible, choix de nombreux actifs (fonds euro, ETF, actions, SCPI…) | Large choix des supports, gestion pilotée ou libre | Uniquement des actions ou des ETF de l’Union européenne, gestion libre ou pilotée | Liberté totale (actions, obligations, ETF…) |
Avantages | Garantie du capital sur le fonds en euros, fiscalité allégée après 8 ans, souplesse, transmission facilitée | Déduction à l’entrée, diversification, optimisation de la retraite, capital ou rente | Fiscalité intéressante après 5 ans, diversification des supports | Aucune limite de versements, diversification maximale |
Points de vigilance | Frais de gestion, d’entrée et sur les versements Rendement variable | Blocage jusqu’à la retraite, fiscalité à la sortie, succession moins optimisée qu’avec l’assurance-vie | Actions UE uniquement, plafond | Fiscalité lourde, pas d’avantage successoral, risque lié à la volatilité du marché |
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L’assurance-vie multisupport pour associer sécurité et performance
L’assurance-vie multisupport présente les mêmes caractéristiques qu’une assurance « 100 % en fonds en euros » à quelques exceptions près.
Découvrez les différences principales entre ces deux types d’enveloppes pour mieux profiter des avantages offerts.
Quelles sont les caractéristiques d’une assurance-vie multisupport ?
Ce placement bancaire vous offre l’opportunité d’investir dans des unités de compte telles que des actions, des fonds indiciels ou des SCPI.
Son rendement est souvent supérieur à ceux des solutions d’investissement traditionnelles. En 2024, il variait par exemple entre 6 % et 8 %.
Un contrat d’assurance-vie multisupport est très flexible, car vous êtes libre d’acheter des actifs dans tous les secteurs et régions du monde.
Il vous expose cependant à une perte en capital due à la volatilité des unités de compte. Les frais de gestion, d’arbitrage et prélevés sur les versements sont en général élevés.
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Combien d’intérêts rapporte une assurance-vie multisupport ?
À 35 ans, Sophie travaille comme consultante en marketing digital. Elle souhaite investir une partie de ses économies pour préparer l’achat d’une résidence secondaire et compléter sa retraite.
Après avoir consulté son conseiller en gestion de patrimoine, elle opte pour une assurance-vie multisupport afin de sécuriser une partie de son capital et de diversifier son portefeuille.
1- Hypothèses de calcul
- Durée : 8 ans
- Capital investi : 50 000 €
- Répartition : 40 % en fonds en euros (3 %), 60 % en UC (7 %)
- Fiscalité (après 8 ans) : abattement annuel de 4 600 € (célibataire) + PFU réduit à 24,7 % sur la part imposable.
2- Calcul des intérêts bruts
- Fonds en euros : 20 000×3 %× 8=4 800 €
- Unités de compte : 30 000×7 %× 8=16 800 €
Total des intérêts bruts = 21 600 €
3- Application de la fiscalité
- Abattement : 4 600 €
- Part imposable : 17 000 €
- Impôt (7,5 %) : 1 275 €
- Prélèvements sociaux (17,2 %) : 2 924 €
Fiscalité totale = 4 199 €
Capital net après 8 ans est égal à 67 401 €, soit 50 000+(21 600−4 199).
Grâce à sa stratégie équilibrée, Sophie a gagné 17 401 € net en 8 ans et a pu sécuriser une partie de son capital.
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Le plan d’épargne retraite bancaire pour vivre une retraite paisible
Avec un PER bancaire, vous investissez dans des titres comme les OPCVM et les FCPE (fonds communs de placement d’entreprise).
Il présente de nombreuses similitudes avec un plan d’épargne retraite assurance à quelques exceptions près.
PER bancaire et PER assurance : comparatif des deux produits
Catégories | PER bancaire (PER compte-titres) | PER assurance |
Accès aux fonds en euros | Non | Oui |
Fiscalité, condition de sortie et modalité à la retraite | Encadrées par la Loi Pacte | Encadrées par la Loi Pacte |
Supports d’investissement | FCP/FCPE | Unités de compte |
Abattements fiscaux en cas de décès | Non | Oui |
Fonds de garantie | Garantie compte des dépôts (100 000 €) | Fonds de garantie assurance (70 000 €) |
Désignation de bénéficiaires en cas de décès | Non | Oui |
Fiscalité en cas de décès | Article 777 du CGI | Article 990 L et 757 B du CGI |
Diversification des supports | Possible | Possible |
Garanties optionnelles | Non | Possibles |
Frais | Faibles | Considérables |
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Quelles sont les caractéristiques du PER bancaire ?
Les sommes versées sont déductibles de votre revenu imposable dans la limite du plafond légal (10 % des revenus professionnels).
Les intérêts générés sont imposés uniquement lors d’un retrait. Grâce à cette particularité, vous pouvez vous constituer une épargne considérable sur le long terme.
À la retraite, vous avez la possibilité de choisir entre une sortie en capital (en une ou plusieurs fois) ou en rente viagère.
Selon vos besoins et vos objectifs, vous pouvez même opter pour une formule qui associe les deux solutions précédentes.
Vous pouvez également piloter vous-même votre plan d’épargne retraite ou confier cette mission à un professionnel (gestion déléguée).
Bon à savoir !
Les fonds épargnés sur un PER bancaire sont bloqués jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite, sauf en cas de licenciement, de décès…
Les frais d’entrée, de gestion et d’arbitrage varient en fonction des banques et peuvent réduire la rentabilité de votre investissement s’ils sont élevés.
Quelle fiscalité s’applique à un plan d’épargne retraite bancaire ?
Moment | Traitement fiscal sur les versements | Fiscalité à la sortie (capital) | Fiscalité à la sortie (rente viagère) |
À l’entrée | Déduction fiscale dans la limite annuelle | – | – |
Sortie en capital | Capital imposable à l’IR (si déduit à l’entrée) Les gains sont imposés au PFU 30 % | Capital non imposé (si non déduit), gains imposés au PFU 30 % | – |
Sortie en rente | – | – | IR après un abattement de 10 % + prélèvements sociaux |
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Le PEA classique pour sécuriser votre épargne et bénéficier d’une bonne rentabilité
Le plan d’épargne en actions classique est un excellent placement bancaire pour protéger une partie de son capital et profiter d’un rendement intéressant.
En 2024, les taux d’intérêt étaient souvent compris entre 6 % et 8 %. Avec un PEA traditionnel, vous pouvez investir dans des :
- actions,
- titres obligataires,
- fonds communs de placement…
Vous bénéficiez également d’une fiscalité avantageuse, notamment avec l’exonération d’impôt sur le revenu après 5 ans.
À l’inverse du Livret A, tout retrait sur un PEA bancaire avant 5 ans entraîne sa clôture et les gains sont imposés à la flat tax.
Avec cette solution, vous n’investissez que dans des actions et titres de l’Union européenne. Assurez-vous que ces supports répondent aux critères d’éligibilité de l’AMF.
Pour améliorer votre rentabilité, choisissez bien votre PEA et vérifiez que les frais prélevés par votre prestataire sont faibles.
Pour profiter de ce placement bancaire, lisez notre article sur les meilleurs comptes à terme afin d’effectuer le bon choix.
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Le compte-titres ordinaire : bon moyen pour acheter et gérer des actions
Le CTO simplifie l’achat et la gestion de tous les types d’actions (françaises, européennes, internationales), ETF, obligations, OPCVM…
Flexible, cette enveloppe n’a pas de plafond de versement ni de limite de retrait. Elle convient à tous les épargnants qui recherchent des solutions pour diversifier leur portefeuille.
À l’inverse du PEA ou de l’assurance-vie, le compte-titres ordinaire n’offre aucun avantage fiscal sur les plus-values ou les dividendes.
Chaque gain généré est imposé au prélèvement forfaitaire unique ou au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Selon le courtier, les frais de courtage et de gestion peuvent être très élevés et réduire la rentabilité de votre investissement.
Investir avec un CTO offre certes l’opportunité de bénéficier d’une bonne rentabilité, mais cela vous expose à des pertes en capital.
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Conclusion
Le meilleur placement bancaire dépend de votre profil, de vos objectifs et de votre horizon de placement, car chaque solution a ses avantages et ses limites.
Pour prendre les bonnes décisions et éviter les pièges, faites-vous accompagner par un expert en gestion de patrimoine.
Ensemble, vous bâtirez une stratégie d’épargne personnalisée, adaptée aussi bien à votre situation qu’à vos projets.
FAQ
Qu’est-ce que le placement garanti 5 % ?
C’est une solution d’investissement qui promet un rendement annuel fixe de 5 %, souvent proposé sous forme d’assurances-vie en fonds structurés, d’obligations privées ou des offres promotionnelles.
Attention : garanti ne signifie pas toujours sans risque. Avant de vous engager, vérifiez les conditions d’accessibilité, la durée de placement et la fiabilité de l’émetteur du produit.
Où mettre son argent en dehors des banques ?
Vous pouvez utiliser des plateformes de crowdfunding, acheter de l’immobilier (classique, SCPI, nue-propriété) ou souscrire des parts de groupements forestiers ou viticoles.
Assurez-vous de traiter avec un organisme légal et de choisir un produit qui correspond à votre profil. Ces solutions offrent en effet plus de diversification, mais moins de garanties que les livrets réglementés.
Quel est le placement traditionnel en banque le plus rentable ?
En 2025, le placement bancaire le plus rentable reste l’assurance-vie en fonds en euros bien négociée (jusqu’à 4 %) ou le compte à terme à 3,2 % brut.
Leur rentabilité dépend de la durée, des frais et du contexte fiscal. Pour une meilleure efficacité, choisissez une longue durée de blocage des fonds ou de prendre des risques.
Comment avoir une rente de 2000 euros par mois ?
Pour générer 2 000 € net mensuels (24 000 €/an), ayez un capital d’environ 600 000 € à 700 000 € avec un rendement sécurisé de 3 à 4 %.
Cela peut passer par une assurance-vie multisupport, des SCPI, un PER en rente viagère ou un portefeuille d’actions à dividendes.
Quel est le meilleur placement sans risque en 2025 ?
Le Livret A reste indétrônable en 2025 pour sa sécurité, mais le LEP est plus intéressant avec un taux plus intéressant si vous êtes éligible.
Pour des sommes considérables, l’assurance-vie en fonds en euros sécurisés avec un bon contrat (jusqu’à 4 %) demeure la meilleure option sur le long terme.
Où placer son argent pour avoir une rente mensuelle ?
Pour générer une rente régulière, privilégiez l’assurance-vie (fonds en euros + UC), les SCPI de rendement, ou un PER avec une sortie en capital fractionnée.
Ces supports permettent de toucher un revenu mensuel sécurisé ou progressif. Le choix dépend de votre horizon de placement, situation fiscale, budget, objectif principal et tolérance au risque.